Des vétérans accomplis et des étoiles montantes font du Canada une menace pour les médailles en ski para-alpin

Le ski para-alpin a traditionnellement été un des meilleurs sports du Canada aux Jeux paralympiques d’hiver et ce ne devrait pas être différent dans l’édition de 2022.  

Dix athlètes s’élanceront sur les pentes à Beijing pour le Canada, dont quatre de retour et un groupe talentueux de nouveaux venus qui secouent déjà la scène internationale.

Les vétérans qui reviennent sont le skieur de déficience visuelle Mac Marcoux, pour ses troisièmes Jeux, cette fois avec le guide Tristan Rodgers, les skieuses debout Mollie Jepsen et Alana Ramsay, qui espèrent aussi ajouter d’autres médailles des Jeux à leur collection, ainsi qu’Alexis Guimond chez les hommes debout.

Marcoux a remporté plus de 50 médailles en carrière dans la Coupe du monde, ainsi que cinq médailles des Jeux paralympiques, dont deux d’or. Les blessures l’ont tenu hors de l’action cette saison et il dit qu’il ne se mettra pas de pression à ces Jeux.

« Mes objectifs tout au long de ma carrière n’ont jamais été basés sur les résultats », a dit Marcoux au North Bay Nugget la semaine dernière. « Si je peux terminer chaque épreuve en étant simplement content de comment j’ai skié et satisfait de la manière dont nous avons abordé l’épreuve, à partir de la préparation jusqu’au bout, c’est mon objectif à la fin de la journée.

« Le podium est simplement le glaçage sur le gâteau. »

Un de ses principaux adversaires est Giacomo Bertagnolli, d’Italie, qui est reparti de PyeongChang en 2018 avec quatre médailles, dont deux d’or avec le guide Fabrizio Casal.

Toutefois, en 2019, il s’est séparé de Casal pour concourir avec Andrea Ravelli. Le duo a rapidement trouvé le rythme, obtenant plusieurs victoires dans toutes les disciplines pour montrer qu’ils continueront d’être une force dont il faut tenir compte à Beijing 2022.

Jepsen s’est distinguée en 2018 en remportant quatre médailles, dont une d’or, à ses débuts aux Jeux. Après avoir combattu la maladie et les blessures depuis, elle est de retour cette saison. Elle est montée sur le podium dans ses neuf courses internationales cette saison, dont trois médailles aux championnats du monde des parasports de neige en janvier.

« Je me bats toujours pour le podium et j’espère que cela se reproduira. C’est toujours mon objectif », a dit Jepsen au North Shore News. « Mais ma plus grosse chose avant eux [les Jeux] est, je veux simplement y aller et tout donner sur les pentes et être heureuse de mon intention et de mon intensité. »

Avec Jepsen et Ramsay, une double médaillée de bronze à PyeongChang, dans la catégorie féminine debout, il y a la paralympienne pour la première fois Michaela Gosselin.

Marie Bochet, de France, est la reine du ski debout féminin international. Bochet a accumulé le total incroyable de huit titres paralympiques et 21 titres mondiaux dans une brillante carrière qui s’étend sur 13 ans. Cela la place parmi les cinq premières du classement de tous les temps.

Aussi à surveiller il y a la recrue canadienne aux Jeux Katie Combaluzier, triple médaillée aux récents championnats du monde en ski assis féminin alors qu’elle reprend sa lutte avec Anna-Lena Forster, d’Allemagne, à Beijing.

Les trois autres paralympiens pour la première fois sont Logan Leach et le guide Julien Petit dans la catégorie masculine pour la déficience visuelle et le skieur assis Brian Rowland.

Le Canada n’aura pas deux de ses meilleurs athlètes à Beijing. Frédérique Turgeon, trois fois médaillée aux championnats du monde en 2019, a été blessée dans un entraînement après son arrivée à Beijing pour les Jeux et ne pourra pas concourir. Elle retrouve sur les lignes de côté Kurt Oatway, champion du super-G masculin en ski assis aux Jeux paralympiques de 2018, qui s’est blessé dans un entraînement aux championnats du monde en janvier.

Les descentes masculines et féminines lanceront le ski para-alpin aux Jeux paralympiques d’hiver de Beijing 2022 le samedi 5 mars.