PARIS – Vendredi, Sebastian Massabie a mis de la magie à notre drapeau quand il a établi un nouveau record du monde à la finale de l’épreuve masculine de 50 m nage libre S4, ce qui lui a mérité la septième médaille d’or du Canada à Paris.
Le jeune homme de 19 ans, qui faisait ses débuts aux Jeux paralympiques, a terminé avec un chrono de 35,61 secondes et s’est ainsi hissé à la plus haute marche du podium, en plus de réaliser le meilleur temps de l’histoire à cette épreuve.
Massabie était ravi de sa performance après la course, qui a marqué le point culminant de son expérience aux Jeux paralympiques de Paris.
« Je suis réellement très heureux et enthousiaste et je suis fier de moi », a confié Massabie après être descendu du podium, tandis qu’il réfléchissait à ses premiers Jeux. « C’était vraiment merveilleux, ça valait cinq étoiles. Je parle de tout, mais surtout des épreuves et de la foule. »
Massabie, qui avait déjà établi le matin un record paralympique aux épreuves éliminatoires avec un chrono de 36,95, n’a jamais ralenti. Il a pris une avance considérable et a tiré le maximum de sa vitesse en ligne droite pour remporter la médaille d’or avec 1,24 seconde d’avance.
Quand on lui a demandé s’il s’attendait à établir un nouveau record et à remporter la médaille d’or à Paris, il a fait preuve d’une grande humilité.
« Oui, probablement pas cette année, mais je suis vraiment content d’avoir réussi. »
Son temps a battu le record du monde initial établi par Ami Omer Dadaon, d’Israël, qui a terminé 3e à l’épreuve de vendredi avec un chrono de 37,11 secondes. Takayuki, du Japon, a remporté la médaille d’argent avec un chrono de 36,85 secondes.
En outre, cinq des dix athlètes de paranatation du Canada qui ont participé en matinée aux épreuves ont réussi à se qualifier dans leur discipline respective, ce qui a permis à leur famille et à leurs proches qui les regardaient dans les gradins et à domicile de vivre une journée riche en émotions.
Alexander Elliot a ouvert le bal des finales quand il participé vendredi à l’épreuve masculine de 100 m dos S10 et a terminé 7e avec un chrono de 1:04.85.
L’athlète originaire de Kitchener (Ontario), avait obtenu la dernière place de qualification pour participer à la finale de l’après-midi, avec un chrono de 1:04.41. Pour ses troisièmes Jeux paralympiques, le jeune homme de 28 ans a beaucoup nagé: il a participé au 100 m nage libre, au 100 m papillon et au 100 m dos, en catégorie S10. Il s’est aussi qualifié pour les finales de ces deux dernières épreuves.
La finale de vendredi est la dixième d’Elliot aux Jeux paralympiques, un fait dont il n’était pas conscient, ce qui montre bien qu’il souhaite profiter au maximum de ses performances.
« C’est un fait intéressant, je ne le savais pas », a admis Elliot après l’épreuve. « Je me présente à chaque épreuve avec l’espoir de m’y amuser. Je m’amuse le matin et je reviens le soir avec un grand sourire et j’essaie d’améliorer mon temps pour la finale et de progresser autant que possible dans le classement.
Heureusement, j’ai monté d’une place. Je pense que j’ai mieux nagé ce soir selon le plan que j’avais établi avec mon entraîneur. »
Il terminera ses Jeux paralympiques samedi avec une dernière chance de monter sur le podium, alors qu’il se prépare pour les vagues de l’épreuve individuelle masculine de 200 m quatre nages SM10.
Chez les femmes, Katie Cosgriffe et Aurélie Rivard participaient toutes deux à l’épreuve finale de 100 m dos S10.
Comme toutes les nageuses commencent dans l’eau à cette épreuve avant de se pousser du mur, les Canadiennes ont pris du retard dès le début. Cosgriffe a cependant accéléré dans la dernière ligne droite après le demi-tour de 50 m. L’athlète originaire de Burlington (Ontario), a augmenté son rythme et a lutté pour la médaille de bronze jusqu’à ce qu’elle touche le mur.
L’athlète de 18 ans avait déjà remporté une médaille de bronze à l’épreuve de 100 m papillon S10 plus tôt aux Jeux, mais elle n’a pas réussi à combler l’écart à cette épreuve et a terminé en cinquième position. Son chrono de 1:09.56 n’est qu’à 0,12 seconde de la troisième place obtenue par Emeline Pierre, du pays hôte, la France.
Cosgriffe a reconnu que même si ses efforts n’ont pas été suffisants pour obtenir une médaille, elle a quand même tout donné.
« Je voulais absolument faire de mon mieux dans la piscine, et c’est exactement ce que j’ai fait », a déclaré Cosgriffe à l’issue de l’épreuve. « J’ai tout donné, ce n’était pas assez, mais c’est comme ça. »
Cosgriffe terminera samedi ses premiers Jeux paralympiques avec l’épreuve féminine individuelle de 200 m quatre nages SM10, ce qui lui donnera une dernière chance de remporter une autre médaille.
Elle a souligné l’effet que cela fait de nager à côté de Rivard et à quel point cela contribue à sa réussite.
« Elle m’incite à donner le meilleur de moi-même », a expliqué Cosgriffe. « Le simple fait de pouvoir nager côte à côte, même si je ne peux pas la voir, juste de nager dans la même piscine me fait toujours plaisir. »
Rivard, qui a déjà monté sur toutes les marches du podium en remportant une médaille d’or, une médaille d’argent et une médaille de bronze à ces Jeux, a terminé en 8e position au terme de sa dernière épreuve aux Jeux de Paris.
Mary Jibb, de Muskoka (Ontario), a participé à l’épreuve féminine de 100 m papillon S9, après avoir établi plus tôt cette année le record canadien au 50 m papillon sur le circuit de la Série mondiale à Indianapolis.
Jibb, qui faisait ses débuts aux Jeux paralympiques de Paris, a réussi un bon départ, a gardé le rythme et était en deuxième place avant d’atteindre le demi-tour de 50 m, puis le groupe a commencé à se rapprocher. La jeune femme de 17 ans a terminé sa dernière épreuve des Jeux en huitième position, avec un chrono de 1:13.60.
Après avoir participé à trois finales sur une possibilité de quatre épreuves, elle qualifie sa participation à Paris de surréaliste.
« Je suis absolument enchantée », s’est exclamée Jibb à côté de la piscine. Le simple fait d’être en finale est un exploit pour moi. Cette expérience n’arrive qu’une fois dans une vie.
C’est absolument incroyable. Le simple fait d’être ici me laisse sans voix.
Hannah Ouellette, Arianna Hunsicker, Nicholas Bennett, Emma van Dyk et Reid Maxwell ont également participé à des épreuves éliminatoires individuelles en paranatation plus tôt dans la journée, mais n’ont pas réussi à se qualifier pour les finales de l’après-midi. Neuf athlètes du Canada participeront samedi matin aux éliminatoires, puis la paranatation se conclura dans l’après-midi avec l’épreuve relais mixte 4 x 100 m nage libre.