Les curleurs canadiens ont maintenant une fiche de 7-2
«J’étais très content de monter sur la piste,»
«J’étais très content de monter sur la piste,»
Jamie Anseeuw, 58 ans, a passé tout son temps cette semaine en regardant jouer ses coéquipiers d’Équipe Canada à partir du banc des entraîneurs.
Il s’occupait à chronométrer, observer les lancers, et prendre des notes; en tant que remplaçant, son devoir est d’être prêt à prendre la relève tout de suite si un de ses collègues tombe malade ou subit une blessure.
Puisqu’il est fort probable que tout un tournoi s’écoule sans que cela ne se passe, il est normal d’inviter le remplaçant sur la glace si le pointage indique une victoire écrasante pour l’une ou l’autre des équipes.
«J’étais très content de monter sur la piste,» a dit Anseeuw, qui a fait son entrée dans le jeu en cinquième manche, alors que le Canada affichait une avance 7-0 contre la Slovaquie. «Nous avions un avantage considérable, donc on m’a donné le feu vert.»
Anseeuw, le plus âgé des Paralympiens sur l’entière Équipe Canada, n’a pas lancé une pierre sur les pistes de compétition depuis la dernière séance d’entraînement officiel, vendredi passé.
«J’avais les nerfs un peu en boule,» a-t-il dit. «C’était un démarrage à froid, à mi-chemin de la partie. J’ai fait de mon mieux.»
Étant donné l’écart de sept points, il était fort probable qu’Anseeuw ne jouerait que deux manches, que cela finirait par être une victoire écrasante, et la Slovaquie tendrait la main. Mais ce n’était pas le cas. Lentement mais sûrement, au fil des trois manches suivantes, la Slovaquie a remonté la pente.
«Je savais que cela irait mieux, que je me calmerais après mes premiers lancers,» a indiqué Anseeuw. «Je jouais de mieux en mieux au fur et à mesure que le match progressait. Du point de vue de l’équipe, il est dur d’avoir un grand avantage et de le voir disparaître … Mais nous nous sommes débrouillés, comme c’est notre habitude.»
En vertu de cette décision 9-5, le Canada affiche maintenant 7-2, suffisant pour se garantir un bris d’égalité au tout minimum. Étant donné qu’il y a trois équipes qui talonnent le Canada au pointage, avec 4 gains à leur compte, il reste encore trope de permutations pour être plus spécifique.
Une chose est certaine, cependant : un autre gain payerait au Canada une qualification aux éliminatoires. S’il gagne à ses deux matchs de jeudi, il pourrait éventuellement accaparer le premier rang au classement pour clôturer le tournoi à la ronde.
«L’objectif était d’accéder aux éliminatoires, et nous sommes tout près, donc c’est merveilleux.»
Une autre victoire serait d’autant plus douce pour Anseeuw que non seulement serait-ce une qualification aux éliminatoires, ce serait une autre possibilité de jouer pour le Canada.
«J’espère vraiment qu’ils gagneront la partie du matin. Comme ça je pourrais peut-être jouer un match entier en après-midi, y compris l’échauffement. C’est tout ce que je pourrais demander.»
Le Canada s’affronte prochainement à l’Allemagne à 9h35 heure locale (20h35 HE) et à la Finlande à 14h35 heure locale (01h35 HE). Les matchs se diffusent en temps réel au cbcsports.ca.
LE CANADA VIENT À BOUT DU QUATUOR ANP DANS UNE VICTOIRE THÉÂTRALE
C’était comme s’ils voulaient tenir en haleine les téléspectateurs. La dernière manche. Les tirs finaux. Un point est certain, et une mesure déterminera s’il y en a deux pour la victoire. L’appareil de mesure ne fonctionne pas correctement. Il faut en chercher un autre à l’autre bout de la piste, et l’attente s’éternise. Tout le monde se ronge les ongles!
Bon, pour les partisans du moins. Pour ce qui était des joueurs et joueuses, c’était assez évident.
«J’étais assez confiante, et le troisième de l’équipe ANP y a jeté un coup d’œil aussi et a secoué la tête,» a dit la troisième canadienne, Ina Forrest, à propos de la pierre qui faisait l’objet de la mesure. «Donc j’étais relativement certaine qu’il partageait le même avis. Mark [Ideson] est venu regarder aussi, juste pour être sûr.»
Les Canadiens étaient tellement sûrs, en fait, que le skip Ideson avait lancé son dernier tir vers les amortisseurs plutôt que de courir le risque de déplacer quelque pierre que ce soit sur la piste.
Après que le dispositif de mesure original avait été remplacé par un qui fonctionnait, on a confirmé que le Canada s’était effectivement octroyé les deux points, suffisant pour sceller une victoire 5-4 sur les Athlètes neutres paralympiques. En passant, il paraît que le dispositif de mesure avait été endommagé en quatrième manche, lorsqu’une des arbitres avait trébuché dessus après avoir fait une mesure. Elle ne s’est pas blessée, mais le sort du dispositif n’a pas été si heureux.
Pour la première fois sur plusieurs affrontements, le Canada n’a pas eu à surmonter un grand déficit. Le plus grand recul qu’il a affiché a été un point (à trois reprises différentes), et c’était bel et bien la situation au début de la huitième manche.
La première Marie Wright a exécuté deux lancers parfaits; une erreur de la part du quatuor ANP a préparé la voie à deux points potentiels pour le Canada. Dennis Thiessen a établi un troisième marqueur avec son placement, mais il a raté son deuxième tir, ce qui a servi aux ANP une possibilité de s’en tirer. Ils ont exécuté une roulée pour concentrer leurs pierres jaunes. Ina Forrest a tenté une double sortie, mais elle l’a ratée d’un cheveu.
«Ça s’annonçait bien, puis ça ne s’annonçait pas si bien, puis ça s’annonçait bien à nouveau,» a dit Forrest.
Dans la foulée d’un frapper-et-rouler du quatuor ANP qui avait rétabli plus ou moins la configuration en grappe précédente, Forrest ne s’est pas permis la même erreur, exécutant une jolie double sortie qui laissait trois marqueurs canadiens éparpillés dans les cercles.
«On ne vise pas à réussir ce genre de coup, mais on espère tout de même que ce sera le résultat,» a indiqué Forrest, faisant référence au fait que sortir une seule pierre est déjà assez difficile en curling en fauteuil roulant, où il n’y a pas de balayeurs pour aider. «J’ai lancé avec plus de force puisque je voulais que la pierre maintienne un chemin plus droit que le tir précédent.»
Le skip ANP, Konstantin Kurokhtin, a essayé de geler sa pierre, mais son tir a un peu trop courbé. Ideson a su déloger cette pierre et établir un quatrième marqueur canadien, mais il a laissé une petite poche pour ses adversaires. Un gel parfait de la part du quatuor ANP aurait poussé le match en manche supplémentaire, mais en fin de compte le lancer a été d’un couple de centimètres trop mou, et c’était là où l’histoire de mesure s’est déroulée.
«Je pensais qu’on aurait pu convenir que le point était le nôtre,» a dit Forrest. «Toutes les deux équipes étaient clairement du même avis, mais quand on demande une mesure, il faut mesurer. Nous étions assez certains que ce serait notre point, donc ça nous était égal d’attendre.»