Déménager à Québec énergise Katarina Roxon pour les Jeux paralympiques de cette année

Comité paralympique canadien

16 mai, 2024

L’aventure sportive continue pour cette athlète chevronnée

Canadian Para swimmer Katarina Roxon with a joyful expression emerges from the water in an indoor swimming pool, appearing tired but satisfied after a race. | La nageuse canadienne Katarina Roxon, à l'expression joyeuse, sort de l'eau dans une piscine couverte. Elle semble fatiguée mais satisfaite après une course.

TORONTO – Pour la première fois en 18 ans de carrière au sein de l’équipe nationale, Katarina Roxon a quitté son club de Terre-Neuve-et-Labrador pour s’entraîner à l’Université Laval, à Québec.

Elle a retrouvé dans la capitale provinciale Aurélie Rivard, Sabrina Duchesne, Abi Tripp, Nicolas-Guy Turbide et Alec Elliott, membres de longue date de l’équipe nationale.

C’est exactement ce dont avait besoin Roxon, 31 ans, qui a battu mardi la norme « A » à l’épreuve féminine de brasse, catégorie SB8, au cours des essais paralympiques de natation. Elle satisfait ainsi aux exigences pour participer à ses cinquièmes Jeux.

Ce serait une participation record pour une nageuse paralympique canadienne.

« Depuis les Jeux de Tokyo il y a trois ans, mes résultats sont irréguliers », a déclaré Roxon mercredi, qui avait une journée de repos pendant les essais. « J’ai vécu plus de difficultés, physiquement et mentalement. »

« Déménager et changer d’environnement m’a permis de prendre un nouveau départ. J’ai vraiment bénéficié des conseils des entraîneurs (Emmanuel Vergé et Marc-André Pelletier). Et la présence de plusieurs camarades d’équipe que j’aime particulièrement m’a vraiment motivée. »

Rivard et Duchesne étaient enchantées d’accueillir Roxon chez elles. En fait, Roxon demeure chez Rivard dans la chambre d’ami de son appartement.

« Je connais Katarina depuis 2009 et nous sommes les deux plus vieilles parmi les membres de l’équipe », a précisé Rivard, 27 ans, dix fois médaillée paralympique. « C’est agréable de vivre cette aventure avec une personne qui poursuit les mêmes objectifs que soi et de voir les sacrifices et les choix difficiles qu’elle a faits pour réaliser ses rêves. »

Duchesne, comme Rivard et Roxon, satisfait aux exigences pour participer aux Jeux de Paris.

« C’était une belle surprise de voir Katarina se joindre à l’équipe et on se motive vraiment mutuellement quand on s’entraîne », a souligné Duchesne, 23 ans. « Je pense qu’au cours des deux derniers mois, nous avons toutes les deux progressé à pas de géant. »

Roxon, dont l’entraînement est principalement assuré par son père Leonard Roxon, admet qu’au cours des deux dernières années, elle a envisagé de prendre sa retraite de la compétition sportive, mais qu’elle s’est sentie libre de faire ses propres choix, surtout grâce à l’appui de sa famille.

« Les athlètes pensent toutes et tous à la retraite, mais je savais que je n’étais pas prête », a confié Roxon, médaillée d’or à l’épreuve de 100 m brasse aux Jeux paralympiques de 2016. « Ma famille m’aide à garder les pieds sur terre et elle fait preuve d’une honnêteté implacable. Je sais que, quoi que je fasse, elle m’aimera toujours. »

Roxon compte de multiples participations et médailles aux Jeux paralympiques et aux Championnats du monde. Où puise-t-elle donc sa motivation?

« J’ai l’impression d’être sur une voie et de ne pas être rendue à la ligne d’arrivée.

Je suis surtout contente de ne pas avoir abandonné. »