L’athlète paralympique Danielle Peers entre au Panthéon des sports canadiens
Athlète et personne pionnière et militante pour les droits des personnes défavorisées
Athlète et personne pionnière et militante pour les droits des personnes défavorisées
EDMONTON – Danielle Peers, qui possède de multiples talents et qui est d’une grande érudition, aurait pu poursuivre n’importe quelle carrière après avoir aidé le Canada à remporter la médaille de bronze aux Jeux paralympiques de 2004 et la médaille d’or aux Championnats du monde de basketball en fauteuil roulant féminin de 2006.
Mais c’est plutôt sur continuer à consacrer sa vie au sport que son choix s’est arrêté.
Plus précisément, aux personnes qui ont des difficultés à s’intégrer dans la communauté sportive en raison de leur handicap, de leur race, de leur sexe et/ou de leur orientation sexuelle, et à d’autres qui se sentent exclues.
Aujourd’hui, on a officiellement intronisé Peers au Panthéon des sports canadiens.
« Je crois que le sport peut devenir quelque chose qui soutient des valeurs motrices et sociales en faveur de l’équité, de l’inclusion et de la justice », indique Peers, professeur associé à la faculté de kinésiologie, de sport et de loisirs de l’Université de l’Alberta et titulaire de la chaire de recherche du Canada sur le handicap et les cultures du mouvement.
« Le sport présente une occasion que nous n’avons pas encore pleinement saisie. »
Peers a grandi dans une famille de sportives et de sportifs. Son frère Marc a d’ailleurs participé aux Jeux olympiques de 1996 à Atlanta. Mais c’est le basketball qui passionnait Peers, sport qu’iel a pratiqué debout pendant trois ans avant qu’on ne lui donne un diagnostic de dystrophie musculaire.
Peers a fait partie d’une période d’or du basketball en fauteuil roulant féminin au Canada et, comme personne relativement nouvelle dans le monde du sport paralympique, iel n’aurait pas pu avoir de meilleurs modèles pour jeter les bases d’une carrière ultérieure comme personne militante des personnes défavorisées dans le sport.
« C’est gênant, comme personne, d’être mise à l’écart quand on fait partie d’une équipe », explique Peers. « Ce que nous avons accompli comme équipe est vraiment important. Elles [ses coéquipières] sont des athlètes extraordinaires qui méritaient d’entrer dans ce Panthéon bien avant moi. »
« Elles m’ont vraiment aidées en tant qu’athlète et en tant que personne, et ont formé ma relation avec le handicap, le sport adapté et l’équité de manière plus générale. »
Outre son succès considérable au sein de l’équipe féminine canadienne de basketball en fauteuil roulant, Peers a participé au Championnat national américain de division II en 2005, où on l’a nommés au sein de l’équipe d’étoiles du tournoi, et sont devenus la première femme joueuse la plus utile du Championnat européen des clubs masculins en 2006.
« Je n’ai jamais vu beaucoup d’athlètes auxquel·le·s je puisse m’identifier », affirme Peers. « Cette absence de représentation d’une personne autour de laquelle on pourrait imaginer son avenir m’a vraiment motivé mon travail à être plus honnête au sujet de qui je suis. »
« Il y a certainement des athlètes qui étaient queer et qui ont joué avant moi, et cela a créé de la place pour moi. »
« J’espère simplement que les choses que je peux mettre en œuvre aujourd’hui dans le monde du sport offriront plus de possibilités à l’avenir. »