Nicolas-Guy Turbide met le 100 m dos derrière lui
Le champion du monde se concentre désormais sur le 50 m libre
Le champion du monde se concentre désormais sur le 50 m libre
MANCHESTER, Angleterre – Des blessures au dos et au cou ont contraint Nicolas-Guy Turbide, double médaillé paralympique, à mettre de côté sa discipline de prédilection, le 100 mètres dos, dans un avenir proche.
Le nageur ayant une déficience visuelle classé S13 de Québec a atteint l’année dernière le sommet de son sport à l’épreuve de 100 m dos avec une médaille d’or aux Championnats du monde à Madère, au Portugal.
Son ascension au sommet de cette discipline a été très progressive. Tout a commencé quand il avait 16 ans, aux Championnats du monde de Montréal, où il a terminé en sixième place.
En 2015, il a de nouveau atteint la finale avec une cinquième place aux Championnats du monde de Glasgow. Un an plus tard, l’ascension internationale s’est poursuivie aux Jeux paralympiques de 2016 à Rio, où il a remporté le bronze. Trois ans plus tard, Turbide est médaillé d’argent aux Championnats du monde de Londres. Il renouvelle l’exploit aux Jeux de Tokyo en 2021.
Puis, c’est la victoire au Portugal. Mais elle avait un prix.
« L’année dernière, les épreuves de 100 m dos et de 50 m libre se sont déroulées sur deux jours consécutifs et j’étais tellement blessé après le 100 m dos que je me suis retiré du 50 m libre », se rappelle-t-il. « Le lendemain matin, mon dos et mon cou s’étaient contractés. Après les tests, il y avait quelque chose d’anormal et je ne me sentais pas bien non plus. »
« A ce moment-là, j’ai senti que j’avais atteint mes objectifs pour le 100 m dos, même si je ne dis pas que je ne le ferai jamais, mais mon dos a besoin de temps pour récupérer. »
Cependant, Turbide pense qu’il a encore le potentiel pour être sur la scène internationale à l’épreuve de 50 m libre à laquelle il participera vendredi, aux Championnats du monde de paranatation de Manchester 2023 qui ont lieu cette semaine.
« Pour moi, c’est vraiment réjouissant d’essayer d’obtenir un record personnel au 50 m libre cette semaine et de faire ma marque en vue des Jeux de Paris de l’an prochain », indique Turbide, qui terminera également cet hiver son baccalauréat en administration avec une concentration en consultation financière à l’Université Laval.
« On ne s’entraîne pas pour le 50 mètres comme pour le 100 mètres. Il s’agit d’un entraînement à haute intensité avec moins de répétitions, ce qui est encore une fois bon pour mon corps. Il y a moins de distance et pas de virages, et je peux déjà l’exécuter au niveau international. »
Pour un futur analyste financier, il semble que Turbide puisse déjà prendre des décisions judicieuses.