Le Canada remporte quatre médailles d’or pour ouvrir les Championnats du monde de paranatation Manchester 2023
Rivard, Routliffe, Newkirk, Bennett triomphent !
Rivard, Routliffe, Newkirk, Bennett triomphent !
MANCHESTER, Angleterre — Le Canada a connu un départ sensationnel, lundi, aux Championnats du monde de paranatation — Manchester 2023 avec une récolte de quatre médailles d’or et une de bronze.
Aurélie Rivard, de St-Jean-sur-Richelieu au Québec, Tess Routliffe, de Caledon en Ontario, Shelby Newkirk, de Saskatoon et Nicholas Bennett, de Parksville en Colombie-Britannique ont tous entendu jouer le « Ô Canada » en leur honneur au Manchester Aquatics Centre.
Ces quatre victoires sont autant de places de quota pour le Canada pour ces épreuves aux Jeux paralympiques, l’année prochaine.
Danielle Dorris, de Moncton, a ajouté une médaille de bronze au palmarès canadien en prenant la troisième place de la course remportée par Routliffe.
Il s’agit du premier titre mondial en carrière pour Bennett, tandis que Rivard, Routliffe et Newkirk ont défendu leur titre avec succès.
Au 200 m quatre nages individuel féminin S7, Routliffe a enregistré un record canadien avec un temps de 2 min 57,77 s, éclipsant la marque de 2 min 58,06 s qu’elle avait elle-même établie au mondiaux de 2019 à Londres.
Julia Gaffney, des États-Unis, a remporté l’argent en 3 min 03,07 s, suivie de Dorris, médaillée de bronze avec un chrono de 3 min 05,93 s.
« Je suis très heureuse de ma course », a déclaré Routliffe, 24 ans. « C’est bien d’être dans cette position en ce moment, d’autant plus que je me suis fixé des objectifs ambitieux. Ce soir, la clé a été mon amélioration en nage sur le dos. »
Routliffe et Dorris étaient au coude à coude pendant une bonne partie de la course avant que Routliffe ne passe à la vitesse supérieure dans le dernier segment.
« Dans la dernière longueur, tout ce que j’avais en tête, c’était de toucher le mur. Je ne pouvais pas vraiment voir qui était autour de moi, je savais seulement qu’il y avait des gens près de moi, et j’ai rallié l’arrivée. »
Pour Dorris, 20 ans, cette performance est de bon augure pour ses épreuves de prédilection qui se tiendront plus tard, cette semaine.
« Voir que Tess et moi avons toutes les deux atteint le podium, ça m’a rendu euphorique », raconte-t-elle. «
De mon côté, cela m’aidera également à me préparer pour les prochaines courses. Je suis très heureuse de la façon dont j’ai commencé cette compétition. »
Dans la dernière course de la soirée, Rivard a récolté sa 18e médaille en carrière en championnat du monde avec une victoire au 50 m libre féminin S10 en 27,64 s. Il s’agit de sa troisième médaille d’or d’affilée dans cette épreuve.
L’Italienne Alessia Scortechini est arrivée deuxième en 28,06 s et la Française Emeline Pierre, troisième en 28,39 s.
« J’ai été très contente d’avoir permis au Canada de maintenir son élan ce soir », a indiqué Rivard, 27 ans, qui a 10 médailles paralympiques à son actif. « J’ai eu la chair de poule en voyant mes coéquipiers gagner, et je voulais terminer la soirée sur une forte note. »
Une fois sur les blocs de départ, Rivard dit qu’elle passe en mode compétition.
« Je pense à beaucoup de choses dans les 30 secondes qui précèdent une course », explique-t-elle. « Mais une fois sur les blocs, je me dis “on y va”. J’avais un plan clairement défini pour la course et je voulais le suivre dans la mesure du possible et être la première à toucher le mur. »
Newkirk, 27 ans, a décroché sa deuxième couronne mondiale d’affilée au 100 m dos féminin S6, en enregistrant un record canadien et un record de championnat avec un temps de 1 min 20,62 s.
La médaille d’argent a été remportée par la représentante de la Chine Yuyan Jiang qui a inscrit un chrono de 1 min 21,18 s et le bronze, par Anna Hontar, de l’Ukraine qui est arrivée troisième en 1 min 22,34 s.
« C’est merveilleux », a déclaré Newkirk, une Paralympienne des Jeux de 2020. « Je savais, après les préliminaires, qu’il allait falloir se battre, car il y en a tellement parmi nous dont les temps sont proches. Je savais que je devais me concentrer sur moi-même, sur mon temps et voir ce que je pouvais faire. »
Bennett, 19 ans, a poursuivi son ascension sur la scène internationale avec une victoire au 200 m libre masculin S14 avec un temps de 1 min 54,75 s. Le podium a été complété par William Ellard, de la Grande-Bretagne, deuxième avec un temps de 1 min 54,79 s et Jack Ireland, de l’Australie qui a terminé troisième avec un chrono de 1 min 55,38 s.
« Je me suis retenu dans les 100 premiers mètres parce que je savais que mes principaux adversaires allaient se donner à fond », a expliqué Bennett, médaillé d’argent, l’année dernière. « J’ai été en mesure de me retenir et de me pousser jusqu’à la fin. C’était l’objectif. Je me sens 10 fois plus prêt que l’année dernière. »
Philippe Vachon, de Blainville au Québec et Zach Zona, de Waterford en Ontario ont tous les deux été solides dans la deuxième moitié de leur course et ont respectivement terminé quatrième et sixième du 400 m libre masculin S8. Ils ont arrêté le chronomètre à 4 min 38,95 s et 4 min 45,38 s.
« C’est très gratifiant d’exécuter la stratégie qu’on a mise en place pour une course », a déclaré Vachon, cinquième de l’épreuve aux mondiaux de l’année passée. « J’ai tout simplement fait abstraction de tout afin de me concentrer sur ce que je fais à l’entraînement. »
Zona, deux fois membre de l’équipe des championnats du monde et Paralympien des Jeux de 2020, a enregistré son meilleur temps de la saison et aussi le plus rapide depuis 2019.
« C’est toujours difficile de commencer une compétition par le 400 m, mais je suis content de l’avoir fait », a affirmé Zona, qui avait également terminé sixième de cette épreuve en 2022. « Phil et moi, nous préférons les courses plus longues où on peut essayer de remonter au lieu d’avoir à faire ses meilleurs sprints dès le départ. Mais ce chrono montre que je vais dans la bonne direction. »
James Leroux, de Repentigny au Québec, a inscrit son temps le plus rapide des quatre dernières années, soit 1 min 10,29 s, qui lui a permis de prendre la cinquième place au 100 m brasse masculin SB9.
« Le résultat final n’est pas ce que j’espérais, mais je suis heureux de mon temps », indique-t-il. « En nous basant sur l’épreuve de ce soir, nous allons commencer à travailler sur des éléments plus spécifiques en vue des Jeux paralympiques. »
Deux autres Canadiennes étaient de la finale du 50 m brasse féminin SB2. Il s’agit de Nikita Ens, de Meadow Lake en Saskatchewan, qui a terminé à la cinquième place en 1 min 38,73 s et d’Aly Van Wyck-Smart, de Toronto, qui est arrivée septième après avoir arrêté le chrono à 1 min 42,61 s.
Abi Tripp, de Kingston en Ontario, a terminé huitième du 400 m libre S8 avec un temps de 5 min 29,99 s.
Mike Thompson, entraîneur de l’équipe senior et directeur de la performance de l’équipe nationale, programme paralympique, de Natation Canada, était enchanté des résultats.
« Équipe Canada a compris que sa mission ici est d’obtenir des billets pour les Jeux paralympiques », a déclaré Thompson. « Nous nous sommes inspirés les uns les autres avec ces performances et les effets se feront sentir jusqu’à la fin de la compétition. L’équipe est venue ici pour concourir et elle comprend le pourquoi et le comment de notre présence ici. »
Voici les autres résultats obtenus par le Canada, lundi, en préliminaires chez les femmes : Arianna Hunsicker, de Surrey en Colombie-Britannique et Katie Cosgriffe, d’Oakville en Ontario ont pris respectivement la neuvième et la 12e place au 50 m libre S10; Angela Marina, de Cambridge en Ontario, a terminé 11e du 200 m libre S14 et Jessica Tinney, de Toronto a terminé 14e du 50 m libre S5.
Chez les hommes, Alexander Elliot, de Kitchener en Ontario, a pris le 14e rang au 40 m libre masculin S10.
Pour les résultats complets, rendez-vous sur : https://www.paralympic.org/manchester-2023/schedule-and-results