Aux bons soins de l’équipe : La Dre Daphné Laurin-Landry soutient la santé mentale des paranageurs à Tokyo

Comité paralympique canadien

22 août, 2021

La psychologue du sport de Natation Canada est une ressource importante pour l’équipe

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Dans un sport comme la paranatation, les résultats sont mesurés en fractions de seconde. La différence entre l’obtention d’un podium ou la réalisation d’un nouveau record personnel ne tient qu’à un claquement de doigts ou un clin d’œil.

Alors, lorsque vient le temps pour les paranageurs de se préparer pour des événements majeurs comme les Jeux paralympiques de Tokyo 2020, la préparation mentale est tout aussi importante que les heures d’entraînement à la piscine, particulièrement au cours d’une année marquée par les défis et les incertitudes d’une pandémie mondiale et l’absence de compétition pour les paranageurs canadiens, indique la Dre Daphné Laurin-Landry.

La Dre Laurin-Landry, elle-même une ancienne skieuse de bosses de compétition qui a également été entraîneure, est titulaire d’un doctorat en recherche et intervention en psychologie de l’Université du Québec à Montréal (UQÀM, Canada) et d’un doctorat avec cotutelle en sciences et techniques des activités physiques et sportives de l’Université Clermont Auvergne (UCA, France). Elle occupe actuellement le rôle de psychologue de performance de l’équipe nationale de paranatation à Natation Canada et est membre de l’équipe nationale qui se joindra aux 19 paranageurs de la nation à Tokyo. 

D’après Wayne Lomas, directeur associé à la haute performance et entraîneur national de paranatation de Natation Canada, l’ajout à l’équipe de la Dre Laurin-Landry témoigne de l’accent accru qui est mis sur le soutien de la santé mentale et du bien-être psychologique de l’équipe de paranatation.

« Je porte deux chapeaux, celui de consultante en performance mentale et celui de psychologue agréée, » indique la Dre Laurin-Landry depuis son bureau de Montréal.

« De nos jours, la santé mentale est d’actualité. Nous en parlons dans le sport et dans le monde extérieur. De plus, la COVID a braqué les projecteurs sur la nécessité de la sensibilisation à la santé mentale. »

Lorsque les athlètes — particulièrement les paranageurs — concourent, ce sont des années de travail acharné et de dévouement qui culminent en une brève performance. Il y a beaucoup de choses en jeu.

La Dre Laurin-Landry utilise les stratégies et les interventions typiques du travail de consultante en performance mentale pour les aider à améliorer leur performance. Cela inclut souvent la façon dont un nageur se prépare pour une course. Avec chaque athlète, elle examine le type de stratégies qu’il ou elle souhaite utiliser, les routines de préparation à la performance — comme le travail de visualisation — qu’il ou elle souhaite mettre en place, ou tout autre élément susceptible de lui donner un avantage supplémentaire et de l’aider à se préparer.

En ski de bosses, les athlètes peuvent apporter des changements à leurs descentes ; ils augmentent souvent la difficulté de leurs sauts ou modifient leur vitesse et leur technique pour gérer les difficultés de chaque tentative. Cependant, elle sait qu’il y a moins de flexibilité en natation. 

« Le succès, ou pas, en natation, tient à très peu de choses », ajoute-t-elle. « Et cela peut vraiment être difficile pour l’athlète de savoir que ses résultats ne tiennent qu’à un fil ».
Le fait de travailler avec chaque athlète l’aide à développer des stratégies de performance prudentes et délibérées, ainsi que des outils d’autogestion de la santé et de récupération.

« Je privilégie les réunions individuelles », raconte-t-elle. « Lors de ces rencontres, je prends le temps de comprendre qui est devant moi et de voir à quoi ressemble sa vie. Cela me permet de mieux comprendre la personne et son handicap, ce qui fait que je peux adapter mon travail, et c’est beaucoup mieux ainsi. » 

La Dre Laurin-Landry poursuit en indiquant que son travail consiste à faire en sorte que les athlètes sentent qu’ils sont « vus et compris et que ce qu’ils ressentent est valide ». Et aussi qu’ils se sentent « prêts à relever des défis ! » 

Une partie du défi est d’amener les athlètes à se montrer vulnérables, à s’ouvrir et à être honnêtes au sujet de ce qu’ils ressentent, de ce dont ils ont besoin et de ce qu’ils veulent.

« Je veux m’assurer que les athlètes ne refoulent pas leurs sentiments. Dans le sport, il était autrefois question de réprimer ses émotions », explique-t-elle. « Mais si vos émotions sont là, il y a une raison à cela, alors mieux vaut les utiliser ! »

Pour approfondir ce sujet, la Dre Laurin-Landry aime adopter ce qu’elle appelle l’approche de « l’iceberg ». 

« Nous pouvons aborder les problèmes apparents uniquement avec les interventions en performance mentale, mais lorsque cela ne résout pas la situation, nous devons aller beaucoup plus en profondeur », dit-elle. « Parfois, avant de pouvoir aider une personne à développer sa confiance, par exemple, je dois aborder l’estime de soi. Tout cela est interrelié. Cela signifie que je cherche à créer une transformation chez la personne. »

La transformation, constate-t-elle, est liée à la valeur perçue que l’athlète s’est attribuée.

« Le processus consistant à passer de la dévalorisation à la valorisation de soi en tant qu’athlète les aide en tant que personne à part entière, mais joue aussi un rôle dans leurs performances », ajoute-t-elle. « Cela se traduit par l’état d’esprit suivant : “Puisque je me valorise en tant qu’athlète, je veux me mettre dans un contexte de haute performance dans lequel j’ai confiance en mes capacités à performer et à réussir, et donc je me donne de meilleures chances de performer”. »

Daphné Laurin-Landry espère qu’il y aura davantage de services en santé mentale dans l’approche de soins intégrés pour les athlètes. 

« Parfois dans le sport, il est plus rassurant d’offrir un soutien en santé mentale dans le cadre de la psychologie du sport. De toutes les façons, à l’avenir, il faut que ce soit pris en compte. Nous devons trouver de meilleures façons de faire. »

Aux bons soins de l’équipe, présenté par Pfizer, partage l’histoire de l’importante équipe derrière l’équipe qui soutient la santé et le bien-être des athlètes. 

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