Des vedettes de para-hockey sur glace s’épanouissent comme entraîneurs
Westlake et Arsenault apportent leur expérience du jeu
Greg Westlake a participé à cinq éditions des Jeux paralympiques d’hiver pour le Canada et est devenu l’une des plus grandes vedettes de son sport.
Il a pris sa retraite de la compétition après les Jeux de Beijing 2022, mais ne s’est pas éloigné très longtemps de l’aréna.
Il est maintenant membre de l’équipe nationale de para-hockey sur glace comme adjoint avec l’entraîneur en chef Russ Herrington.
Westlake, qui est le deuxième meilleur marqueur de l’histoire d’Équipe Canada (175 et 194, un total de 369 en 240 matchs) et médaillé d’or aux Jeux paralympiques de 2006, occupe pour la deuxième saison le poste d’entraîneur adjoint.
En mai dernier, à l’issue de sa première saison comme membre du personnel entraîneur, il a aidé l’équipe à remporter la médaille d’or aux Championnats du monde, la première du Canada en sept ans.
« C’est évident que j’adore parler de hockey et de sport paralympique. Ça me tient vraiment à cœur », admet Westlake, originaire d’Oakville (Ontario), qui œuvre également dans le domaine de la radiodiffusion et de la production télévisuelle comme copropriétaire de la société Evergreen Productions.
« Selon moi, les défis font simplement partie du quotidien de tout le monde. Je m’ennuie de mon fils et de ma femme. C’est difficile de voyager pendant 20 dimanches consécutifs ou d’autres choses de ce genre. »
« Ce n’est pas facile. »
Plusieurs joueurs d’Équipe Canada, comme les vedettes Tyler McGregor et Liam Hickey, sont d’anciens coéquipiers de Westlake, ce que l’on peut considérer comme un inconvénient ou comme un avantage.
« Honnêtement, c’est un peu les deux à la fois », avoue-t-il « Je dois constamment me rappeler de ne pas trop me rapprocher parce qu’il faut parfois prendre des décisions délicates. »
« Mais dans l’ensemble, j’aime aborder de façon positive les situations. »
McGregor, capitaine d’Équipe Canada, affirme que l’embauche de Westlake et de Steve Arsenault, double paralympien, a grandement profité aux joueurs et à Herrington, entraîneur en chef.
« Ils étaient mes mentors », ajoute McGregor. « Quand j’étais jeune et immature, je les admirais et j’observais attentivement leur façon de faire. »
Ces deux anciens joueurs peuvent parfaitement expliquer en détail les subtilités et les tendances du sport.
« Ils apportent une excellente perspective », souligne McGregor. « Il y a juste quelques autres compétences qu’ils peuvent acquérir. Ils sont incroyables avec nos jeunes joueurs pour les aider à progresser et à s’épanouir. »
L’un de ces joueurs prometteurs est Vincent Boily.
Un accident a considérablement entravé le parcours de cet ancien espoir du hockey junior majeur, qui se dirigeait alors vers l’équipe nationale.
Mais le personnel entraîneur a reconnu son talent et a fait preuve de patience à son égard.
« Les entraîneurs ont apporté une nouvelle perspective au jeu parce qu’ils le connaissent si bien et qu’ils le pratiquaient il n’y a pas si longtemps, comme nous », explique Boily.
Pendant les matchs, Westlake est derrière le banc, tandis qu’Arsenault est l’entraîneur vidéo. Il est dans la cabine pendant les matchs et produit des vidéos qui aident considérablement le personnel entraîneur sur la patinoire à améliorer l’encadrement entre les périodes, après les matchs et pendant les séances d’entraînement.
« Mon travail dans le département vidéo, l’observation des analyses et puis du jeu selon un angle complètement différent renforcent mon respect envers les efforts du personnel », affirme Arsenault, originaire de Spruce Grove (Alberta), que l’on a embauché en 2020 comme entraîneur adjoint.
« Cela m’aide aussi à m’améliorer comme entraîneur. »
L’un des piliers de la ligne bleue pour Équipe Canada, Arsenault a accumulé 21 points comme joueur avec Équipe Canada, a remporté deux médailles d’or aux Championnats du monde avec Westlake (2013 et 2015), en plus de décrocher le bronze aux Jeux paralympiques de 2014 et l’argent aux Jeux de 2018.
« On analyse tous les aspects du jeu », précise Arsenault, à propos de son travail vidéo. « On analyse tout, des échappées aux mises en échec, et j’en passe. Les analyses sont parfois encore plus techniques, comme les évaluations de l’efficacité et, bien sûr, l’analyse de nos adversaires pour savoir comment avoir l’avantage. »
Westlake et Arsenault suivent la même tendance que les para-athlètes de l’équipe nationale qui continuent à rejoindre les rangs du personnel entraîneur au Canada.
Il y a seulement deux semaines, on a nommé Trevor Hirschfield entraîneur en chef de l’équipe de rugby en fauteuil roulant et Tara Llanes est maintenant entraîneuse pour l’équipe de basketball féminin en fauteuil roulant NextGen.
« Je comprends la courbe d’apprentissage nécessaire pour passer du niveau novice au niveau supérieur », poursuit Westlake.
« J’espère donc pouvoir apporter mon expérience et faire le lien entre le personnel entraîneur et nos joueurs. »« Si j’y parviens, j’espère que ce sera positif pour nous. »