INSPIRER le changement : Retrouver la joie grâce au para-sport
Comité paralympique canadien
29 avril, 2025
Trinity Lowthian a passé son enfance à rêver des Jeux olympiques et à monter sur les podiums dans ses sports préférés, le biathlon, le triathlon, le cross-country et le water-polo. Son initiation à l'escrime en fauteuil roulant marque le début d'un parcours remarquable.
Trinity Lowthian a passé son enfance à rêver des Jeux olympiques et à monter sur les podiums dans ses sports préférés, le biathlon, le triathlon, le cross-country et le water-polo. En 2018, sa santé s’est détériorée et sa vie a changé lorsqu’on lui a diagnostiqué une maladie auto-immune qui a compromis son système nerveux autonome.
En mai 2022, après avoir repris des forces, Mme Lowthian s’est jointe au Club d’escrime d’Ottawa en tant qu’athlète para. Son initiation à l’escrime en fauteuil roulant marque le début d’un parcours remarquable.
Je vous remercie très sincèrement de votre appui à la Fondation paralympique canadienne (la Fondation). Votre générosité et votre engagement envers les parasports partout au Canada comptent énormément pour les athlètes comme moi et ouvrent de nombreuses possibilités en sports pour la prochaine génération de Canadiennes et de Canadiens.
J’ai participé aux épreuves d’escrime en fauteuil roulant aux Jeux paralympiques de Paris 2024, à l’issue desquels je me suis classée cinquième, le meilleur résultat du Canada en escrime en fauteuil roulant aux Jeux. Si je pouvais revenir en arrière et dévoiler l’avenir à mon jeune moi de 16 ans, je ne l’aurais absolument pas cru. Mon amour pour les Jeux olympiques remonte à mon plus jeune âge. Ma fête d’anniversaire de huit ans a eu pour thème les Jeux olympiques et elle n’a été que la première d’une série d’anniversaires sur ce thème. J’étais une enfant passionnée de sport. Je faisais du triathlon, du biathlon et du water-polo.
Les choses ont changé quand j’ai commencé l’école secondaire. Mes camarades passaient ces années déterminantes à découvrir leur identité, à tisser des liens et à acquérir leur indépendance. J’ai vécu une expérience différente et j’ai passé plus de 200 nuits à l’hôpital pour enfants pendant mon secondaire. Mon corps ne coopérait pas et mon état empirait. J’avais abandonné le sport et je continuais ma scolarité à l’hôpital. Ma vie avait désormais changé à jamais.
À 18 ans, après que l’on m’a transférée à l’hôpital pour adultes, le personnel médical a mieux compris mon état et j’ai commencé un traitement. Le traitement n’a pas été sans complications, mais j’ai lentement repris des forces et j’ai voulu recommencer le sport. Vu que j’avais désormais reçu le diagnostic d’un handicap admissible pour faire du parasport, j’ai fait des recherches et j’ai trouvé que l’escrime en fauteuil roulant avait l’air génial. J’ai communiqué avec le club d’escrime d’Ottawa et, quand j’ai commencé en mai 2022, j’étais la première à faire de l’escrime en fauteuil roulant. En octobre 2022, j’étais prête à concourir et, faute d’occasions au Canada, je me suis rendue au Brésil avec mon entraîneur [AN1] pour participer au Americas Zonal Championship. J’y ai remporté une médaille d’argent et deux médailles de bronze et je me suis enfin sentie de nouveau moi-même. Je ne me forçais plus pour sourire et j’avais retrouvé l’étincelle qui n’avait plus brillé dans mes yeux depuis si longtemps. Ma passion pour le parasport était allumée!
Mon personnel entraîneur et moi savions que j’avais toutes les chances d’atteindre mon objectif, mais il y avait d’abord des obstacles importants à surmonter. Tout d’abord, le financement, puisque cela coûte très cher de s’entraîner, de voyager et de participer à des compétitions. Comme étudiante universitaire, je n’avais pas les moyens de payer ces dépenses. Un autre obstacle était le manque d’athlètes en escrime en fauteuil roulant au Canada.
Je m’entraînais avec des athlètes sans handicap qui s’asseyaient pour m’affronter, mais contrairement à moi et à mes adversaires, ces athlètes avaient de bons muscles abdominaux et bougeaient d’une manière qui ne ressemblait pas à celle de mes adversaires. J’avais besoin de partenaires d’entraînement, et surtout, je voulais que d’autres aient l’occasion de découvrir ce sport tactique qui me procurait tant de joie.
Le Fonds de développement du sport paralympique m’a aidée à surmonter cet obstacle. J’ai fait une demande de subvention, qui est financée par la Fondation paralympique canadienne, parce que je voulais contribuer au développement de l’escrime en fauteuil roulant au Canada ainsi que faire découvrir à d’autres ce sport qui a changé ma vie.
En 2023, le Club d’escrime d’Ottawa a obtenu l’une des 18 bourses! Grâce aux dons de personnes comme vous, cette subvention a permis à mon club d’escrime de faire suivre des formations en Europe au personnel entraîneur et d’acquérir de l’équipement indispensable (notamment trois fauteuils roulants d’entraînement et une plateforme d’entraînement).
Cette subvention m’a permis de faire découvrir l’escrime en fauteuil roulant à un large public et de constater par moi-même à quel point les parasports changent la vie des personnes qui s’y adonnent, car elles acquièrent de l’assurance et des compétences qui leur servent dans la vie quotidienne. Je suis ravie de mentionner que cette subvention permet désormais à cinq athlètes d’escrime en fauteuil roulant de s’entraîner activement à Ottawa et de découvrir le pouvoir du parasport aux côtés de plusieurs autres para-athlètes d’escrime de partout au pays.
L’équipement, les compétences du personnel entraîneur et la possibilité de s’entraîner avec des pairs m’ont permis de me qualifier pour les Jeux paralympiques de 2024! Vivre les Jeux paralympiques à Paris avec ma famille et mes proches dans les gradins a été le plus beau moment de ma vie. Je peux affirmer avec certitude que ces jours ont été les plus heureux de ma vie. À la suite d’une entrevue que j’ai accordée au Comité paralympique canadien qui a fait le tour des réseaux sociaux, une de mes bonnes amies m’a dit que j’avais l’air plus heureuse que jamais. Le sourire qui illuminait mon visage, je le dois aux donatrices et aux donateurs comme vous.
Je ne peux pas prédire l’avenir et je ne sais pas ce que me réserve ma carrière sportive, mais je suis certaine d’une chose : le meilleur reste à venir.
Votre aide m’a permis d’aller plus loin que je n’aurais jamais pu l’imaginer et de faire profiter la prochaine génération d’athlètes. Votre appui est inestimable et compte énormément. Je ne sais pas où j’en serais aujourd’hui sans cela. Votre appui continu permet à plus de personnes au Canada de réaliser leurs rêves, en plus d’inspirer les générations futures.
Vos dons INSPIRENT des athlètes de tout âge ainsi que de différentes conditions, tailles, et capacités à dépasser leurs limites et à s’épanouir. Nous sommes toutes et tous Équipe Canada et, avec vous à nos côtés, rien ne peut nous arrêter. Un simple « Merci » semble trop peu, mais il faudra s’en contenter pour l’instant. Merci.