Entraîneur en vedette: Sébastien Travers devient un des entraîneurs-chefs de parasport ayant le plus de succès du Canada

Comité paralympique canadien

24 septembre, 2018

L’homme en charge du programme de paracyclisme canadien est Sébastien Travers

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BROMONT, Qué. – Pendant longtemps les sports les plus productifs du Canada aux Jeux paralympiques étaient soit la paranatation, soit la para-athlétisme. 

Tout cela a changé en 2016 aux Jeux de Rio quand la formation de paracyclisme du Canada a explosé sur la scène internationale avec neuf présences sur le podium, récoltant une médaille d’or, trois d’argent et cinq de bronze.

Elle n’a pas ralenti depuis. Les coureurs comme Tristen Chernove, Ross Wilson et Shelley Gautier sont devenus des vedettes internationales sur la scène du paracyclisme. Le défilé sur le podium s’est poursuivi dans les Coupes du monde et les championnats du monde lors des deux dernières saisons. 

L’homme en charge du programme de paracyclisme canadien depuis 2016 et entraîneur de l’équipe nationale depuis 2009 est Sébastien Travers. Tandis que sa propre carrière n’a jamais vraiment décollé, Travers a capitalisé sur une occasion en 2006 de s’impliquer comme entraîneur dans le parasport. 

Il ne l’a jamais regretté.
 

« C’est l’entraîneur Stephen Burke [un entraîneur de l’équipe nationale de Cyclisme Canada à l’époque] qui m’a impliqué », a dit Travers, âgé de 37 ans. « J’étais entraîneur national de cyclisme à Bromont et Stephen est arrivé avec un groupe d’athlètes qui se préparaient pour les Jeux de paralysie cérébrale. Donc je l’ai simplement aidé et il m’a éventuellement demandé de me joindre à l’équipe des Jeux. C’est ainsi que j’ai découvert le parasport. 

« J’ai été accroché. Chaque handicap est différent et apporte plus de défis. Il y a beaucoup de variétés dans le travail. »

Travers est aussi attiré par l’enseignement, développer des tactiques, la psychologie et, bien sûr en paracyclisme, tout le côté de la technologie dans l’équipement et l’adaptation. Pourtant il insiste sur le fait qu’entraîner les para-athlètes n’est pas différent qu’entraîner des athlètes sans handicap. 

« Vous devez garder un esprit ouvert et être ingénieux », dit-il. « C’est extrêmement satisfaisant de voir un athlète, qui peut avoir de la difficulté à marcher, atteindre une vitesse de 60 kilomètres sur le vélo; ils approchent beaucoup les vitesses des athlètes sans handicap. Il faut tout un processus pour atteindre ce point. »

Travers et son personnel – Phil Abbott, pour ProchaineGén Ouest, et Guillaume Plourde, pour ProchaineGén Est, avec le gérant de l’équipe Nicholas Vipond – savourent présentement leur superbe saison d’été sur route en 2018.

L’équipe nationale a gagné sept médailles aux championnats du monde de paracyclisme sur route le mois dernier en Italie, dont quatre d’or, pour se classer cinquième dans le classement des pays. La formation a mis un point final à 2018 avec une récolte de 12 médailles, un record d’équipe, dans la dernière Coupe du monde à Baie-Comeau, au Québec.

« J‘ai été vraiment impressionné par comment notre bassin de talent a grossi depuis Rio », a dit Travers, originaire de Montréal, qui a lu le serment des entraîneurs aux Jeux parapanaméricains de 2015 à Toronto. « Nos meilleurs athlètes de Rio ont été constamment forts depuis et maintenant nous avons un autre groupe qui montre qu’il peut aussi être là-haut. 

« La clé de nos succès passe par nos programmes ProchaineGén avec Phil et Guillaume. Leur premier mandat est d’identifier et de développer le nouveau talent. »

Si les récentes performances sont des indices, il sera difficile de déloger le paracyclisme comme meilleur sport produisant des médailles pour le Canada aux Jeux paralympiques de Tokyo en 2020.

Un entraîneur de qualité est une partie intégrale du sport et de bâtir des performances sur le podium. Chaque mois, nous présenterons les meilleurs entraîneurs du Canada qui ont fait un impact dans le sport paralympique.