L’apport des vétérans est « crucial » pour l’entraîneur-chef de paranatation Martin Gingras
Les épreuves de paranatation débutent jeudi
Les épreuves de paranatation débutent jeudi
PARIS — Katarina Roxon, Aurélie Rivard et Nicolas-Guy Turbide ont été nommés capitaines de l’équipe canadienne de paranatation pour une très bonne raison, d’après l’entraîneur-chef Martin Gingras.
« Nos capitaines ont été sélectionnés par leurs pairs, et ils apportent une vaste expérience à l’équipe », explique Gingras. « Nous voulions que les capitaines servent de pont entre les athlètes et le personnel et qu’ils contribuent à la création d’un environnement meilleur pour nous assurer de couvrir tous les angles lors des derniers préparatifs. »
Si l’on se base sur l’enthousiasme de Gingras et de son trio de vétérans, ce plan semble plutôt efficace.
En 2023, l’équipe canadienne de paranatation a réalisé sa meilleure performance depuis de nombreuses années à des championnats du monde avec une récolte de 19 médailles. Le personnel entraîneur voulait poursuivre sur cet élan jusqu’à Paris. Quinze des membres de l’équipe paralympique de natation avaient pris part aux mondiaux de 2023.
« Leur contribution a été cruciale dans notre préparation pour les Jeux », ajoute Gingras à propos des trois capitaines. « Nous nous sommes réunis tous les jours et nous avons organisé des activités amusantes, comme la célébration du nageur ou de la nageuse du jour après chaque séance d’entraînement. »
« Il y avait beaucoup de sourires à l’entraînement et les membres de notre personnel entraîneur disent avoir constaté des améliorations sans précédent, ce qui devrait déboucher sur de belles performances. »
La transition entre les athlètes en paranatation semble être une tradition. Rivard souligne qu’à ses deux premières participations aux Jeux paralympiques en 2012 et en 2020, Benoit Huot, 20 fois médaillé paralympique, a été un mentor qui a exercé sur elle une grande influence, et cela a perduré tout au long de sa carrière.
Roxon, de Kippens, Terre-Neuve-et-Labrador, avait 15 ans à ses débuts aux Jeux en 2008. À l’époque, Stephanie Dixon, la paranageuse la plus décorée du Canada, et Chelsey Gotell faisaient également partie de l’équipe. Les deux ont une forte présence dans le Mouvement paralympique.
Roxon s’apprête à participer à ses cinquièmes Jeux, un record pour une paranageuse canadienne.
« Cela fait longtemps que je le fais, et l’une des principales raisons pour lesquelles je continue de concourir, ce sont les gens qui m’entourent », indique Roxon, médaillée d’or au 100 m brasse féminin SB8 aux Jeux de Rio 2016. « J’ai rencontré bon nombre de mes meilleurs amis grâce à ce sport. C’est un environnement merveilleux et c’est formidable d’avoir de nouvelles perspectives de la part de notre personnel d’encadrement avant les Jeux. »
Pour Rivard, les années de compétition ont changé sa perspective par rapport aux résultats.
« La préparation pour ces Jeux a été différente pour moi », commente Rivard, une étudiante en droit de l’Université Laval. « Ce que j’ai appris de la pandémie, c’est qu’il est important de me concentrer sur moi-même et sur ce que je peux contrôler. »
« J’ai appris à ne pas mettre l’accent sur les résultats, mais à vraiment me concentrer sur le processus, la préparation et mes chronos. »
Au bord de la piscine à Paris, Gingras sera accompagné des entraîneurs de groupe : Ryan Allen (Club de natation Bleu et Or), Haley Bennett-Osborne (Red Deer Catalina Swim Club), Simon Deguire (Centre de haute performance – Québec), Ryan Jones (Saskatoon Laser Swim Club), Jy Lawrence (Pacific Sea Wolves) et Marc-André Pelletier (Club de natation Région de Québec).
Pour plus d’information, visitez notre carrefour de Paris 2024.