La fille en or Jibb triomphe lors de ses débuts aux championnats du monde de paranatation
Le Canada remporte trois médailles après les deux premiers jours de compétition
SINGAPOUR (Natation Canada) – Mary Jibb n’oubliera pas de sitôt ses débuts aux championnats du monde.
À sa première épreuve de la compétition, lors de la deuxième journée des Championnats du monde de paranatation Toyota 2025, la jeune athlète de 18 ans originaire de Muskoka, en Ontario, a remporté la première médaille d’or du Canada de la semaine grâce à une performance record au 200 m QNI SM9 féminin.
« Je n’ai pas encore vraiment réalisé. Il y a un an, je n’aurais jamais imaginé me retrouver sur la plus haute marche du podium mondial », a déclaré Jibb, qui s’était classée septième dans cette épreuve là ses premiers Jeux paralympiques l’été dernier.
Dire que Jibb a été sensationnelle lors de ses débuts mondiaux serait un euphémisme. Elle a commencé la journée en remportant les préliminaires du matin en 2:35,51, soit plus de deux secondes plus vite que les précédents records canadien et des Amériques établis par la grande athlète canadienne Stephanie Dixon lors des Jeux paralympiques de Pékin 2008.
Lors de la finale en soirée, Jibb a encore amélioré ces records, avec un temps de 2:32,90, qui lui aurait valu la médaille d’or à Paris 2024.
Quatrième après le papillon et deuxième à 100 et 150 mètres, l’adolescente canadienne a dominé la dernière longueur pour s’imposer avec une confortable avance sur l’Espagnole Anastasiya Dmytriv (2:35,36), médaillée de bronze à Paris. La star hongroise Zsófia Konkoly, championne paralympique en titre et double championne du monde en titre, a terminé troisième en 2:36,09.
« Nous avons travaillé très sérieusement sur ma brasse. Et puis, au crawl, je devais juste le ramener », a déclaré Jibb. « Dans les 25 derniers mètres, j’ai vu du coin de l’œil qu’il n’y avait personne, alors je me suis dit : “Je l’ai.” »
« Peut-être, ouais », a répondu en riant la nouvelle championne lorsqu’on lui a demandé si elle devait désormais être considérée comme l’une des meilleures nageuses S9 au monde après avoir battu une telle concurrence. « Ça semble assez irréel. »
En mars dernier, Jibb a quitté l’Ontario pour s’installer sur la côte ouest afin de s’entrainer avec les Pacific Sea Wolves, à Surrey, en Colombie-Britannique, sous la tutelle de Jy Laywrence.
« Il y a six mois, nous avons déménagé à l’autre bout du pays pour nous entrainer avec PSW. Je dois remercier ma mère et ma sœur d’avoir déménagé avec moi pour me soutenir et m’aider à réaliser mes rêves. » Lundi, Lawrence était aux premières loges pour assister aux exploits de sa protégée en tant que membre du personnel entraineur canadien à Singapour.
« La motivation avec laquelle elle s’est présentée à l’entrainement et la façon dont elle a exécuté exactement ce qu’on lui demandait… Je ne sais pas si le mot “fière” suffit à décrire ce que je ressens pour une athlète capable d’un tel exploit », a déclaré Lawrence. « La confiance qu’elle a placée dans le processus me rend plus que fière. »
Katie Cosgriffe, de Burlington, en Ontario, a obtenu le deuxième meilleur classement du Canada lors de la deuxième journée, terminant quatrième au 200 m QNI SM10 féminin avec un meilleur temps personnel de 2:32,36, à seulement 29 centièmes de seconde du podium.
Ce temps était presque trois secondes plus rapide que son précédent record de 2:35,06 établit le 10 juillet lors des championnats de l’Ontario.
« Je savais que ça allait être serré. Je voyais la fille qui est arrivée troisième et je me suis battue de toutes mes forces dans les 50 derniers mètres. J’ai donné tout ce que j’avais. J’ai baissé la tête et je me suis dit : “Touche juste le mur”. Puis j’ai regardé et j’ai vu que j’étais quatrième », a déclaré Cosgriffe, qui avait terminé 10e dans cette épreuve aux Jeux de Paris 2024 et aux Championnats du monde 2023.
La nageuse qui a terminé troisième n’était autre que la star néerlandaise Lisa Kruger, championne du monde 2022 et médaillée de bronze paralympique en titre.
« Je vais être honnête, ça fait très mal. Mais c’est le meilleur résultat que j’ai jamais obtenu dans cette épreuve. Je suis extrêmement heureuse d’avoir battu mon temps. C’était vraiment mon objectif en participant à cette compétition », a déclaré Cosgriffe. « Bien sûr, je voulais repartir avec une médaille, mais je ne m’attendais pas à retrancher trois secondes. C’est génial, et maintenant je dois simplement travailler encore plus fort. »
Au 100 m dos S8 masculin, Reid Maxwell, de St. Albert, en Alberta, a battu son propre record canadien avec un temps de 1:08,34, ce qui lui a valu la septième place.
« Je ne peux pas être déçu », a déclaré le jeune homme de 18 ans. « Je ne suis pas un nageur de dos. Je ne me suis pas entrainé pour cette épreuve cette année. Je ne m’attendais donc pas à faire mon meilleur temps ici ni à battre le record canadien dans une épreuve de dos.
Je me suis beaucoup plus concentré sur le crawl et le papillon cette année, j’ai donc vraiment hâte de participer au 100 m papillon demain et au 100 m libre le quatrième jour. »
Fernando Lu, de Burnaby, en Colombie-Britannique, a également terminé septième lors des finales du jour 2 au 200 m QNI SM10 masculin (2:18,05), Aly Van Wick-Smart, de Toronto, au 150 m TNI SM5 féminin (4:33,13) et Emma Van Dyk, de Port Colborne, en Ontario, au 100 m dos S14 féminin (1:12,27).
Lu avait abaissé son meilleur temps personnel à 2:16,73 lors des préliminaires.
Dans la dernière épreuve de la soirée, le relais mixte canadien 4×50 m libre 20 points composé de Maxwell, Van Wick-Smart, Jordan Tucker de Guelph, en Ontario, et Sebastian Massabie de Surrey a terminé cinquième en 3:07,62.
Parmi les autres Canadiens en action lors de la deuxième journée des championnats, Tucker, s’est classée neuvième dans les préliminaires du 100 libre S4 féminin (1:52,71) et Alec Elliot, de Kitchener, en Ontario, a pris le 10e rang du 200 QNI SM10 masculin (2:22,31).
Le Canada a débuté dimanche cette compétition de sept jours avec deux médailles de bronze, remportées par Nicholas Bennett, de Parksville (Colombie-Britannique), au 200 m libre S14 masculin, et Arianna Hunsicker, de Surrey, au 50 m libre S10 féminin.
Les Championnats du monde de paranatation Toyota 2025 se déroulent du 20 au 27 septembre au Centre aquatique OCBC de Singapour. Dix-neuf Canadiens font partie de plus de 580 athlètes de 75 pays qui s’affrontent lors de la toute première édition de l’événement organisée en Asie.
Les préliminaires débutent à 21 h HE, et les finales à 5 h 30 HE. Les amateurs peuvent suivre toutes les épreuves sur cbcsports.ca ou sur CBC Gem. Radio-Canada Sports diffuse les épreuves de natation sur sa plateforme Tou.tv.
Horaire et résultats : https://www.paralympic.org/swimming/live-results
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