Trevor Hirschfield est ravi de son nouveau rôle d’entraîneur en chef de rugby en fauteuil roulant

Comité paralympique canadien

07 mars, 2025

Le quintuple paralympien et co-capitaine de longue date est prêt pour un nouveau défi

PARA-Wheelchair Rugby

Parksville (C.-B.) – Étant l’un des meilleurs joueurs de rugby en fauteuil roulant au monde, Trevor Hirschfield sait qu’il est important de tirer parti des possibilités qui s’offrent à vous.

Il semble que cette leçon perdurera après sa carrière de joueur.

Hirschfield, 41 ans, a été nommé entraîneur en chef de l’équipe nationale canadienne de rugby en fauteuil roulant le mois dernier, ce qui conclut sa brillante carrière de joueur au cours de laquelle il a participé à cinq Jeux paralympiques.

« Je n’avais pas vraiment pensé à devenir membre du personnel entraîneur », dit Hirschfield, qui était l’entraîneur en chef de l’équipe provinciale de la Colombie-Britannique depuis plusieurs années.

« Mais quand Patrick Côté (qui était l’entraîneur en chef de l’équipe canadienne depuis longtemps) a décidé de partir et qu’il y a eu une ouverture de poste, j’ai commencé à y penser. »

« Je ne l’avais mentionné à personne parce que, si je n’obtenais pas le poste d’entraîneur, je ne savais pas trop ce que j’allais faire en tant qu’athlète. »

Son coéquipier de longue date, Mike Whitehead, qui s’est récemment retiré de la compétition, affirme que la présence de Hirschfield à titre d’entraîneur-chef assure un bel avenir au Canada.

«Trevor est un étudiant du sport,» a déclaré Whitehead. «On peut lui parler pendant des heures de trois secondes de jeu dans une partie. C’est un passionné de rugby en fauteuil roulant, il connaît le jeu et c’est un leader.»

Jackie Patatas, gestionnaire de la haute performance chez Rugby en fauteuil roulant Canada, affirme que Hirschfield apporte une expertise inégalée à ce rôle.

« Chez Rugby en fauteuil roulant Canada, nous valorisons la transition des athlètes vers le rôle d’entraîneur, en particulier dans le parasport, où l’expérience est essentielle », explique Patatas. « Le parcours de Trevor d’athlète à entraîneur est vraiment emballant pour lui et pour le sport. »

« Sa connaissance approfondie du jeu, sa passion et son dévouement au rugby en fauteuil roulant en tant qu’athlète depuis de nombreuses années font de lui la personne idéale pour mener Équipe Canada de l’avant. »

En tant que joueur, Hirschfield a remporté deux médailles aux Jeux paralympiques (le bronze en 2008 et l’argent en 2012), la médaille d’or aux Jeux parapanaméricains de 2015 à Toronto (ainsi que l’argent aux éditions de 2019 et 2023) de même que deux autres médailles aux Championnats du monde de 2006 et de 2014.

Hirschfield est considéré comme l’un des meilleurs joueurs défensifs au monde, mais il a aussi toujours réussi à se faufiler pour marquer quelques points à chaque match. Il était co-capitaine d’Équipe Canada aux côtés de Patrice Dagenais.

« J’ai vraiment aimé être capitaine de l’équipe », poursuit Hirschfield, qui est père de deux jeunes enfants. « C’était un honneur de me voir confier ce rôle et je ne l’ai pas pris à la légère. Je crois que c’était une immense responsabilité. »

La nomination de Hirschfield s’inscrit dans une tendance du parasport canadien où les athlètes rejoignent les rangs du personnel entraîneur après leur carrière de joueur.

Le légendaire Brian McKeever est maintenant l’entraîneur en chef de l’équipe nationale de ski paranordique du Canada; Greg Westlake et Steve Arsenault sont les entraîneurs adjoints de l’équipe nationale de parahockey sur glace; et Tara Llanes est maintenant l’entraîneure de l’équipe féminine de basketball en fauteuil roulant NextGen du Canada.

« Au fil des années, les fédérations sportives nationales ont vraiment insisté pour que les athlètes suivent les cours de l’Association canadienne des entraîneurs et c’est ce qui m’a ouvert la porte au niveau provincial au départ », déclare Hirschfield, qui a été blessé dans un accident d’auto quand il avait 16 ans.

« Encourager les athlètes à devenir des entraîneurs est fantastique, qu’il s’agisse d’une équipe nationale, d’une équipe provinciale ou d’un club. Vous ne voulez pas perdre toutes les années d’expérience de ces athlètes. »

Le Canada continue de se maintenir parmi les meilleures équipes au monde. Le dernier tournoi des Jeux paralympiques, à Paris, a été jugé trop serré à l’avance, car au moins six pays menaçaient sérieusement de remporter une médaille. Le Canada a finalement terminé en sixième place.

« Nous avons des athlètes chevronnés qui ont déjà participé aux Jeux, qui peuvent tirer profit de cette dynamique d’équipe et la maintenir parmi les meilleures au monde », affirme Hirschfield. « Cela nous permet vraiment de nous concentrer sur le développement. Et ces jeunes joueurs auront un groupe qui pourra leur montrer ce qu’il faut faire pour être au plus haut niveau. »

« Quand j’ai commencé, j’essayais d’apprendre le plus possible des athlètes chevronnés, et je les admirais vraiment. »

Hirschfield se prépare maintenant pour le premier essai de l’équipe nationale de la nouvelle période quadriennale, qui aura lieu à la fin du mois à Richmond (C.-B.). On y attend une trentaine de joueurs.

Le premier tournoi international devrait avoir lieu à la fin mai, en Australie.