EN QUOI CONSISTE LA CLASSIFICATION?
La classification est le système utilisé pour déterminer si un athlète est en mesure de concourir dans un sport paralympique et pour répartir les athlètes en différentes « catégories sportives » en fonction de leur déficience. Le système de classification a été conçu de façon à ce que les bons résultats obtenus par les athlètes en compétition soient le résultat de leur habilité sportive, et notamment de leur compétence technique, de leur condition physique, de leur concentration mentale et de leurs compétences tactiques. Les athlètes sont classifiés en fonction de leur limitation d’activité, laquelle résulte de leur handicap, appelé « déficience » dans le contexte de la classification.
Dans notre section Sports, vous trouverez une ventilation de la classification pour chaque sport paralympique.
En vertu de son engagement à améliorer la compréhension de la classification au sein du Mouvement paralympique, l’IPC propose également un cours en ligne gratuit et en libre accès intitulé Classification Fundamentals (Principes de base de la classification) (en anglais seulement). Pour en savoir plus et suivre le cours, cliquez ici.
PLUS DE DÉTAILS SUR LA CLASSIFICATION
On soumet les athlètes à une évaluation qui les classe dans leur « catégorie sportive », selon leur fonction physique, intellectuelle ou sensorielle dans un sport. Il s’agit de tests standardisés effectués par l’athlète et évalués par un jury de classification. On soumet les athlètes à des examens physiques, psychologiques ou visuels selon la nature de leur handicap. L’évaluation de la classification peut également comprendre une évaluation technique et une observation sur le terrain de jeu. Les activités et les mouvements varient d’un sport à l’autre, c’est pourquoi la classification est particulière à chaque sport. Des athlètes qui sont admissibles dans un sport peuvent ne pas l’être dans un autre. Après leur classification, les athlètes de la même catégorie sportive s’affrontent.
Dans la mesure du possible, le statut de classification des athlètes est confirmé avant leur arrivée aux Jeux paralympiques. Pour les athlètes dont l’état de santé est changeant ou progressif et qui nécessitent une évaluation continue pour s’assurer qu’elles et ils sont dans la bonne catégorie, la classification peut avoir lieu plusieurs fois au cours de leur carrière, y compris aux Jeux paralympiques.
Il existe trois statuts principaux de catégorie de sport :
- Nouveau (N) – Statut attribué aux athlètes qui ont été classés au niveau national, mais qui n’ont pas encore été classés au niveau international selon les règles du sport.
- À revoir (R) – Statut attribué aux athlètes qui ont été classés au niveau international selon les règles sportives pertinentes, mais qui sont soumis à une révision. Le statut À revoir (R) peut être attribué à un athlète en raison d’un handicap qui fluctue ou qui est progressif ou encore à un jeune athlète qui n’a pas encore atteint la maturité physique.
- Confirmé (C) – Statut attribué aux athlètes qui ont été classés au niveau international selon les règles du sport pertinentes et le jury est convaincu que le handicap de l’athlète restera stable.
La classification de chaque sport est réglementée par la fédération internationale de sport (FIS) de chaque sport et doit être conforme au Code de classification de l’IPC et aux normes internationales. Des personnes accréditées par les FIS pour faire la classification classifient les athlètes. Les critères de classification publiés et spécifiques au sport servent à guider l’évaluation de chaque athlète.
Les personnes qui effectuent la classification sont des officiels certifiés qui se qualifient par des travaux pratiques et des cours.
En règle générale, une commission de classification se compose de deux personnes ou plus qui évaluent chaque athlète.
Le Mouvement paralympique offre des occasions de sport aux athlètes qui ont un handicap qui fait partie de l’un des 10 types de handicaps admissibles :
Diminution de la puissance musculaire : Réduction de la force générée par les muscles ou les groupes de muscles, comme les muscles d’un membre ou de la moitié inférieure du corps, causée, par exemple, par des lésions médullaires, le spina bifida ou la polio.
Altération de l’amplitude des mouvements passifs : L’amplitude de mouvement d’une articulation ou plus est réduite de façon permanente, par exemple en raison d’arthrogrypose. L’hypermobilité des articulations, l’instabilité des articulations et les affections aiguës, comme l’arthrite, ne sont pas considérées comme des handicaps admissibles.
Déficience des membres : Absence totale ou partielle d’os ou d’articulations à la suite d’un traumatisme (p. ex., accident de voiture), d’une maladie (p. ex., cancer des os) ou d’une déficience congénitale des membres (p. ex., dysmélie).
Différence de longueur des jambes : Raccourcissement osseux d’une jambe dû à une déficience congénitale ou à un traumatisme.
Petite taille : Taille réduite due à des dimensions anormales des os des membres supérieurs et inférieurs ou du tronc, par exemple en raison d’une achondroplasie ou d’un dysfonctionnement de l’hormone de croissance.
Hypertonie : Augmentation anormale de la tension musculaire et réduction de la capacité d’un muscle à s’étirer, en raison d’une affection neurologique, comme la paralysie cérébrale, une lésion cérébrale ou la sclérose en plaques.
Ataxie : Manque de coordination des mouvements musculaires dû à une affection neurologique, comme la paralysie cérébrale, une lésion cérébrale ou la sclérose en plaques.
Athétose : Généralement caractérisée par des mouvements déséquilibrés et involontaires et une difficulté à maintenir une posture symétrique, en raison d’une affection neurologique, comme la paralysie cérébrale, une lésion cérébrale ou la sclérose en plaques.
Handicap de la vision : La vision est touchée par une déficience de la structure de l’œil, des nerfs optiques ou des voies optiques ou encore du cortex visuel.
Déficience intellectuelle : Limitation du fonctionnement intellectuel et du comportement adaptatif, exprimée par des capacités d’adaptation conceptuelles, sociales et pratiques, survenant avant l’âge de 18 ans.
