Ed Veal prolonge sa carrière de haute performance en devenant pilote de paracyclisme
L’ancien cycliste professionnel forme un tandem solide avec Lowell Taylor
L’ancien cycliste professionnel forme un tandem solide avec Lowell Taylor
(Photo: Ed Sykes)
DUMFRIES, Écosse – À la fin des années 2010, Ed Veal savait que ses jours comme cycliste professionnel et membre de l’équipe nationale touchaient à leur fin à la fin. Mais sa soif de compétition et de haute performance était toujours à son maximum.
Membre des équipes des Jeux du Commonwealth de 2014 et des Jeux panaméricains de 2015, Veal a tiré parti d’une expérience antérieure pour devenir le pilote du cycliste ayant une déficience visuelle Lowell Taylor. Ils sont devenus partenaires en novembre 2019 et depuis, ils ont gravi les échelons du classement mondial des épreuves de tandem masculin, très sophistiquées et concurrentielles, du paracyclisme international.
C’est en 2010 que Veal a eu l’occasion pour la première fois d’être pilote pour une personne ayant une déficience visuelle, mais cela n’a pas duré longtemps. Brian Cowie, trois fois paralympien pour le Canada, était à la recherche d’un pilote et c’est ce qui a suscité l’intérêt de Veal.
À leur première course ensemble aux Championnats nationaux, le tandem a remporté l’or sur la piste. Cyclisme Canada a remarqué les performances de Veal qui a été recruté pour faire partie de l’équipe nationale de cyclisme sur piste. L’un des nombreux faits marquants pendant cette période a été la médaille de bronze remportée par le Canada à la poursuite par équipe aux Jeux panaméricains de 2015 à Toronto.
« Ensuite, nous avons eu quelques nouveaux venus au Canada et je suis devenu le vieil athlète », raconte Veal, aujourd’hui âgé de 47 ans et toujours en excellente condition physique. « L’occasion s’est présentée de revenir au pilotage, avec Lowell. J’étais sur le point de prolonger ma carrière et de continuer à concourir en haute performance. »
« C’est une bénédiction. »
En cyclisme en tandem, le pilote est principalement chargé de la direction tandis que l’athlète fournit la puissance. Cependant, les pilotes doivent être capables de s’adapter à la puissance et à la vitesse de leur athlète afin de ne pas les ralentir.
Veal est un athlète professionnel prototypique et il a fait savoir à Taylor qu’il ne s’engageait pas dans ce partenariat pour rendre service.
« J’ai fait mes devoirs et j’ai dit à Lowell que je n’avais qu’une seule façon de fonctionner », poursuit Veal, qui a battu, en 2019, un record du Livre Guinness des records pour la plus longue distance parcourue à vélo en 24 heures à l’occasion d’un événement virtuel. « Je ne me contente pas de parader avec quelqu’un derrière, si tu veux faire de la compétition, nous allons mettre le paquet. »
Après leurs premières rencontres, il était clair pour Veal que Taylor était le partenaire idéal.
« La chimie a immédiatement opéré », dit-il. « Lowell est un grand communicateur, il ira loin, il a été courageux. Je prends des risques sur le terrain et même s’il me fait confiance, il faut la bonne personne. »
Pour sa part, Taylor avait déjà gagné ses premiers galons dans le sport, plus tôt en 2019, en remportant deux médailles d’argent avec son pilote précédent aux Jeux parapanaméricains de Lima, au Pérou. En 2016, Taylor a été le premier candidat aveugle à être sélectionné dans l’histoire de la franchise The Amazing Race. Il a participé avec sa femme Julie à la quatrième saison de l’émission The Amazing Race Canada.
Taylor, un homme de 41 ans tout aussi en forme, explique que pour un cycliste ayant une déficience visuelle, il est essentiel d’avoir une confiance absolue en son pilote.
« Ma vie est littéralement entre les mains de mon pilote », explique Taylor. « Il ne se contente pas de diriger le vélo pour moi. Il le dirige pour ma femme, ma famille et mes enfants. Il ne considère pas cette responsabilité comme acquise. »
Cette semaine, le duo a participé aux épreuves sur piste et sur route aux Championnats du monde de cyclisme UCI. Taylor et Veal se sont classés 11es à la poursuite individuelle avec une vitesse moyenne de 55 kilomètres/heure sur la piste et 13es à l’épreuve de contre-la-montre sur la route avec une moyenne de 48 km/h.
« Nous négocions des virages, nous essayons de gagner des médailles, mais nous essayons aussi de le faire en toute sécurité », affirme Taylor. « Nous nous entraînons et travaillons très dur pour être les meilleurs au monde, et pour ce faire, nous devons prendre des risques calculés. »
Les deux athlètes sont également très loquaces et l’une de leurs récentes discussions portait sur la nécessité de recruter davantage de pilotes en paracyclisme. Taylor est basé à Lethbridge (Alberta) et Veal à Hamilton (Ontario). Ils ne peuvent donc s’entraîner ensemble qu’à l’occasion des stages de l’équipe nationale et des grandes compétitions.
« Lowell a besoin de quelqu’un pour s’entraîner, mais à la maison, il se sert d’un vélo stationnaire et de Swift », dit Veal. « Pour moi, cette expérience comme pilote est extrêmement enrichissante. Dès que j’en ai l’occasion, je montre le vélo, j’y fais monter des gens à l’arrière et je les emmène faire un tour. »
Pour l’instant, les homologues de Veal semblent se trouver ailleurs dans le monde.
« J’adore participer à un événement comme les Championnats du monde », indique-t-il. « Nous sommes 26 à 30 tandems, c’est merveilleux. Chez les pilotes, c’est comme si nous étions une fraternité ou une sororité. »
« J’aimerais qu’il en soit de même à domicile. »