Les nouveaux paralympiens ont vécu une expérience intégrale à Paris
« C’était mieux que ce qu’ils avaient décrit »
« C’était mieux que ce qu’ils avaient décrit »
La coéquipière et colocataire d’Amanda Rummery à Paris, la vétérane Marissa Papaconstantinou a attiré son attention sur le fait qu’elle avait eu, d’une certaine façon, bien de la chance de faire ses débuts paralympiques en 2024 plutôt que trois ans auparavant, aux Jeux de Tokyo, qui s’étaient déroulés dans un contexte de restrictions strictes, y compris l’absence de public.
Au cours de la saison 2021, Rummery a été à deux doigts de se qualifier pour les Jeux de Tokyo, mais cette occasion ratée a renforcé sa motivation pour Paris 2024. Bien sûr, une participation aux Jeux de Tokyo aurait été bénéfique pour la carrière de la coureuse de demi-fond, toutefois Paris lui a offert le portrait le plus représentatif de ce que sont les Paralympiques.
« Les gens parlent toujours de leur expérience aux Paralympiques, des moments extraordinaires qu’ils ont vécus et comment ils en ont profité, mais il me semblait que c’était encore mieux que ce qu’ils avaient décrit », indique Rummery, 27 ans, cinquième au 400 m féminin T47. « Je n’aurais pas pu imaginer comment ce serait, et ça a été incroyable. »
Le paranageur Philippe Vachon, de Trois-Rivières, au Québec, a travaillé avec acharnement pendant de nombreuses années afin de pouvoir se rendre aux Jeux paralympiques. L’athlète de 29 ans se rappelle certains détails entourant sa première expérience paralympique dans la capitale française.
« Je me revois dans l’aire d’attente avec tous les gars autour de moi. Ils venaient de France, d’Espagne, des États-Unis, du Danemark, c’était un beau moment. Et pour moi, c’était merveilleux de voir que je m’étais rendu aussi loin. »
Reed De’Aeth, de l’équipe masculine de basketball en fauteuil roulant, a inscrit 14 points dans une importante victoire contre l’Allemagne, en ronde préliminaire, à ses premiers Jeux, alors qu’il a aidé le Canada à se classer au quatrième rang, son meilleur résultat en 12 ans.
« Faire partie d’une équipe qui concourt au plus haut niveau international, c’est vraiment formidable », affirme l’athlète de 22 ans, originaire de Sherwood Park, en Alberta, qui sera de retour en France cet automne pour jouer au basketball en fauteuil roulant au niveau professionnel. « Pouvoir concourir avec le mot “Canada” inscrit sur sa poitrine est un honneur absolu. »
Jesse Zesseu, de Toronto s’est senti un peu dépassé par le nombre de personnes dans les estrades et dans la zone mixte. Il est revenu de ses premiers Jeux avec une médaille d’argent remportée au lancer de disque masculin F37.
« Aller aux Jeux et vivre cette expérience dans son intégralité… c’est d’un tout autre niveau », indique-t-il. Les foules étaient immenses, il y avait de 60 000 à 70 000 spectateurs pour l’athlétisme, et je n’avais jamais expérimenté cela de toute ma vie. »
« Je pense que la plupart des athlètes paralympiques ne sont pas habitués au tapage médiatique. Le changement est vraiment surprenant, mais il faut s’y attendre et c’est vraiment formidable. »
Avec des fichiers de La Presse Canadienne, de Post Media et de Radio-Canada