Greg Westlake, de retour sur la glace, déterminé à ne pas manquer une opportunité en or
Il met fin à sa retraite pour avoir la possibilité de concourir à ses sixièmes Jeux paralympiques
CALGARY – S’il y a une chose dans laquelle le quintuple paralympien Greg Westlake n’a aucune expérience, c’est de revenir à la compétition après avoir pris sa retraite en tant qu’athlète de haut niveau.
Le prolifique marqueur de 39 ans a annoncé, le mois dernier, qu’il quitterait son poste d’entraîneur adjoint de l’équipe nationale de parahockey sur glace afin de rejoindre ses coéquipiers sur la patinoire, avec l’objectif de prendre part aux Jeux paralympiques d’hiver de 2026, qui se dérouleront du 6 au 15 mars à Milan Cortina, en Italie.
« Je suis revenu parce que c’est le plus beau sport au monde », a déclaré Westlake au CPC lors de la journée médiatique de Hockey Canada, le mois dernier. « J’aime y jouer. Je pense que nous avons tous quelque chose qui nous passionne dans la vie, même si c’est une seule chose, et pour moi cela a toujours été de jouer au hockey. »
Avec 175 buts et 194 passes décisives pour 369 points en 240 matchs, Westlake est le deuxième marqueur de tous les temps du Canada. Aux Jeux paralympiques, il a aidé le Canada à obtenir l’or en 2006, la quatrième place en 2010, le bronze en 2014, ainsi que l’argent en 2018 et en 2022.
Le plus important pour Westlake était que sa famille et les membres de l’équipe soutiennent son retour.
« Ma femme m’a encouragé. Je veux que mes enfants me regardent jouer pour la toute première fois. Et finalement, il faut donner le crédit au groupe qui se trouve dans la salle en ce moment, à la merveilleuse équipe dirigeante, ainsi qu’aux joueurs de l’équipe. »
Après Beijing 2022, Westlake a rejoint les rangs des entraîneurs en qualité d’adjoint. En 2024, il a aidé le Canada à remporter son premier titre mondial en sept ans. Il aimerait répéter cette expérience avec l’or paralympique.
« En tant qu’entraîneur, je vois la culture qui règne parmi les joueurs en ce moment, et j’aimerais en faire partie. »
Certains coéquipiers de Westlake ont pris des pauses semblables de l’équipe nationale, que ce soit une brève retraite ou une pause mentale en raison du stress et de l’excellence exigée constamment par le sport de haute performance.
Le défenseur Adam Dixon, sur la bonne voie pour participer à ses cinquièmes Jeux en 2026, a été hors circuit entre 2019 et 2021, alors qu’il réfléchissait à son avenir dans le sport. Dixon, considéré à l’unanimité comme le joueur le plus drôle de l’équipe, n’a pas tardé à taquiner son coéquipier de longue date.
« Honnêtement, cela signifie que notre vestiaire est devenu plus bruyant », plaisante Dixon. « Plus sérieusement, le retour de Greg signifie que nous avons accès à une mine d’expérience. En tant que vétéran, il apporte un leadership calme, et c’est un joueur très compétitif à l’entraînement, ce qui contribuera à nous tenir motivés. »
« Je me sens mal pour certaines de nos recrues qui ne se sont jamais entraînées avec lui, parce qu’ils vont vivre toute une expérience. »
Le gardien de but Corbin Watson, un double paralympien, a manqué les Jeux paralympiques d’hiver de 2022 parce qu’il s’était absenté quelques saisons pour prendre soin de sa santé mentale.
« Il s’agit de retrouver une routine ainsi que la forme des jours de match », déclare Watson. « C’est ce qui est le plus difficile, mais cela finira par venir. »
L’attaquant Dominic Cozzolino a pris une pause de l’équipe et n’a pas concouru aux Paralympiques de 2022. Pour lui, le parahockey sur glace est un sport qui exige une routine stricte.
« On passe une semaine ou deux loin de sa luge et c’est comme si on n’avait jamais joué, car c’est un sport très exigeant sur le plan physique, et aussi en ce qui concerne la force et les habiletés nécessaires », commente Cozzolino. « Il faut aussi être ambidextre. Quand on ne travaille pas activement sur ces choses au jour le jour, il devient vraiment très difficile de se remettre dans le bain et de jouer à un niveau élevé. »
Cozzolino était heureux d’accueillir de nouveau Westlake sur la patinoire.
« Nous sommes tous tellement contents de son retour. Greg en a beaucoup parlé lorsqu’il jonglait un peu avec l’idée de revenir, et nous savions donc, depuis un certain temps, que ça finirait par arriver. »
« Je ne saurais être plus heureux pour lui. »
Westlake est prêt à jouer n’importe quel rôle au sein de l’équipe. Les séances d’entraînement et les tournois à venir cimenteront la stratégie de l’équipe pour les Jeux. Mais il ne fait aucun doute que son leadership et sa présence sont incommensurables.
« En octobre, j’espère que j’aurai une chance de participer à mon premier match », indique-t-il. « Est-ce que je pourrai aller au filet et marquer ? Est-ce que je pourrai participer à l’échec avant et mettre de la pression sur leurs défenseurs, faire preuve de patience après avoir été absent du jeu pendant quelque temps, garder mon calme, rester dans ma zone défensive et ne pas courir dans tous les sens ? »
« Toutes ces questions pour lesquelles j’aimerais avoir une réponse. »
Westlake est prêt à parier que son courage, de même que l’expérience, la passion et le talent qui ont défini sa carrière, le mènera jusqu’à Milan Cortina.
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