Tyler McGregor, leader incontesté dans le monde du hockey au Canada
Son impact se ressent sur la patinoire et à l’extérieur
CHARLOTTETOWN — Lorsque Hockey Canada a récemment annoncé la composition de son nouveau comité des athlètes des équipes nationales, c’est sans surprise que nous avons vu le nom de Tyler McGregor sur cette liste d’élite.
Au printemps dernier, à Calgary, McGregor, en tant que capitaine, a mené Équipe Canada à son premier titre mondial en parahockey sur glace depuis sept ans. Il s’est démarqué comme un leader, non seulement au sein de son équipe, mais aussi en tant que défenseur du parasport, des personnes en situation de handicap et de la recherche sur le cancer.
« Ce que j’essaie de faire, c’est de mener par l’exemple dans tout ce que je fais », a indiqué McGregor, 29 ans, dans une entrevue avec le CPC, lors de la Coupe de parahockey à Charlottetown, le mois dernier.
« Une de mes principales motivations, que ce soit dans le sport ou en dehors du sport, c’est la possibilité d’avoir un impact sur les gens, qu’il s’agisse d’une seule personne, d’une communauté ou d’une organisation. »
« C’est un but très clair dans ma vie. »
À l’âge de 15 ans, McGregor, alors espoir de la LOH en tant que joueur junior, a perdu une jambe des suites d’un cancer. Après un passage dans le hockey debout pour joueurs amputés, le résident de Forest, en Ontario, s’est joint à la famille du parahockey sur glace un an plus tard.
L’entraîneur adjoint, Greg Westlake, un sextuple paralympien, dit que l’enthousiasme et l’éthique de travail de son ancien coéquipier ont contaminé tout le programme.
« Je me rappelle ses débuts dans le sport, et aujourd’hui, lorsqu’on le regarde, on voit sa croissance et son développement, mais aussi le type d’homme qu’il est devenu », explique Westlake.
« Il a toujours été un gars et un joueur formidable, mais c’est merveilleux de voir les progrès qu’il a accomplis dans sa capacité à s’exprimer et comment il communique aujourd’hui. »
Son coéquipier actuel Vincent Boily, qui essaie de se tailler une place dans sa première équipe paralympique pour les Jeux de 2026, a une histoire similaire à celle de McGregor. Il a également été un joueur junior de haut calibre avant qu’il ne se blesse dans un accident de motoneige en décembre 2017.
McGregor a tout de suite pris Boily sous ses ailes.
« Il est vraiment un excellent modèle pour moi, en raison de tout ce qu’il fait pour la communauté », déclare Boily, qui s’est démarqué comme l’un des meilleurs marqueurs du Canada au cours des deux dernières saisons.
« Sur la glace, il combine le jeu physique avec la finesse. C’est un style vraiment efficace et il fait partie des meilleurs au monde à ce niveau. »
À l’extérieur de la patinoire, McGregor est membre du conseil des athlètes paralympiques canadiens, coprésident du conseil consultatif des athlètes de l’organisme À nous le podium et membre du conseil d’administration de la fondation Fais-un-vœu Canada. De plus, depuis 14 ans, il inspire d’innombrables communautés d’un bout à l’autre du pays en tant que conférencier.
Paul Rosen, le gardien de but de l’équipe canadienne championne paralympique en 2006, raconte qu’il a rencontré McGregor en 2011 après son amputation et qu’il l’a mis en contact avec Westlake.
« Tyler a montré à tout le monde que tout est possible avec de la volonté », affirme Rosen, aujourd’hui analyste des matchs de parahockey sur le réseau TSN. « Il a su transformer un obstacle en opportunité. »
En 2023, il a fait les manchettes nationales pour avoir entrepris la traversée du pays en luge, sur la glace, inspiré par Terry Fox. Le Sledge Skate of Hope lui a permis d’amasser 100 000 $ pour la recherche sur le cancer. Il a parcouru 420 kilomètres sur les pistes glacées d’Invermere, en Colombie-Britannique à Charlottetown.
« Ce qui me passionne le plus, c’est d’essayer de repousser les limites du possible pour les personnes dans le sport paralympique. »
« Jusqu’à présent, c’est une belle aventure. »