Le cahier des Jeux paralympiques : Un 10 pour la Saskatchewan

Comité paralympique canadien

19 août, 2024

La voix du paralympien Rob Snoek est gravée dans l’histoire

Aux Jeux paralympiques de 2012 à Londres, l’équipe canadienne comptait cinq athlètes de la Saskatchewan, dont le légendaire sauteur en hauteur devenu paracycliste Arnold Boldt.

L’équipe de 126 membres qui représentera le Canada à Paris 2024 et dont l’annonce a été faite cette semaine en compte le double, soit 10, après les six athlètes qui étaient aux Jeux de Rio 2016 et les sept qui ont concouru à Tokyo 2020.

Ces 10 para-athlètes sont : Keely Shaw, de Midale, en paracyclisme ; Ashlyn Renneberg, de Saskatoon, en para-athlétisme ; Jacob Wassermann, de Saskatoon, en para-aviron ; Shelby Newkirk et Hannah Ouellet, de Saskatoon et Nikata Ens, de Meadow Lake, en paranatation ; Julie Kozun, de Melfort, en volleyball assis ; Nik Goncin et Garrett Ostepchuk, de Regina, en basketball en fauteuil roulant ; Ryan Rousell, de Saskatoon, en escrime en fauteuil roulant.

« Bien sûr, en tant qu’athlètes nés et élevés en Saskatchewan, nous avons tendance à avoir en nous la fierté des Riders, et cela va bien au-delà des Roughriders de la Saskatchewan », a déclaré Shaw, médaillée de bronze en poursuite individuelle aux Jeux de 2020, à USask News.

« Nous sommes de la Saskatchewan, alors le sang qui coule dans nos veines est vert. Nous avons tendance à graviter autour des nôtres, que ce soit Shelby (Newkirk) et Nikita (Ens) ou Devin Heroux, commentateur de CBC. Tous ceux qui viennent de la Saskatchewan ont pris l’habitude de se retrouver au sein d’un petit groupe, et je pense que ce sont nos racines qui nous rassemblent. »

De plus, le talent de la Saskatchewan est totalement local.

Cette puissance de feu provinciale est évidente pour Nikita Ens, qui est devenue paraplégique en 2014 à l’âge de 25 ans à la suite d’un accident de voiture. Grâce à ses solides antécédents sportifs, elle a pu surmonter cette période tumultueuse de sa vie avec le soutien de sa famille et de sa communauté.

« Premièrement après la paralysie, j’ai essayé l’athlétisme et je me suis entraînée pendant quelque temps avec les Cyclones de Saskatoon avec qui j’ai été médaillée aux championnats canadiens », a-t-elle confié à USask.

« Puis un jour, ma mère m’a emmenée à la piscine du Centre Shaw à Saskatoon. Il y avait un entraîneur au bord de la piscine avec les Lasers de Saskatoon et il a été formidable. Il m’a aidée à acquérir une technique de natation vraiment efficace et, avec l’aide d’experts, j’ai recommencé à participer à des compétitions ».

Le paralympien aux annonces historiques

Rob Snoek, le commentateur des épreuves de natation du réseau CBC aux Jeux olympiques, est un triple paralympien (1992, 1996, 2000). Il a remporté la médaille d’argent au 100 m T44 et le bronze au 200 m pour les nageurs amputés à la jambe aux championnats du monde de 1998.

Le natif d’Orono en Ontario a été amputé de la partie inférieure de la jambe gauche à l’âge de un an en raison d’une maladie osseuse congénitale.

Plus tôt ce mois-ci, sa voix a marqué l’histoire, avec sa superbe analyse des trois performances couronnées de la médaille d’or de Summer McIntosh à Paris.

« J’ai vraiment été chanceux », a déclaré à TSN Radio, Snoek, qui a fait ses classes comme commentateur sportif sur le circuit de hockey junior pendant de nombreuses années. « J’ai eu la chance d’annoncer des médailles aux Olympiques, notamment celles de Mark McMorris en snowboard à trois reprises, de commenter les performances dynamiques de Chantal Petitclerc aux Paralympiques de 2004 et de 2008, mais ça (McIntosh), c’est certain que c’est tout en haut. »

Benoit Huot, vingt fois médaillé aux Jeux paralympiques, a commenté la natation pour Radio-Canada.

Les équipes de basketball en fauteuil roulant au camp

Les équipes canadiennes féminine et masculine de basketball en fauteuil roulant sont en train de mettre la dernière touche à leur préparation pour les Jeux paralympiques qui se tiendront du 28 août au 8 septembre, à Paris.

Les femmes, une équipe vétérane, se présentent au tournoi paralympique en tant que prétendantes sérieuses aux médailles après avoir conclu les derniers Jeux et les championnats du monde de 2023 au cinquième rang. Les hommes poursuivent leur montée dans les classements internationaux après une huitième place à Tokyo et une sixième place aux mondiaux.

L’équipe masculine a entamé mercredi un camp de préparation à Cologne, en Allemagne, qui inclut également le tournoi de la Coupe des quatre nations. Les Canadiens affronteront le Japon, la Grande-Bretagne et les Pays-Bas de jeudi à samedi ; la finale aura lieu dimanche.

« Le camp à Cologne offrira à nos athlètes une excellente occasion de peaufiner leurs tactiques avant Paris », explique Jeff Dunbrack, directeur de la haute performance de Basketball en fauteuil roulant Canada. « La Coupe des nations donnera à nos athlètes la possibilité de disputer une excellente compétition, alors que nous nous préparons pour les Jeux paralympiques. »

Quant aux femmes, elles sont en train de conclure un camp d’une semaine à l’Université Laval à Québec, qui a commencé vendredi dernier.