Dans les médias : les athlètes paralympiques du Canada font l’éloge du programme de reconnaissance des performances

Comité paralympique canadien

29 janvier, 2024

« Le degré de professionnalisme des parasports est identique »

Zak Madell

Kamylle Frenette, paratriathlète et paralympienne canadienne, estime que les jeunes ayant un handicap pourront désormais considérer les athlètes paralympiques sur un pied d’égalité avec leurs homologues des Jeux olympiques.

Et cela est en partie grâce au programme de reconnaissance des performances paralympiques du Comité paralympique canadien, annoncé mercredi dernier. Depuis, on remarque fréquemment les athlètes paralympiques du Canada qui commentent cette annonce historique dans les médias d’un bout à l’autre du pays.

« C’est cool d’être traitée de la même façon », affirme Frenette, de Dieppe (Nouveau-Brunswick), à Radio-Canada. « Les prochaines générations d’athlètes sont nées avec les Jeux paralympiques. C’est l’équivalent des Jeux olympiques. Je suis vraiment touchée par ce pas dans la bonne direction »

L’annonce faite au Musée canadien de l’histoire à Gatineau (Québec) précise que les athlètes paralympiques recevront 20 000 dollars pour une médaille d’or, 15 000 dollars pour une médaille d’argent et 10 000 dollars pour une médaille de bronze à partir des Jeux paralympiques de Paris 2024.

Ce montant est égal à celui que reçoivent les athlètes olympiques du Canada.

Un fonds de dotation initial de 8 millions de dollars accordé par la Fondation paralympique canadienne permet d’assurer un modèle de financement durable pour le programme.

« Les athlètes paralympiques consacrent beaucoup de temps, comme les autres athlètes », explique Matthew Rinnie, paracycliste, à CBC News. « Le degré de professionnalisme est identique et les athlètes doivent faire beaucoup de sacrifices pour en arriver là. »

Benoit Huot, brillant athlète canadien qui a remporté 20 médailles paralympiques en paranatation, estime qu’on a mis fin à une grande injustice avec les récompenses pour les médailles.

« Il y a toujours eu des disparités, mais ça, c’était la plus grande, la plus injuste », déclare Huot, maintenant à la retraite, à La Presse. « Cette récompense, c’est plus qu’un chèque qui vient avec des médailles, c’est un symbole. » 

 

Zak Madell, vedette canadienne de rugby en fauteuil roulant, affirme que les athlètes du Canada réfléchiront désormais sérieusement avant de prendre leur retraite de la compétition. La présence d’athlètes d’expérience au sein d’une équipe nationale qui accueille la relève est cruciale pour son succès.

« Ça renforce notre motivation à continuer, ce qui ne veut pas dire que nous n’avions pas de motivation ou que nous ne nous entraînions pas sérieusement », précise Madell à Western Wheel. « Mais avoir ça en tête pourrait en inciter plusieurs à multiplier les efforts. »

« La mise en place d’un système pour veiller à récompenser les athlètes qui remporteront des médailles est vraiment stimulante. »

Le Canada se joint à la France, aux États-Unis et à l’Australie et compte maintenant parmi les pays qui offrent des récompenses pour les médailles obtenues aux Jeux paralympiques.

Au cours d’une entrevue diffusée samedi sur le réseau principal de la CBCNate Riech, champion paralympique, a rendu hommage aux para-athlètes qui ont pavé la voie à ce nouveau chapitre du Mouvement paralympique canadien.

« Je pense aux athlètes paralympiques qui ont précédé notre génération », indique le coureur de demi-fond, détenteur du record du monde au 1 500 m. « C’était très important pour nous et c’est génial d’avoir l’impression de faire un petit quelque chose pour la prochaine génération d’athlètes paralympiques. »