Kady Dandeneau fait aujourd’hui partie des maîtres, tant sur le terrain de basketball en fauteuil roulant qu’en dehors de celui-ci
La joueuse vedette envisage un avenir radieux pour l’équipe nationale
OTTAWA – Il n’y a qu’une seule chose que Kady Dandeneau aime autant que jouer au basketball en fauteuil roulant. C’est d’en parler.
Mais au camp d’entraînement de l’équipe nationale de Basketball en fauteuil roulant Canada qui s’est tenu à Ottawa, le mois dernier, la double paralympienne a fait part d’un autre accomplissement remarquable. Il ne s’agissait pas de la réalisation d’un tir en crochet à un angle impossible ni de la réussite d’un panier depuis le milieu du terrain ou d’un triple double.
En fait, cela n’a rien à voir avec le basketball en fauteuil roulant.
Récemment, Dandeneau a terminé une maîtrise ès sciences en kinésiologie à l’Université de l’Illinois. Elle a franchi cette étape importante tout en continuant à jouer pour son équipe nationale et au sein d’équipes professionnelles en Europe.
Cet important morceau de papier a requis autant de sang, de sueur et de larmes que n’importe quelle période d’un entraînement éprouvant. Sauf que cela a duré des années et des années.
« L’obtention de mon diplôme a été très importante pour moi », explique l’athlète de 35 ans, originaire de Pender Island, en Colombie-Britannique. « J’ai commencé avant la COVID, j’ai dû m’arrêter un moment, puis j’ai fait le va-et-vient tout en jouant à l’étranger.
« Cela a été tout un défi, mais je suis fière d’avoir été jusqu’au bout. »
Dandeneau a commencé à jouer au basketball en fauteuil roulant en 2015 après avoir découvert ce sport grâce à l’ancien entraîneur de l’équipe nationale Tim Frick, également originaire de Pender Island, lorsque des blessures l’ont empêchée de continuer à jouer au basketball debout.
Elle a été une vedette en Colombie-Britannique, où elle a joué pour les Timberwolves de l’Université de Northern British Columbia de 2007 à 2013. Des problèmes au genou, qui ont nécessité quatre opérations chirurgicales, l’ont obligée à mettre fin à sa carrière en basketball debout.
Son parcours dans le basketball en fauteuil roulant a été phénoménal. Plus récemment, aux Jeux de Paris 2024, elle a terminé deuxième du tournoi au chapitre des points marqués avec 23 points par match, première dans les interceptions, troisième en termes de tirs bloqués, cinquième dans les rebonds et sixième en matière de passes décisives.
Avec Cindy Ouellet et Arinn Young, le Canada peut se vanter d’avoir un des meilleurs trios offensifs au monde.
Dandeneau a également évolué au sein d’équipes professionnelles en Espagne et en Italie, y compris Gran Canaria dans les îles Canaries.
Avec la quatrième place du Canada à Paris, soit le meilleur résultat du pays depuis sa médaille de bronze aux Jeux paralympiques de 2004, Dandeneau envisage l’avenir avec enthousiasme et souhaite apporter sa contribution au-delà du tableau de pointage.
Bien sûr, les plus jeunes membres de l’équipe peuvent suivre l’exemple de Dandeneau. À 5 pieds 9, elle est l’une des plus grandes joueuses de l’équipe et il lui suffirait de distribuer son CV à ses futures coéquipières pour arriver à les inspirer.
Mais Dandeneau est bien plus que ça. Avec les championnats du monde qui se dérouleront à domicile, à Ottawa, elle dit que le Canada est prêt pour passer à la prochaine étape sur le plan international.
« Nous avons ajouté du sang neuf au camp, avec quatre jeunes joueuses qui se sont jointes à nous », indique-t-elle. « C’est un jeu au rythme rapide, et elles se sont très bien adaptées. J’ai été agréablement surprise par ce que j’ai vu jusqu’ici. »
« Nous voulons nous assurer d’être dans les meilleures conditions une fois le moment venu. Il s’agit de faire en sorte que chaque moment compte et d’aider ces nouvelles joueuses à se rendre compte du niveau qu’elles doivent atteindre. J’espère qu’elles ressortiront de ce camp motivées pour continuer à s’entraîner d’arrache-pied. »
Une joueuse du calibre de Dandeneau est un atout précieux. Son enthousiasme débordant à l’idée de contribuer au développement des futures étoiles est certainement un cadeau pour l’entraîneure en chef Michèle Sung et son personnel.
« Le basketball, c’est ce que je fais 24 heures sur 24 », ajoute-t-elle. « J’espère que la prochaine génération verra ce qui est possible, sur le terrain et au-delà. »
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