Michelle Stilwell, au-delà du podium

Comité paralympique canadien

29 octobre, 2025

La sextuple championne paralympique est intronisée au Panthéon des sports canadiens

LONDON, ENGLAND 01/09/2012 – Michelle Stilwell competes in the 200m T52 Final at the London 2012 Paralympic Games in the Olympic Stadium. (Photo: Phillip MacCallum/Canadian Paralympic Committee)

OTTAWA — La sextuple championne paralympique Michelle Stilwell a été intronisée, mercredi, au Panthéon des sports canadiens, en hommage à une carrière exceptionnelle dans deux sports qui a redéfini ce que permettent d’accomplir le leadership et le talent.

Pour Stilwell, la cérémonie de mercredi n’était pas seulement une célébration de médailles et de records du monde. Il s’agissait avant tout de faire avancer le sport paralympique, de changer les perceptions sur le handicap et de mettre en lumière les réalisations des personnes ayant un handicap. Ses performances dans le sport, et, plus tard, sa carrière politique ont eu un impact sur tout cela.

« Mon histoire sportive est imbriquée dans l’histoire du sport paralympique », a déclaré Stilwell, qui est devenue la 18athlète paralympique à faire son entrée au Panthéon des sports canadiens. « C’est assez incroyable, quand j’y pense. Le sport a toujours fait partie de ma vie. »

« Il a fait de moi la personne que je suis aujourd’hui. »

En 1991, à 17 ans, Stilwell est devenue quadriplégique à la suite d’une terrible chute survenue alors qu’un ami la portait sur son dos. Les trois années qui ont suivi ont été marquées de complications et d’interventions chirurgicales, ainsi que d’une longue réadaptation. Elle a alors découvert le basketball en fauteuil roulant et a rapidement été invitée à s’entraîner avec une équipe.

« Je portais encore mon orthèse Halo », se souvient-elle. « Je n’avais jamais vu de basketball en fauteuil roulant auparavant, mais j’ai tout de suite été accro. Dès que j’ai vu ces athlètes évoluer sur le terrain, j’y étais déjà à fond. »

C’était le début d’une magnifique carrière sportive.

Aux Jeux paralympiques de Sydney 2000, elle était membre de l’équipe canadienne féminine de basketball en fauteuil roulant qui a remporté la médaille d’or du tournoi.

Toutefois, des complications liées à sa lésion médullaire l’ont forcée à changer de sport et, avant les Jeux de Beijing 2008, elle s’était réinventée pour devenir une coureuse en fauteuil roulant de calibre mondial dans les épreuves de sprint dans la catégorie T52.

Il y a quand même eu quelques grains de sable dans l’engrenage. « À ma première course internationale, j’ai terminé à la dernière place, je n’ai pas aimé ça », raconte-t-elle. Cependant, elle s’est rapidement taillé une place parmi les athlètes qui ont dominé son sport.

À Beijing, elle a balayé les épreuves de 100 et de 200 mètres et, quatre ans plus tard, à Londres, elle a récolté l’or au 200 m et l’argent au 100 m. Elle a également été double médaillée d’or à Rio. De plus, elle a gagné neuf médailles aux championnats du monde (dont sept d’or), a inscrit 20 records du monde et a remporté plusieurs courses de 10 km ainsi que des semi-marathons et des marathons au Canada et à l’étranger.

Aux Jeux de Rio, elle avait déjà commencé le deuxième chapitre de sa vie en tant que députée de l’Assemblée législative de la Colombie-Britannique. Élue en 2013 en tant que représentante de Parksville-Qualicum, elle a probablement été la première personne à occuper une fonction élective à concourir à des Jeux olympiques ou paralympiques.

Stilwell a été réélue en 2017 et a fait partie du cabinet en qualité de ministre du Développement social et de l’Innovation sociale.

Stilwell admet que sa nature compétitive l’a aidée à faire sa place dans la jungle impitoyable qu’est la politique. Du podium à la politique, de la médaille d’or au gouvernement, Stilwell est demeurée inébranlable. 

« Les Jeux paralympiques se déroulent tous les quatre ans, de même que les élections », établit-elle comme comparaison. « Il s’agit avant tout de la préparation et du plan qui vous permettra d’y arriver. »

Elle aborde les campagnes électorales de la même manière que les compétitions.

« Aucun paralympien ne peut arriver au sommet sans une équipe qui l’appuie », dit-elle. « C’est la même chose en politique, on se repose sur son caucus, sur son personnel, et tout le monde travaille vers le même but. »

Aujourd’hui, Stilwell est en train de planifier la prochaine étape de sa carrière. À seulement 51 ans, il lui reste un long chapitre à écrire. Entre-temps, elle continue à servir le public.

Par ailleurs, Stilwell est vice-présidente du Comité paralympique canadien et siège au conseil d’administration de la Fondation Bon départ de Canadian Tire, qui œuvre en vue de rendre le sport plus accessible pour les enfants, d’un bout à l’autre du pays.

« Si nous pouvons donner à tous les jeunes la possibilité de faire du sport, nous créerons de futurs leaders », affirme-t-elle. « Nous façonnerons des personnes qui seront en mesure d’accomplir des choses extraordinaires, grâce à leur confiance en elles et à leur résilience. »

D’après Michelle Stilwell, tout le monde doit avoir la possibilité de découvrir ce dont il ou elle est capable. Ce crédo — plus que les médailles et les titres — pourrait être son legs le plus précieux.

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