On écrit un nouveau chapitre de l’histoire du Mouvement paralympique du Canada
Passer à l’histoire dans un lieu chargé d’histoire!
Passer à l’histoire dans un lieu chargé d’histoire!
GATINEAU (Québec) – Mercredi, au cœur du bâtiment qui abrite l’histoire vaste et variée du Canada, on a annoncé l’une des plus importantes nouvelles du sport paralympique canadien. À compter des Jeux paralympiques de Paris 2024, les athlètes du Canada qui remporteront une médaille recevront pour la première fois une prime de performance.
On a dévoilé les détails du programme de reconnaissance des performances du Comité paralympique canadien dans la majestueuse Grande Galerie du Musée de l’histoire. Todd Nicholson, athlète à la retraite avec cinq participations paralympiques, rayonnait de fierté : il est l’un des nombreux athlètes paralympiques à avoir ouvert la voie pour concrétiser ce moment.
Selon le joueur de parahockey à la retraite, qui est une personnalité influente au sein de conseils d’administration de la communauté sportive canadienne et internationale et a occupé de nombreux postes de direction au cours de sa carrière, les athlètes doivent désormais se consacrer à plein temps à leur parasport pour réussir.
« Cette initiative permettra à beaucoup de personnes de poursuivre leur carrière sportive et de rester compétitives », indique Nicholson. « De nos jours, les athlètes qui pratiquent des parasports au niveau de l’élite doivent composer avec les difficultés financières qui requièrent de travailler à temps plein et un niveau d’entraînement compétitif. »
Nicholson souligne l’importance de ne pas considérer le programme comme une simple récompense en argent.
« Nos athlètes éprouvent une immense fierté à porter les couleurs du Canada. C’est ce qui les motive à participer. Le programme de récompenses constitue une excellente incitation et peut alléger le fardeau des dépenses liées à la vie quotidienne et à l’entraînement. »
Amy Burk, de l’équipe canadienne féminine de goalball, qui a récemment remporté la médaille d’or aux Jeux parapanaméricains et s’est donc qualifiée pour les Jeux de Paris 2024, a parlé de l’équité pour les athlètes paralympiques.
« Que l’on nous traite sur un pied d’égalité avec nos pairs olympiques est un grand pas en avant », estime Burk, qui s’apprête à participer à Paris à ses cinquièmes Jeux paralympiques. « Ça montre que nous avançons dans la bonne direction. Ce fut incroyable d’assister à cette annonce ici. »
Originaire de Saint-Jean-sur-Richelieu (Québec), Aurélie Rivard, qui a remporté dix médailles paralympique en paranatation, pense que l’annonce aura une incidence sur la façon dont la population canadienne perçoit le sport paralympique.
« C’est plus qu’une actualité sportive », précise Rivard, qui se rendra en Écosse jeudi pour participer à la Coupe du monde d’Aberdeen avec ses coéquipières. « Je me sens valorisée auprès de ma communauté et de mon pays, comme athlète ainsi que pour le travail que je fais et les performances que je réalise.
Nous rehaussons la valeur d’une médaille paralympique aux yeux du public. »