La parajudoka Priscilla Gagné ressent ‘beaucoup de liberté’ dans les sports
La porte-drapeau du Canada a appris la valeur d’être active à un jeune âge
La porte-drapeau du Canada a appris la valeur d’être active à un jeune âge
Le sport a toujours fait partie de la vie de Priscilla Gagné. Et son message aux autres ayant une déficience visuelle est qu’il peut aussi faire partie de la leur.
« Pour toutes les personnes ayant une déficience visuelle qui visent faire du sport, vous pouvez le faire », a dit Gagné, qui a été nommée porte-drapeau du Canada pour la cérémonie d’ouverture pour Tokyo 2020 alors qu’elle participera à des deuxièmes Jeux paralympiques. Elle est considérée un des meilleurs espoirs de médaille du Canada.
« Ayez peur. Vous pouvez le faire sans toutes les réponses, vous pouvez prendre un risque calculé. Oui il y aura des obstacles que vous devrez surmonter et ils paraîtront pas mal gros, mais soyez patients. Éventuellement la bonne personne croisera votre route. »
Née avec un trouble génétique des yeux appelé rétinite pigmentaire, elle a quatre degrés de vision périphérique, mais aucune vision centrale et est considérée aveugle.
Enfant, Gagné a suivi son frère aîné et a immédiatement trouvé le bonheur en étant active. Elle a essayé des sports comme le karaté, le hockey et la gymnastique.
« Je me tenais avec mon frère et ses amis. Nous avons joué au chat, lutté, nous avons renversé des canapés. Nous avions tellement de plaisir. Cétait ma libération. Je me chronométrais pour aller à l’école et essayais de battre le temps en revenant. »
Elle a été une lutteuse à l’école secondaire, mais a éventuellement changé pour le judo parce que c’était un sport paralympique. À 14 ans, elle est allée à l’École W. Ross Macdonald pour les aveugles à Brampton, en Ontario, où elle a vraiment développé ses habiletés athlétiques.
« J’aimais vraiment le fait que je pouvais tout faire », a dit Gagné, âgée de 35 ans, sur son expérience à l’école. «Je ressentais tellement de liberté dans les sports. J’ai essayé tous les sports offerts tous en même temps. Je n’étais jamais dans la résidence sauf pour dormir et manger.
« Cela m’a donné beaucoup de confiance. »
Elle est retournée à l’école secondaire régulière et a concouru en lutte et en athlétisme. Elle a même travaillé comme soigneuse adjointe pour l’équipe de rugby.
Originalement de Sarnia, en Ontario, elle vit maintenant à Montréal où elle s’entraîne au Centre national de Judo Canada situé à l’INS Québec.
Concourant dans la catégorie des 52 kilos, elle est double médaillée d’argent aux Jeux parapanaméricains, deux fois championne panaméricaine et médaillée de bronze aux derniers championnats du monde en 2018.
À Tokyo, elle vise améliorer sa cinquième place de Rio.
Pour plus d’histoires sur les paralympiens canadiens de Tokyo 2020, visitez paralympique.ca/forcedusport