CALGARY — Boris Rybalka, qui a été nommé entraîneur-chef de l’équipe nationale de parahockey sur glace, le mois dernier, à quelques mois des Jeux paralympiques d’hiver de 2026, est, de toute évidence, un choix populaire — et un entraîneur respecté — pour guider le Canada au cours de cette importante saison.
Rybalka s’est d’abord joint au personnel entraîneur en 2023 en tant qu’entraîneur adjoint avant sa nomination comme entraîneur-chef, le mois dernier.
« Boris est une personne incroyable, et son succès s’appuie sur les relations qu’il a su nouer », a déclaré le capitaine de l’équipe canadienne Tyler McGregor au CPC lors de la journée médiatique de Hockey Canada à Calgary, à la fin du mois d’août. « Dans les 48 heures qui ont suivi sa nomination comme entraîneur-chef, il a téléphoné à tous les membres de l’équipe et s’est entretenu avec chacun des joueurs. »
« C’est là que tout commence, et nous l’aimons beaucoup. C’est quelqu’un qui est arrivé dans notre programme il y a deux ans, et on peut sentir à quel point il se soucie de chacun de nous en tant qu’individu, mais aussi de notre équipe et de notre réussite collective. C’est aussi quelqu’un qui travaille sans relâche à sa préparation. »
Un entraîneur junior de légende
Avant de se joindre à l’équipe de parahockey sur glace, Rybalka était un entraîneur junior exceptionnel. Avec les Kodiaks de Camrose, il a remporté cinq titres de la Alberta Junior Hockey League et la Coupe Banque Royale 2001 et il a été nommé entraîneur de l’année en 2003-2004. Il est le meneur de tous les temps de la Ligue canadienne de hockey junior, avec 683 victoires.
Avec toutes ces réalisations, il a évidemment reçu des offres pour entraîner dans le junior majeur, mais Rybalka est un père de famille dévoué, qui voulait rester près de la maison. Et lorsqu’il a découvert le parahockey sur glace, cela a changé sa vie.
« La passion de ces joueurs est contagieuse », affirme-t-il. « Ils feront tout ce qui est nécessaire pour gagner l’or. Ma femme m’en a fait la remarque : “J’ai vu réapparaître dans tes yeux cette même étincelle que tu avais, il y a dix ans”. »
L’apprentissage du parahockey sur glace
Il y a certainement eu une courbe d’apprentissage, car le parahockey sur glace présente de nombreuses nuances qui le différencient de la discipline traditionnelle. Les joueurs ne peuvent notamment pas patiner à reculons, et chacun d’eux doit pouvoir manier aisément la rondelle de la main gauche et de la main droite.
« C’était une révélation », indique Rybalka au sujet des habiletés incroyables de contrôle de la rondelle requises en parahockey. « Dans la version debout, on n’y pense pas. Mais ici, c’est essentiel. Cela nous incite à respecter encore plus le niveau de compétence des joueurs. »
Le défenseur vétéran Tyrone Henry raconte qu’il avait été émerveillé de voir à quel point Rybalka voulait en apprendre davantage sur l’équipe et sur le sport.
« Boris nous vient avec une mentalité différente et une nouvelle façon d’aborder la saison », indique Henry. « Il connaît très bien ce sport qu’il pratique depuis un certain temps et il a très vite assimilé les fondements du parahockey. Il est facile de l’aborder et de parler avec lui, il est curieux et déterminé à trouver ce qui fonctionne et ce que nous pouvons faire pour nous améliorer. »
Rybalka affirme que le parahockey sur glace a aiguisé son sens du détail. Il croit que chaque entraîneur peut améliorer sa trousse à outils à l’aide d’une expérience dans le monde de parahockey.
« Le parahockey vous force à faire attention au plus petit détail », ajoute-t-il. « C’est ce qui fait de vous un meilleur entraîneur. C’est un véritable cadeau. »
Rybalka encourage toutes les personnes intéressées à devenir entraîneurs dans ce sport à s’impliquer sans hésiter.
« Utilisez les ressources disponibles », conseille-t-il. « Hockey Canada a les cours, il y a des personnes que vous pouvez contacter, et vous seriez surprise de voir à quel point cette communauté est ouverte. Sortez de votre zone de confort. Posez des questions et apprenez. »
« C’est comme ça que l’on grandit en tant qu’entraîneur et en tant que personne. »
En route vers Milan Cortina
Alors que l’équipe entame la dernière ligne droite vers les Jeux paralympiques d’hiver de 2026 à Milan Cortina, Rybalka sait qu’il n’y a qu’un seul objectif.
« Au Canada, il n’y a qu’une seule couleur qui compte », dit-il. « C’est un sentiment formidable de savoir que l’on attend de nous que nous remportions la médaille d’or. À présent, le plus important c’est le processus et nous allons y arriver. »
« Ce groupe a une attitude phénoménale et est très tricoté serré. On peut voir qu’ils veulent gagner et donner le meilleur d’eux-mêmes. En tant qu’entraîneur, on ne peut rien demander de plus. C’est un honneur et un privilège de diriger cette équipe. »