Des problèmes de blessures forcent le paraplanchiste Minard à prendre sa retraite
« Je n’étais pas certain de pouvoir glisser librement »
« Je n’étais pas certain de pouvoir glisser librement »
VERNON, C.-B. – Curtis Minard croyait que son style de planchiste serait compromis à cause de récentes blessures, donc le paraplanchiste canadien a récemment décidé de mettre un terme à sa carrière dans le sport compétitif.
Le parasnowboard est le sport extrême de la famille paralympique. Il est devenu un sport officiel des Jeux paralympiques en 2014 et est aussi au programme des X Games.
L’inquiétude particulière de Minard – qui a participé aux Jeux paralympiques en 2018 – était une série récente de commotions ainsi que des blessures à une épaule et un coude.
« Je n’étais pas certain de pouvoir glisser librement », a dit le résident de 41 ans de Vernon, en C.-B. « Je me demandais si je pourrais produire comme avant, et cela n’est pas imprudent, mais être inquiet de me reblesser.
« Ces blessures prennent des semaines à guérir physiquement et mentalement aussi, parce que vous avez toujours peur de vous reblesser. »
À cause de la COVID-19, ses traitements de physio ont été annulés pendant des semaines et c’est alors que Minard a pris la décision.
« Je commençais à voir de bons résultats de mes traitements avant la COVID », dit-il « Mais tout ce que j’avais regagné je l’ai perdu parce que je n’avais plus ces traitements. Donc cela m’a permis de réfléchir sur ma carrière et j’ai compris que j’avais accompli beaucoup plus que ce que je pensais que je ferais. »
Minard, originaire de Weyburn, en Saskatchewan, a perdu une portion de sa main et de son poignet gauche dans un accident de contact électrique en 2008. Il a été électrocuté avec plus de 14 400 volts d’électricité, ce qui est environ 500 fois plus que la majorité des humains peuvent soutenir avant que leur corps s’éteigne. Il a aussi eu des complications à l’hôpital, dont une artère éclatée dans son bras gauche et une embolie pulmonaire, les deux lui ont pratiquement coûté la vie.
La période de réadaptation a été difficile et a aussi affecté sa santé mentale. Refaire du sport a été un élément important de son retour et une des personnes les plus importantes de sa récupération physique et mentale a été l’ancien joueur de la LNH Dean McCammond.
Sous la tutelle de McCammond, il a retrouvé et même amélioré ses habiletés au hockey et a éventuellement gagné un titre mondial avec l’équipe nationale de hockey debout des amputés en 2012.
« Dean a été un excellent modèle pour moi après l’accident et pour le retour dans le sport » a dit Minard. « Il a beaucoup travaillé avec moi et m’a enseigné beaucoup de choses sur le jeu. C’était fantastique de voir cela à travers les yeux d’un pro. Il l’a décomposé comme une science. »
Se joindre à un groupe d’athlètes ayant un handicap semblable a aussi inspiré Minard.
« Quand j’ai joint l’équipe nationale des amputés, il y a eu un confort en sachant qu’il y a d’autres gens avec des histoires uniques comme la mienne », dit-il. « C’était bon d’aller sur la glace et de montrer ce que nous pouvions tous faire. Cela a été une étape gratifiante pour moi. »
Minard dit que la capacité de croire en lui de nouveau a rendu la décision facile de changer sa concentration sur le parasnowboard.
« Je voulais être un athlète multisport », dit-il. « J’ai eu du succès dès le début en snowboard et notre entraîneur Mark Fawcett (un planchiste olympique) croyait en moi. J’ai été accro dès ce moment. Je savais que cela prendrait du temps, beaucoup de travail, d’entraînement et d’engagement, mais c’est ce que je voulais faire. »
Minard, marié et père de deux garçons de 17 et 20 ans, a terminé sixième en snowboard cross et huitième en slalom incliné aux Jeux paralympiques d’hiver de PyeongChang 2018. Cette même année, il a terminé deuxième dans le classement de la Coupe du monde.
« La route vers PyeongChang n’a pas été un chemin facile, mais un chemin sur lequel j’ai réfléchi qui a montré les réalisations et le courage de sacrifier chaque élément de votre bien-être pour possiblement goûter à la victoire », a-t-il dit au Vernon Morning Star sur son expérience paralympique. « Plus important, cela m’a montré que la détermination était là et à quel point nous aimons tous notre pays. »
En ce qui concerne l’avenir, Minard continue de travailler avec BC Hydro. Il bâtit aussi une maison et planifie reprendre ses engagements de conférencier de motivation quand la pandémie sera terminée. Il veut aussi demeurer impliqué dans le parasport.
« Je crois que c’est notre travail comme athlètes que, quand nous nous retirons, de demeurer impliqués comme mentors ou entraîneurs pour aider l’apprentissage. Je pense que nos athlètes plus jeunes et ProchaineGén pourraient vraiment en profiter. »