L’après-Paris offre de nouvelles perspectives à Trinity Lowthian

Comité paralympique canadien

03 septembre, 2025

La para-escrimeuse renoue avec la compétition aux championnats du monde avec une neuvième place à l’épée

PARA-Wheelchair Fencing

OTTAWA – Après une percée remarquable aux Jeux paralympiques de 2024, la para-escrimeuse Trinity Lowthian profite de cette saison pour tracer sa voie non seulement dans son sport, mais aussi dans sa carrière professionnelle.

Mardi, à sa deuxième compétition internationale de la saison, la para-escrimeuse de 23 ans, originaire d’Ottawa, a inscrit deux victoires et deux défaites pour prendre le neuvième rang de l’épreuve féminine d’épée en fauteuil roulant B aux championnats du monde de para-escrime, qui se déroulent présentement à Iksan, en Corée du Sud.

Son approche de la saison 2025 était différente.

« Cette fois-ci, ma préparation s’est déroulée à un rythme complètement différent », dit-elle à propos de sa façon d’aborder les mondiaux. « J’ai pris les choses beaucoup plus tranquillement, en essayant de m’entraîner de façon beaucoup plus équilibrée et en ayant une vie en dehors de l’escrime. »

Demain, cela fera exactement un an que la compétition de para-escrime était présentée au Grand Palais, dans le centre-ville de Paris. Trois jours plus tard (le 6 septembre 2024), devant plus de 5000 spectateurs, Lowthian a émerveillé la communauté de para-escrime en éliminant les deuxième et troisième têtes de série pour se classer cinquième.  

C’était le meilleur résultat du Canada dans ce sport aux Jeux paralympiques.  

« Paris a été un tourbillon », se rappelle-t-elle. « J’ai travaillé pendant des années pour me qualifier et soudainement, je me suis retrouvée sur la plus grande scène mondiale. J’y ai beaucoup appris sur la manière de faire face à la pression et sur moi-même en tant qu’athlète. »

« Il ne s’agissait pas seulement de prendre part à une compétition et de cocher une case. Je voulais montrer que j’étais à ma place et me prouver à moi-même que je pouvais aller encore plus loin. »

À Paris, Lowthian a démontré ses habiletés dans deux armes, l’épée et le sabre. En 2025, avec ses études, son travail au Comité paralympique canadien et une opération chirurgicale qui a perturbé son entraînement, elle s’est concentrée sur l’épée, son arme de prédilection.

« Je m’en tiens à ce que j’aime le plus », explique Lowthian. « À Paris, j’ai appris que je réalisais mes meilleures performances en m’amusant. Et lorsque je m’amuse, les résultats suivent. Ce n’est pas seulement pratique, c’est aussi stratégique. Je n’ai pas besoin de trop me disperser. »

Au Canada, grâce à des programmes comme Plan de match, les athlètes de haute performance sont fortement encouragés à prendre une longueur d’avance dans leurs projets d’avenir, après leur carrière sportive. Même si les prochains Jeux paralympiques et peut-être même ceux d’après sont encore sur son radar, Lowthian veut effectuer une transition en douceur du terrain de jeu à la vie professionnelle.

« J’aime me tenir occupée », affirme-t-elle. « Je commence une maîtrise en gestion du sport cet automne. C’est ma façon de redonner à la communauté qui m’a tant offert et d’acquérir des compétences dont j’aurai besoin au-delà du sport. »

Dans le cadre du programme de stages dans le domaine du parasport de Pfizer, Lowthian a été embauchée par le Comité paralympique canadien pour appuyer l’équipe des services aux athlètes et de l’engagement des athlètes. De plus, elle enseigne son sport au Ottawa Fencing Club et aide au lancement d’un circuit provincial de para-escrime en Ontario.

Sur la piste, mardi, elle a remporté deux victoires et subi deux défaites malgré un tirage au sort qui ne lui a pas facilité les choses. Elle a ouvert la compétition par une victoire de 15-6 contre Emily Holder, de la Grande-Bretagne. Dans la ronde des 16, elle s’est inclinée par 15-7 devant l’athlète neutre Viktoria Boykova, championne du monde en 2017 et double médaillée des Jeux paralympiques.

C’est ainsi que la Canadienne s’est retrouvée en repêchage, où elle a battu une triple paralympienne, la Française Cécile Demaude, par 15-4. Elle a ensuite affronté la Chinoise Shumei Tan, triple championne paralympique et quadruple championne du monde, devant qui elle s’est inclinée par 15-4.

« Je suis tellement impressionnée par ma performance et encore plus emballée par le potentiel de croissance de ma carrière d’escrimeuse », a affirmé Lowthian après son match. « Je me suis présentée dans cette compétition un mois après une chirurgie abdominale avec seulement un volume léger d’entraînement au cours des derniers mois. »

Lowthian avait également décroché une médaille de bronze en février à la Coupe du monde au Brésil. Elle conclura la saison 2025 au cinquième rang du classement mondial.

« Je suis fière de moi et de ma merveilleuse communauté composée de coéquipiers, d’entraîneurs et de supporteurs qui m’a permis d’arriver jusqu’ici », dit-elle. « Je suis impatiente de voir ce que me réserve la prochaine saison et jusqu’où me mènera mon potentiel. »

La saison 2025 de Lowthian a prouvé que le succès ne se mesure pas uniquement en médailles, mais c’est aussi une question d’équilibre : aiguiser sa lame sur la piste tout en bâtissant un avenir au-delà de celle-ci, les deux trajectoires permettant d’aller de l’avant.

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