Rivard et les paranageurs canadiens ajoutent à leur récolte aux mondiaux

Comité paralympique canadien

12 septembre, 2019

« Il n’y avait aucune chance que je laisse quiconque me battre ce soir.»

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LONDRES – Aurélie Rivard n’a pas tardé à revenir dans le cercle des vainqueurs aux championnats du monde de paranatation 2019. Vingt-quatre heures après avoir décroché la médaille d’argent au 400 m libre féminin, la super vedette canadienne a remporté l’or au 100 m libre S10 jeudi soir pour mériter son deuxième triomphe de la compétition et le quatrième titre mondial de sa brillante carrière.
 

Les championnats, qui constituent également la première occasion de qualification pour Tokyo 2020, se poursuivent jusqu’à dimanche au London Aquatics Centre, l’un des principaux sites des Jeux olympiques et paralympiques de 2012. La webdiffusion est disponible sur les plateformes Facebook Live du Comité paralympique canadien et de Natation Canada, les finales étant également diffusées sur le site Web de CBC Sports.
 
Shelby Newkirk, de Saskatoon, a également représenté le Canada sur le podium lors de la quatrième journée des mondiaux grâce à une médaille d’argent au 100 m dos S7 féminin.
 
Grâce à leurs performances, les coéquipières ont chacune mérité une nomination au Comité paralympique canadien pour représenter le pays l’été prochain à Tokyo, un honneur que Rivard recevait pour une troisième fois cette semaine. 
 
En finale du 100 m libre S10 féminin, Rivard, championne paralympique en titre et détentrice du record du monde dans cette épreuve, a mené de bout en bout en route vers un chrono de 59,83 secondes, une marque des championnats. Elle devançait la médaillée d’argent Chantalle Zijderveld des Pays-Bas par 15 centièmes au virage avant de passer à la vitesse supérieure dans les 50 derniers mètres pour battre sa rivale par près d’une seconde (0,88).
 
À sa quatrième participation aux mondiaux, l’athlète de 23 ans originaire de Saint-Jean-sur-Richelieu, au Québec, qui avait entamé la compétition lundi avec l’or au 50 m libre, compte maintenant 12 médailles en carrière, dont quatre en or, six d’argent et deux de bronze.
 
« Je suis vraiment satisfaite. Je voulais vraiment remporter cette finale car je n’avais jamais gagné le titre mondial au 100 mètres, alors c’est excitant d’en remporter un nouveau », a déclaré Rivard, qui s’entraîne au Centre de Haute Performance – Québec à Montréal sous la tutelle de Mike Thompson. « Il n’y avait aucune chance que je laisse quiconque me battre ce soir. Au virage, j’ai regardé où se trouvait ma plus proche rivale, j’ai mis la tête dans l’eau et j’ai tout donné pour m’assurer d’être la première à toucher le mur. »
 
C’était le meilleur temps de l’année pour Rivard dans cette épreuve, à quelques dixièmes de seconde du record du monde de 59,17 qu’elle a établi aux Jeux parapanaméricains de 2015 à Toronto.
 
« Après 10 ans de compétition internationale, abaisser des marques personnelles et des records devient de plus en plus spécifique, et il vraiment question de détails plus qu’autre chose. Je vais continuer à me concentrer sur ce que je peux améliorer. Le fait de voir toutes ces filles plus jeunes, ces nouvelles venues de 18 ans, elles sont de plus en plus rapides et cela me motive à continuer à travailler encore plus fort. »
 
Wayne Lomas, directeur associé de la haute performance et entraîneur national de paranatation à Natation Canada, ne tarissait pas d’éloges envers la vétérane de l’équipe nationale.
 
« Aurélie Rivard n’a rien à prouver, mais ce soir, elle a démontré toutes les caractéristiques qui font d’elle une championne paralympique et détentrice de records du monde. Aurélie, coach Thompson et notre équipe de soutien intégrée ont élaboré un plan, ont trimé dur à l’entraînement toute l’année et ce soir, elle a exécuté ce plan.
 
« J’étais très heureux de voir l’équipe poursuivre sur notre exceptionnelle lancée d’hier avec des records personnels et d’autres médailles aujourd’hui. Au cours d’une soirée qui a vu Aurélie affirmer son autorité sur le 100 libre et Shelby mériter sa toute première médaille aux championnats du monde, nos entraîneurs et nos nageurs étaient tous concentrés aujourd’hui sur leur plan et leur processus. »
 
Au 100 m dos S7 féminin, Newkirk, une athlète de 23 ans qui s’entraîne au Saskatoon Laser Swim Club sous la gouverne d’Eric Kramer, a touché le mur en 1: 21,58 pour prendre la deuxième place derrière Elizabeth Marks, des États-Unis, qui s’est imposée en 1: 21,05.
 
Newkirk (38,96) et Marks (39,53) étaient respectivement deuxième et troisième au virage, derrière la nageuse qui allait terminer au cinquième rang, l’Ukrainienne Anna Hontar. L’Américaine avait juste un peu plus d’essence dans le réservoir dans le dernier droit.
 
« Je suis vraiment contente de ma course. Je ne pourrais être plus fière. C’est la première fois que je participe aux championnats du monde et je suis très heureuse de la façon dont les choses se sont déroulées jusqu’à présent », a déclaré Newkirk, qui a brièvement détenu le record du monde plus tôt cette année grâce à un chrono de 1: 19,99 établi aux Essais canadiens le 3 avril. « C’était une super course. Je suis une personne très compétitive, alors avoir des gens près de moi me motive encore plus. C’est génial de pouvoir affronter des nageuses compétitives. »
 
Camille Bérubé de Gatineau, au Québec, qui a participé aux Jeux paralympiques à deux reprises, y compris Londres 2012, a également pris part à la finale du 100 m dos S7 féminin, se classant septième en 1: 24,87.
 
« C’était une bonne course. Je pense que je suis peut-être partie un peu trop vite. Dans l’ensemble, c’est certain que j’aurais aimé nager un peu plus vite en finale, mais dans une compétition comme celle-ci, il faut nager tellement vite simplement juste pour se rendre en finale que parfois notre corps en a donné un peu trop le matin. Je suis vraiment satisfaite. Deux temps dans les 1 :24 dans la même journée, je vais le prendre. » 
 
Zach Zona de Waterford, en Ontario, et Nikita Ens de Meadow Lake, en Saskatchewan, ont également participé à la séance du soir jeudi, terminant septième au 400 m libre S8 masculin et huitième au 50 m dos S3 féminin, respectivement.
 
« Dans l’ensemble, suis content de la façon dont les choses se sont passées. Ce n’était pas mon meilleur temps, ce que je visais. Je pense que c’était à peu le meilleur temps que j’aurais pu réaliser aujourd’hui », a dit Zona, un athlète de 20 ans médaillé de bronze au 400 m libre aux Jeux parapanaméricains de 2015. « Il y a des choses sur lesquelles je peux travailler, aucun doute. »
 
Ens, une recrue des mondiaux, était également satisfaite de sa prestation.
 
« Ma première finale aux championnats du monde, ce fut une expérience formidable. C’est un tel honneur de représenter le Canada. Je suis vraiment reconnaissante pour tout le soutien que nous obtenons ici. »
 
Quatre autres Canadiens étaient également en action lors de la quatrième journée de la compétition.
 
Lors de la ronde préliminaire du 200 m quatre nages individuel SM11 masculin, Matthew Cabraja de Woodbridge, en Ontario, a réalisé une marque personnelle de 2: 48,71, bon pour la 12e place. L’athlète de 17 ans avait établi son précédent record, 2: 52.17, le 1er juin lors d’une épreuve du circuit de la Coupe du monde de la WPS en Italie.
 
Danielle Kisser de Delta, en Colombie-Britannique, s’est classée 10e au 100 m dos S6 féminin (1: 44,06), la paralympienne Tess Routliffe de Caledon, en Ontario, a pris le 12e rang du 100 m dos S7 féminin (1: 32,84), puis la paralympienne Morgan Bird de Calgary a terminé 13e au 400 m libre S8 féminin (5: 29,66).

Les auditeurs peuvent suivre les championnats du monde de paranatation de l’IPC en direct par le service de diffusion Gem gratuit de CBC, cbcsports.ca, l’app de CBC Sports pour les appareils iOS et Android et la page Facebook du CPC, ainsi que l’app de Radio-Canada Sports et radio-canada.ca/sports. Les rondes préliminaires sont à 5h (HE) et les finales à 13h (HE) chaque jour.

Courtoisie de Natation Canada