Le Canada bat le Brésil et remporte la première médaille de son histoire en volleyball assis aux Jeux paralympiques

Comité paralympique canadien

07 septembre, 2024

Le Canada remporte le match pour la médaille de bronze en trois manches, 3-0

L'équipe de volleyball assis féminin avec leurs médailles bronze
Le Canada reçoit la médaille de bronze au volleyball assis féminin lors des Jeux paralympiques de Paris, en France, le 7 septembre 2024.CANADIAN PARALYMPIC COMMITTEE, Dave Holland

PARIS – Rien de mieux qu’une revanche que l’on gagne en manches consécutives. L’équipe féminine de volleyball assis a su contrôler son agressivité dans un effort d’équipe concerté pour battre le Brésil 25-15, 25-18, 25-18 à son match pour la médaille de bronze, samedi.

Le Canada remporte ainsi sa première médaille paralympique en volleyball assis depuis que ce sport a été introduit pour la première fois chez les femmes à Athènes en 2004. 

L’entraîneuse en chef Nicole Ban a résumé le long parcours qui a mené à cette fin historique pour les Canadiennes aux Jeux paralympiques.

« Nous y sommes enfin parvenues, nous participions à nos troisièmes Jeux paralympiques, à notre deuxième match pour la médaille de bronze, et nous avons réussi », a dit Ban après la victoire. « Je ne pourrais être plus fière des athlètes aujourd’hui, mais aussi de la croissance que nous avons connue depuis neuf ans et demi que je fais partie du programme. La plupart des membres de ce noyau l’ont aussi vécue. »

Heidi Peters a mené les Canadiennes avec 18 points au total, dont neuf points de service, plusieurs d’entre eux ayant été réalisés au cours de la première manche dominante. Jennifer Oakes, triple paralympienne, a mené l’équipe à l’attaque avec dix points, et la capitaine Danielle Ellis a ajouté 13 points au total pour aider le Canada à pousser les Brésiliennes dans leurs derniers retranchements. 

Peters a fait allusion au niveau de confiance que le groupe s’est insufflé et qui a joué en sa faveur sur le terrain.

« Nous avons fait confiance à notre plan de match et à notre service », a dit Peters après le match. « En faisant ainsi, nous savions que nous obtiendrions les résultats que nous voulions et c’est ce qui s’est passé. Cette conviction que notre style de jeu nous permettrait d’obtenir une médaille aujourd’hui… nous étions prêtes à tous les scénarios. »

Après avoir perdu contre les Brésiliennes en trois manches à son deuxième match du tour préliminaire, le Canada est entré dans la course avec un plan de match bien préparé, et n’en a pas dévié. 

L’équipe a été capable d’exécuter des attaques conscientes sur des jeux à trois touches, et a forcé les anciennes championnes du monde à travailler autour du terrain avec des frappes bien positionnées. 

Bien que la victoire soit certainement le fruit d’un effort collectif, différents joueuses se sont distinguées à chaque manche de la victoire. En première manche, le Canada a pris une avance de 11-4, grâce à un élan de cinq points et à deux points de service de Heidi Peters. 

Le Canada a continué à placer parfaitement le ballon dans des zones moins bien couvertes et a ainsi empêché le Brésil de faire de bons contacts sur la première touche. En avance 18-15, Peters a aidé le Canada à réaliser une série de 7-0, y compris cinq points de service consécutifs de la part de l’athlète originaire de Neerlandia (Alberta), pour terminer la manche. Peters a été à l’origine de 11 des 25 points du Canada en première manche.

La joueuse de 29 ans a souligné l’importance de réaliser quelques points de service clés pour ouvrir le jeu. 

« Nous avons mis en place un plan de match très solide, en nous efforçant de servir au mieux, de nous concentrer sur nos réceptions, de frapper le ballon avec force et d’être très intelligentes avec nos attaques », a-t-elle expliqué après le match. « Nous avons quelques-unes des meilleures passeuses au monde et je n’avais aucun doute à savoir qu’elles allaient distribuer le ballon de manière efficace, et je pense que notre tactique de service a été déterminante. »

En deuxième manche, le Brésil a pris une avance de 4-1, mais le Canada est revenu à la charge pour égaliser 7-7. Ellis s’est ensuite réveillée, avec trois points d’attaque solides lors d’une série de 4-0 du Canada. Elle a servi son 13e point de service, pour ainsi prouver son importance pour son équipe partout sur le terrain. Le Canada a terminé la manche sur une autre série de quatre points et cinq de ses six derniers points en attaque. 

Ellis a terminé avec sept points d’attaque dans la manche, et a estimé que l’équipe avait beaucoup appris de sa défaite contre les Brésiliennes plus tôt à Paris.

« Nous avons perdu contre elles il y a une semaine, mais aujourd’hui nous sommes arrivées avec beaucoup d’information », a indiqué la capitaine de l’équipe. « Nous savions ce qui se passait. Nous avons vraiment joué ensemble, nous nous regardions, nous avons joué de façon solide, nous avons joué de façon agressive, c’était vraiment amusant. »

Le Brésil n’a pris l’avantage qu’une seule fois au cours des deux premières manches, avec un score de 6-4 en sa faveur en deuxième manche, avant que le Canada ne se reprenne.

En dernière manche, le Brésil a commencé à trouver sa forme quand il a réalisé une série de 6-1 pour revenir à 14-10 après avoir échangé les points en début de match. Le Canada, qui a prouvé que respecter son plan de match a été la clé du succès de cette rencontre, a répliqué par une série de 10-1 pour prendre l’avantage 20-15.

Oakes a marqué trois points d’attaque pendant ce temps pour aider à redonner vie aux Canadiennes, tandis que Julie Kozun, de Melfort (Saskatchewan), a ajouté des services et des attaques spectaculaires pour aider le Canada à remporter sa médaille. 

Le sport a encore de beaux jours devant lui au Canada, dit Ban, en faisant un clin d’œil à son équipe, qui sera source d’inspiration pour la prochaine grande vague.

« J’espère que de ramener une médaille de bronze au Canada ne fera qu’accroître la sensibilisation envers les jeunes enfants en situation de handicap dans notre pays », a conclu Ban. « J’espère qu’ils ont regardé aujourd’hui, ou qu’ils regardent la vidéo et que ça les incitent à se lancer, pour imiter les héroïnes qui étaient sur le terrain aujourd’hui. » 

« Je ne saurais être plus fière d’un groupe d’athlètes qui s’engagent en dehors du terrain et qui rivalisent d’ardeur sur le terrain. »

Ellis a fait écho aux sentiments de son entraîneuse, en ajoutant ce qu’elle espère voir dans le sport dans son pays d’origine.

« Plus d’athlètes, plus de plaisir au Canada, nous devons juste continuer à grandir et à prendre de l’ampleur parce que nous voulons vraiment que le programme s’améliore. »