L’indestructible Mollie Jepsen : La vedette de ski para-alpin est prête pour Milano-Cortina

Comité paralympique canadien

30 septembre, 2025

Médaillée paralympique à six reprises, elle continue de surmonter tous les obstacles sur son parcours vers ses troisièmes Jeux

Mollie Jepsen , Beijing, 2022 – Alpine Skiing//Ski alpin Mollie Jepsen competes in the giant slalom at the Yanqing National Alpine Skiing Centre. Mollie Jepsen participe au slalom géant au Centre national de ski alpin de Yanqing. 11.04.2022

TORONTO – Si Mollie Jepsen décidait de s’arrêter après deux éditions des Jeux paralympiques, elle pourrait parfaitement se vanter d’avoir eu une carrière sportive exceptionnelle.

Malgré son lot de blessures et de maladies, l’athlète de 26 ans de West Vancouver a remporté six médailles paralympiques à l’issue de ses deux premières participations aux Jeux et compte deux médailles de chaque couleur.

Si l’on considère les défis qu’elle a surmontés au cours de sa carrière, on ne peut que s’étonner de son intention de participer aux Jeux de Milano-Cortina 2026. Après avoir participé aux Jeux de Beijing 2022, elle a dû faire une pause jusqu’à la fin de la saison dernière, en raison de trois opérations au genou et d’une opération au coude.

En mars, elle a fait un retour triomphal sur les pistes et a remporté la médaille de bronze à l’épreuve féminine de slalom géant debout à la finale de la Coupe du monde à Veysonnaz, en Suisse.

« Mon retour en mars comptait beaucoup pour moi », admet Jepsen. « J’ai eu l’impression que c’était un grand effort d’équipe. Beaucoup de gens m’ont beaucoup aidée. »

« Je savais qu’il me fallait enfin arracher le pansement. »

La vedette de ski para-alpin a fait ses débuts aux Jeux paralympiques en 2018 et s’est imposée de manière spectaculaire sur la scène internationale. À 18 ans, elle a remporté la médaille d’or à l’épreuve féminine de combiné alpin, la médaille d’argent en slalom, la médaille de bronze en descente et en slalom géant, en plus d’une quatrième place en super-G, dans la catégorie debout.

Au cours des quatre années suivantes, sa lutte contre la maladie et les blessures a commencé. En septembre 2018, on lui a diagnostiqué la maladie de Crohn. Pendant six semaines, elle a fait plusieurs séjours à l’hôpital et a manqué la saison 2018-2019. Elle a repris la compétition en janvier 2020.

Aux Jeux paralympiques d’hiver de Beijing 2022, c’était comme si rien ne s’était passé au cours des quatre années précédentes : elle a remporté la médaille d’or à l’épreuve de descente et la médaille d’argent au slalom géant. Elle a même porté le drapeau du Canada à la cérémonie de clôture.

Après ces Jeux, des opérations au genou lui ont fait manquer les trois saisons suivantes. Au cours de la saison 2024-2025, Jepsen devait revenir plus tôt à la compétition, mais elle s’est fracturé en octobre le coude et le poignet. Il s’agissait de ses premières fractures et elles lui ont nui plus qu’elle ne l’avait prévu.

« Mon retour cette saison a été plus difficile mentalement que je ne l’avais imaginé », explique Jepsen. « Je ne savais pas à quoi m’attendre en matière de réadaptation après une fracture. Quand on revient sur la piste deux mois après, le traumatisme se fait encore sentir.

Au début, j’avais même peur d’utiliser le télésiège. Mais l’esprit de compétition est revenu, et je n’ai jamais vraiment douté que ce serait le cas. N’empêche qu’on ne sait jamais, quand une absence qui ne devait être que d’un an se prolonge pendant trois ans. »

« J’étais heureuse de retrouver la personne que je savais pouvoir être et j’ai fait tout ce qu’il fallait pour y parvenir. »

Même à 13 ans, Jepsen savait que le ski alpin n’était pas seulement un passe-temps, mais aussi sa vocation.

« Je savais déjà que j’allais participer (aux Jeux) et que j’allais bien réussir », raconte-t-elle. « La question n’était pas de savoir si j’allais y arriver, mais quand. »

Elle vient d’une famille qui aime le ski, mais le milieu de la compétition était nouveau pour tout le monde.

« Ma famille adore ce sport, mais je suis la première à faire de la compétition », précise Jepsen. « Ça a été un apprentissage pour tout le monde, mais je suis contente qu’on puisse le vivre ensemble. »

Après les restrictions liées à la pandémie pendant les Jeux de 2022, Jepsen est ravie que sa famille puisse la voir concourir en mars à Cortina, l’un des lieux les plus emblématiques de ce sport.

« Je doutais parfois de pouvoir participer à mes troisièmes Jeux paralympiques, compte tenu des difficultés que je rencontrais », se souvient-elle. « Cette fois-ci, je veux simplement faire plaisir aux gens qui m’entourent. Je veux que tout le monde soit fier des efforts déployés pour m’aider et fier de mes résultats. »

« Cette saison, je veux simplement être fière de moi, peu importe le résultat, et avoir beaucoup de plaisir tout au long de ce parcours qui s’annonce mouvementé. »

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