Des joueurs de la LNH trouvent du bonheur en para-hockey

MOOSE JAW (Saskatchewan) – Mike Foligno et Mike Fountain, deux joueurs de la LNH, sont entraîneurs adjoints de l’équipe canadienne de para-hockey sur glace depuis les cinq dernières années et ont leur expérience du jeu et des stratégies tactiques à contribuer.

Foligno, 64 ans, a joué pendant quinze saisons dans la LNH avec les Red Wings de Detroit, les Sabres de Buffalo, les Maple Leafs de Toronto et les Panthers de la Floride. Après sa carrière de joueur, il a également été entraîneur adjoint dans la LNH et a été entraîneur principal et directeur général des Wolves de Sudbury – dans la LHO –, sa ville natale.

Il s’est joint en 2018 au programme de para-hockey de Hockey Canada.

« C’est une occasion très gratifiante de faire partie de ce groupe », affirme Foligno après un entraînement de l’équipe cette semaine aux Championnats du monde de para-hockey sur glace de 2023. « Tout le monde se préoccupe vraiment des membres de l’équipe et leur permet d’être les meilleures personnes et les meilleure joueuse et meilleurs joueurs possibles. »

« Pour moi, de passer de la LNH au para-hockey a représenté une grande courbe d’apprentissage, parce qu’on joue de façon différente. Mais tout ce qui l’entoure est exactement pareil. »

Cinq ans plus tard, Foligno affirme que la décision de se joindre au programme canadien de para-hockey a changé sa vie.

« Quand je me suis joint à l’équipe, le personnel et les joueurs ont été très réceptifs », raconte-t-il. « Je pense que nous avons grandi ensemble, en particulier avec les joueurs qui étaient nouveaux à l’époque. J’ai pu transmettre mon expérience et intégrer ce que je savais du niveau de la LNH pour aider tous les joueurs à devenir de meilleurs professionnels et de meilleurs joueurs de hockey. »

Tout comme Foligno, Fountain a été recruté par Marshall Starkman, responsable des opérations de para-hockey à Hockey Canada. Fountain, 51 ans, originaire de Gravenhurst (Ontario), a été membre de trois équipes de la LNH et a également joué au niveau professionnel en Europe, avant de prendre sa retraite en 2009.

« Ce sont de athlètes de grand talent », dit-il à propos des joueuse et joueurs de para-hockey. « Elle et ils jouent et rivalisent avec passion. Beaucoup des membres de l’équipe ne proviennent pas du milieu du hockey et font donc face à une courbe d’apprentissage. »

« Mais quand même, l’appétit est là, et elle et ils veulent qu’on les pousse. Il n’y a pas de bébés dans l’équipe; les membres veulent concourir et j’adore ça. Certaines personnes nous arrivent sans aucune expérience et nous leur donnons beaucoup à faire. »

Il est évident que Fountain se concentre sur les gardiens de but. Pour ces Championnats du monde, le Canada s’appuie sur le triple paralympien Dominic Larocque devant le filet, lui qui participe à ses septièmes Championnats du monde, et sur la recrue Jean-François Huneault.

« J’aime la façon dont nos gardiens jouent et avec leur type de blessures, ils peuvent jouer selon le style papillon classique avec la jambe croisée qui coupe les angles, ce qui permet d’attraper la rondelle directement et de contrôler le rebond. »

Cette semaine, on a salué les performances de Larocque dans le milieu du para-hockey. À 35 ans, il permet à la jeune équipe canadienne de continuer d’espérer une médaille d’or à l’issue du tournoi.

« Je n’ai que des bons mots au sujet de Dom », indique Fountain. « C’est un leader discret qui n’a pas besoin de faire beaucoup de bruit. Il fait preuve d’une grande confiance en lui et l’équipe le suit. »

« Nous sommes convaincus qu’il saura tenir le coup. Il n’abandonne jamais la rondelle. Il saute, il plonge, il roule. Chez lui, les arrêts difficiles paraissent faciles et cela infuse beaucoup de confiance au sein de l’équipe. »

En plus de Foligno et Fountain, Scott Walker, qui a joué dans la LNH de 1995 à 2010 avec quatre équipes, est entraîneur de l’équipe de développement du programme Para de Hockey Canada.