Brice Parker fait ses preuves au sein de l’équipe masculine de goalball du Canada
Il fait ses débuts aux Jeux parapanaméricains de 2023 après 12 ans de compétition sportive
SANTIAGO – Brice Parker, de London (Ontario), a commencé à jouer au goalball à 11 ans et a dû faire ses preuves pour se tailler une place au sein d’une équipe nationale masculine de goalball pleine de joueurs d’expérience.
Lundi, il était pourtant sur le terrain à un moment crucial : lors de la dernière minute de la défaite 5 à 4 du Canada face à l’Argentine au cours de la ronde préliminaire aux Jeux parapanaméricains de 2023. L’équipe gagnante de ce tournoi obtient son laissez-passer pour les Jeux paralympiques de 2024.
« J’adore ça », affirme-t-il après le match. « La foule qui acclame son équipe préférée et l’énergie qui se dégage de chaque match. On a l’impression d’assister à un match pour la médaille d’or à tout coup. Nous avons confiance en tous les joueurs et chacun de nous est capable d’aller sur le terrain à la dernière seconde et de tout faire pour gagner. »
Le goalball est un parasport unique pour les athlètes ayant une déficience visuelle. Au goalball, les joueuses et les joueurs lancent le ballon avec un mouvement comme aux quilles dans le filet de l’équipe adverse, tandis que les adversaires essaient de bloquer le ballon avec leur corps. Le ballon de 1,25 kilogramme est équipé de cloches sonores qui aident les joueuses et les joueurs à s’orienter. Chacune des équipes a trois athlètes sur le terrain pendant le match.
Au Canada, ça n’a pas été une tâche facile de s’intégrer à ce groupe d’athlètes d’expérience. Mais, cette année, il y a eu un remaniement de l’équipe de six joueurs, dont trois en sont à leurs premiers grands Jeux à Santiago, soit Parker, Aaron Prevost, de Cornwall (Ontario), et Mason Smith, de Middleton (Nouvelle-Écosse).
« J’ai participé à quelques compétitions avec Équipe Canada, mais rien de comparable à ça », précise Parker, 25 ans. « Mais j’ai toujours visé cet objectif, en particulier à l’occasion de compétitions multisports. C’est assez éprouvant pour les nerfs, mais vraiment formidable d’être ici. » »
Parker, avec son mètre quatre-vingt-dix et son excellente condition physique, a le profil idéal pour ce sport. C’est l’aspect mental qu’il devait améliorer.
« Je devais vraiment me concentrer sur ce point », avoue-t-il à propos de son état d’esprit. « Il y a tellement d’éléments à prendre en compte. Il faut avoir confiance en soi pour être champion. Le goalball a toujours été mon sport de prédilection, je me suis toujours senti à ma place dans cette discipline et j’ai toujours aimé jouer. »
Je travaille aussi fort que possible pour épauler pleinement mon équipe. »
Nathalie Séguin, entraîneuse principale de l’équipe canadienne, est impressionnée par le dévouement et les progrès de Parker.
« Il s’est vraiment amélioré et ne cesse de progresser au sein de l’équipe nationale depuis cinq ans », indique-t-elle. « Ce n’est jamais d’entrer dans le feu de l’action vers la fin d’un match et dans une situation comme celle d’aujourd’hui, il a très bien joué malgré la pression. »
L’équipe masculine du Canada a terminé la ronde préliminaire avec une victoire et deux défaites. La ronde préliminaire était essentiellement un tournoi de classement et le Canada jouera en quarts de finale mercredi. L’équipe adverse n’a pas encore été déterminée, car d’autres matches sont prévus pour mardi.
Parker joue au centre ainsi qu’un rôle clé à la défense afin de s’assurer que « la bonne personne reçoive le ballon et ainsi avoir une chance de marquer ».
« J’aime que ce soit un sport d’équipe et qu’il procure une montée d’adrénaline. Le jeu se déroule à vive allure et est difficile à prédire à cause des différents types de tirs possibles.
Il faut être au meilleur de ses capacités à tout moment. »