Brittany Hudak ne prend rien pour acquis dans une saison inhabituelle
La skieuse paranordique espère pouvoir participer à des courses cette année
La skieuse paranordique espère pouvoir participer à des courses cette année
CANMORE, Alta. – Dans des circonstances normales, la skieuse paranordique Brittany Hudak planifierait présentement son premier voyage outre-mer de la saison et travaillerait sur ses dernières sessions d’entraînement à domicile avant que la campagne de la Coupe du monde se mette en branle en Finlande, au Japon ou dans une autre partie du monde hivernal.
Malheureusement, la campagne 2020-21 sera comme aucune autre à cause de la pandémie constante. Mais cela n’arrêtera pas la médaillée des Jeux paralympiques d’hiver de s’entraîner et de se préparer dans le domaine des possibilités comme si c’était simplement une saison normale.
« J’essaie de demeurer positive dans tout cela », a dit Hudak, âgée de 27ans, médaillée de bronze au 12,5 kilomètres de biathlon aux Jeux de 2018 à PyeongChang. « Je ne peux pas avoir des espoirs trop élevés puisque nous ne savons pas dans quoi nous sommes. Tout change chaque jour. »
Mais ceci étant une saison pré-Jeux paralympiques d’hiver – Beijing présente les prochains Jeux en mars 2022 – Hudak sait que ses adversaires sont toujours sur le sentier de guerre et elle espère capitaliser sur des occasions de courses cette saison.
Habituellement dans une saison pré-Jeux il y a des Coupes du monde qui incluraient une compétition test à Beijing et les championnats du monde qui sont toujours prévus en février à Lillehammer, en Norvège.
« Je m’assurerai d’avoir des entraînements de qualité en espérant avoir des courses localement et au niveau international. Même si la saison n’a pas lieu, vous devez vous assurer que vous êtes au meilleur de votre forme. »
En tant qu’athlète à l’extérieur, il n’est pas surprenant qu’Hudak ait passé l’été à se tenir en forme avec de longues excursions à la course et en faisant des randonnées dans les spectaculaires sentiers et collines de Canmore.
« C’est pas mal la normale présentement dans la saison pré-course avec l’intensité et la concentration qui s’accroissent », dit-elle. « Nous espérons faire au moins une course internationale pour voir où nous en sommes contre le restant du monde. »
Le temps d’entraînement supplémentaire a aussi permis à Hudak, qui est née sans une section de son bras gauche et qui skie avec un bâton, de raffiner son ski et ses tirs.
« En tant que sport d’endurance, je travaille sur ma technique de ski et l’efficacité », dit-elle. « Je veux acquérir ces éléments qui me permettront de dépenser moins d’énergie et de gagner plus de secondes dans une course. »
Hudak, aussi une paralympienne en 2014, a présentement deux sessions d’entraînement par jour à Canmore. Puis elle travaille aussi le soir à l’Enviros Wilderness School Association avec un des groupes pour adolescents. Hudak a un baccalauréat en travail social de l’Université de la Saskatchewan, sa province d’origine.
« Je travaille avec un groupe de 14 à 18 ans dont les inquiétudes dépassent la COVID-19 présentement », a dit Hudak qui est née et a grandi à Prince Albert, en Saskatchewan, et qui a découvert le parasport grâce à la légendaire Colette Bourgonje. « Ils pensent à leur prochain repas, où ils vivront, cela garde simplement tout en perspective. Je suis toujours inspirée par les gens et leurs histoires.
« C’est un bon équilibre pour moi dans tout cela. »