Pour la championne paralympique Danielle Dorris, rien ne bat s’entraîner à domicile
La paranageuse de Moncton trouve la meilleure voie pour réussir
La paranageuse de Moncton trouve la meilleure voie pour réussir
TORONTO – L’accent mis sur la santé mentale et l’engagement envers la famille ont été des facteurs clés dans l’incroyable succès international des deux dernières saisons de la paranageuse canadienne Danielle Dorris.
La jeune femme de 20 ans a fait son entrée sur la scène internationale aux Jeux paralympiques de Tokyo, en 2021. Elle a remporté l’or et établi un record du monde à l’épreuve de 50 m papillon S7 et a également remporté l’argent à l’épreuve de 100 m dos. Elle a répété son exploit un an plus tard aux Championnats du monde qui se sont déroulés au Portugal. Son chrono au 50 m papillon s’est révélé un record de compétition.
Jusqu’à la fin de la saison 2021, Dorris n’avait qu’un seul entraîneur en la personne de Ryan Allen, avec qui elle s’entraînait depuis l’âge de 11 ans. L’année dernière, elle a décidé de déménager à Montréal pour s’entraîner au Centre de haute performance de Natation Canada.
Cependant, le Centre connaissait des changements et Dorris préférait la stabilité et la proximité de sa famille à Moncton.
« Je suis une personne très axée sur la famille », a affirmé Dorris à l’occasion du Sommet sur le contenu[MPL1] du Comité paralympique canadien qui a eu lieu à Toronto en mars. « Je m’épanouis grâce à elle et je pense que le fait d’être loin d’elle, l’année dernière, a été très difficile pour ma santé mentale. »
Ayant découvert ce qui lui permet de réussir et d’être heureuse, elle est depuis revenue à Moncton et s’épanouit en s’entraînant de nouveau avec Allen.
« Je suis rentrée chez moi, où je sais que je serai heureuse et que ma santé mentale sera meilleure en raison de la présence de ma famille. Et je retrouve mon ancien entraîneur, qui fait également partie de ce réseau de soutien. »
Dorris, née avec des bras sous-développés, a été découverte par Janet Dunn, entraîneuse du parcours de performance de paranatation de Natation Canada. Dorris n’avait alors que 11 ans.
Dunn a associé Dorris et Allen, qui venait de terminer ses études et cherchait à étoffer son CV d’entraîneur. Deux ans plus tard, Dorris faisait partie de l’équipe paralympique de 2016, devenant ainsi la plus jeune nageuse canadienne à participer aux Jeux.
« Nous nous sommes entendus très facilement », dit Dorris à propos d’Allen. « Il avait une vingtaine d’années lorsque nous nous sommes rencontrés et il a vu en moi du potentiel. J’ai tout de suite su que cette relation serait très solide et durerait toute une vie. »
Aux Jeux de Tokyo, Dorris était prête à conquérir le monde.
« Notre mentalité était la suivante : “Oh, tu es très proche du record du monde” », a-t-elle déclaré à propos de ses pensées à l’approche de Tokyo. « Nous avons suivi cette devise : “tu es capable, donc vas-y”. »
« J’ai dépassé nos objectifs, avec un record du monde de 32,99, ce qui est assez incroyable. Nous étions plus que fiers et c’est un record qui, je le pense, restera longtemps dans les annales. »
Il tient toujours aujourd’hui.
Après sa médaille d’or et son record du monde à l’épreuve féminine de 50 m papillon S7 aux Jeux de Tokyo, Dorris a demandé à ce que ce soit Allen qui lui remette la médaille à la cérémonie de remise des médailles.
Toute la communauté de Moncton était également très fière de ses performances qui ont été diffusées dans toute la province du Nouveau-Brunswick. Elle a reçu un accueil enthousiaste à un événement au Moncton Farmers Market, où elle a signé des autographes et pris des photos, ses médailles au cou, en compagnie de ses nombreuses admiratrices et nombreux admirateurs.
« Je suis très heureuse de représenter Moncton », affirme-t-elle. « Cela montre que quelqu’un qui vient d’une petite ville peut accomplir de grandes choses. »
Quelques semaines plus tard, on lui a rendu hommage en la nommant athlète féminine de l’année 2021 au Nouveau-Brunswick. Il s’agissait de la première fois qu’une athlète ayant un handicap remportait ce prix. Allen a été nommé entraîneur masculin de l’année dans la province.
Qu’elle soit dans la piscine ou ailleurs, Dorris a déjà montré qu’elle était une pionnière dans le domaine du sport.
[MPL1]à vérifier la termino