Kurt Oatway est déterminé à faire un retour réussi aux Jeux paralympiques de 2026
Le médaillé d’or de 2018 en ski para-alpin a manqué les Jeux de 2022 en raison de blessures
TORONTO – Kurt Oatway, skieur para-alpin, a trouvé difficile de suivre à domicile les Jeux paralympiques d’hiver de 2022.
Un peu plus d’un mois avant le début des Jeux de Beijing, le résident de Calgary a été gravement blessé à la suite d’un accident pendant les Championnats du monde, qui ont eu lieu en Norvège. Il s’est cassé la clavicule, s’est fracturé des côtes et s’est déchiré des ligaments, ce qui l’a contraint à se retirer pour la saison.
Il était certes ravi de voir ses pairs remporter six médailles aux Jeux, dont une médaille d’or, lui qui croyait s’être bien préparé pour exceller dans la capitale de la Chine.
« C’était difficile de regarder à domicile les Jeux de Beijing », admet Oatway à l’occasion du dernier Sommet du CPC pour les médias, qui a eu lieu en juin à Toronto. « Mais ça m’a motivé. Si je n’avais pas eu ces blessures, je suis certain que j’aurais bien réussi. Quatre ans plus tard, j’ai une autre chance de le prouver. »
Oatway, 41 ans, est en pleine forme à l’approche des Jeux de Milano Cortina 2026. En 2024-2025, il a réalisé l’une des meilleures saisons de sa carrière et compte neuf médailles en Coupe du monde, dont trois victoires.
Oatway, champion paralympique des Jeux de 2018 en descente, catégorie ski assis, fait du ski alpin depuis l’âge de cinq ans. Il a commencé en 2010 à pratiquer le ski en position assise, à la suite d’un accident survenu en septembre 2007. Oatway a fait une chute et s’est blessé tandis qu’il participait à une excursion universitaire pour étudier les environnements sédimentaires, qui se déroulait au Utah.
« C’est intense », dit-il à propos de son sport. « Deux minutes sur la piste peuvent sembler durer deux heures. C’est un sport destiné aux adeptes de sensations fortes. »
Sa pratique peut également peser lourdement sur les finances. Oatway explique que les athlètes de haute performance qui pratiquent ce sport au Canada doivent travailler fort pour obtenir les subventions fédérales et provinciales offertes ainsi que de l’aide financière de la part de clubs et de communautés.
« Même si l’on considère les personnes qui ne sont pas en situation de handicap et qui font du ski, les dépenses s’accumulent rapidement quand on compte les skis, les bottes, les casques et les survêtements », explique-t-il « Mon ski assis coûte à lui seul environ 30 000 $. L’aide financière que nous recevons est indispensable pour que ce sport ne soit pas réservé aux personnes bien nanties. »
La communauté a énormément contribué au succès d’Oatway en ski para-alpin. Peu de temps après son accident, il précise que c’est l’appui constant des clubs de sa région, à Mission Ridge (Saskatchewan), ainsi que des bénévoles qui y travaillent, qui lui ont permis de retrouver sa passion.
Oatway, qui faisait également partie de l’équipe à l’édition de 2014 des Jeux paralympiques, redonne aujourd’hui à la communauté. Il raconte son récit aux jeunes et leur rappelle que la vie nous réserve parfois des surprises quand on s’occupe activement à réaliser d’autres projets.
« On pense qu’on va faire une chose, puis la vie nous guide vers une autre direction. Parfois, on boucle la boucle. »
Il espère qu’en mars prochain, sa famille et ses proches assisteront à ses principales épreuves, mais il fait allusion à une retraite de la compétition après les Jeux.
« Mes proches étaient là à mes débuts et devraient être là à la fin. »
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