Bianca Borgella, nouvelle étoile du para-athlétisme canadien

Comité paralympique canadien

26 juin, 2024

Les meilleurs athlètes de para-athlétisme du Canada participeront cette semaine aux essais d’athlétisme Bell à Montréal.

La sprinteuse canadienne aux facultés affaiblies visuelles Bianca Borgella célèbre à la suite d’une course aux Championnats du monde de para-athlétisme 2023.

MONTRÉAL — Depuis les derniers Jeux paralympiques à Tokyo, une nouvelle étoile a émergé dans le para-athlétisme canadien.

Il s’agit de Bianca Borgella, une étudiante en biologie de 21 ans originaire d’Ottawa, dont le talent et celui des autres para-athlètes canadiens brilleront aux Essais d’athlétisme Bell qui se déroulent au Complexe sportif Claude-Robillard à Montréal jusqu’à dimanche.

Borgella a effectué une percée sur la scène internationale l’année dernière aux championnats du monde de para-athlétisme qui avaient eu lieu à Paris, la même ville qui accueillera les Jeux cette année.

La sprinteuse, qui a une déficience visuelle, a remporté la médaille d’argent au 200 m en 25 secondes et le bronze au 100 m en 12,16 secondes aux mondiaux de Paris, inscrivant du même coup deux records canadiens dans la catégorie T13, chez les femmes. Depuis lors, elle n’a pas ralenti.

Le mois dernier, lors d’une compétition qui s’est tenue à London, en Ontario, elle a arrêté le chrono à 11,92 secondes au 100 m, améliorant ainsi sa marque nationale, et à 24,39 secondes au 200 m. Le temps inscrit au 200 m n’a toutefois pas été homologué en raison des conditions du vent (+2,2).

« Les mondiaux ont été une expérience extraordinaire, mais il est certain que la compétition aux Jeux paralympiques représente un défi encore plus grand », ajoute Borgella. « Je suis impatiente d’y être. »

Avant les essais de cette semaine, Borgella a indiqué qu’il était important pour elle de prendre part régulièrement à des compétitions dans le cadre de sa préparation pour les Jeux.

« Je me suis concentrée sur la saison intérieure, puis sur la saison extérieure », indique Borgella, qui en 2024 a participé à des compétitions à Sherbrooke, Ottawa, Montréal, Windsor, Baton Rouge et London.

Au cours de la fin de semaine dernière, elle a concouru à la Classique d’athlétisme au Complexe Claude-Robillard à Montréal, où se tiennent les essais.

« Je veux être sûre de tout contrôler. Jusqu’à présent, je ne me sens pas très stressée, mais je sais que le stress viendra une fois que je serai aux Jeux. »

Borgella, qui est née à Tampa et qui a déménagé au Canada à un jeune âge, s’est développée au club d’athlétisme Ottawa Lions Track and Field Club où, en tant que sprinteuse, elle a rapidement fait une forte impression.

« Je pense que c’est en concourant aux côtés d’athlètes non handicapés que je me suis rendu compte que j’avais du potentiel, car j’arrivais à inscrire des temps très proches des leurs », se rappelle-t-elle. « Puis quelqu’un m’a dit que je serais une très bonne para-athlète ».

« Les entraîneurs m’ont dit que si je faisais le travail nécessaire, je pourrais y arriver. »

Borgella est née avec une amaurose congénitale de Leber, un type rare de trouble oculaire héréditaire qui cause une perte de vision grave à la naissance. Toutefois, une partie de la vision revient et elle finit par se stabiliser à un certain niveau.

« Lorsque je cours, je ne vois pratiquement que la ligne d’arrivée, je reste dans mon couloir, car c’est là où je dois être », explique-t-elle à propos de son expérience en compétition. « Je ne peux voir les tout petits détails. Évidemment, lorsque je franchis la ligne d’arrivée, je regarde vers le tableau d’affichage. Je ne sais pas quel temps j’ai fait. Alors je m’éloigne d’un pas nonchalant. Si quelqu’un me dit que c’était un record personnel, je me dis : “Oh, je suppose que c’est bien”. »

Borgella admet qu’elle n’est jamais sûre de sa performance.

« J’ai toujours l’impression que c’est mauvais », admet-elle. « À cause de mon insécurité, je pense toujours que je dois faire mieux. Mais lorsqu’on me dit de célébrer, alors je le fais. »

Aux mondiaux de 2023 à Paris, le Canada a récolté 14 médailles (deux d’or, sept d’argent et cinq de bronze), soit la meilleure performance du pays depuis 2013.

Le coureur en fauteuil roulant Brent Lakatos de Dorval, au Québec, qui vise une sixième participation aux Jeux paralympiques à Paris, avait récolté une médaille d’or et deux d’argent aux mondiaux de 2023.  

Le détenteur du record du monde, Nate Riech de Victoria, s’était joint à lui sur la plus haute marche du podium après avoir remporté son deuxième titre mondial consécutif au 1500 m T38. Borgella, Marissa Papaconstantinou et Austin Smeenk avaient chacun récolté deux médailles.

Les athlètes canadiens ont inscrit quatre records des Amériques et 12 records canadiens à Paris.

Cette année, Smeenk a abaissé le record du monde au 400 m et au 800 m T34.

Pour plus d’information :

Plateforme des Essais d’athlétisme Bell

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