Vincent Boily atteint de nouveaux sommets

Comité paralympique canadien

09 octobre, 2025

La joueur du para-hockey sur glace prêt pour ses premiers Jeux paralympiques

TORONTO – C’est en 2018 que Vincent Boily a fait sa première incursion dans le parasport.

Boily participait à la recherche de paralympiens du Comité paralympique canadien (CPC) avec 17 autres espoirs. Ce n’était que huit mois après un accident de motoneige qui l’avait laissé partiellement paralysé, et les médecins lui avaient dit qu’il ne marcherait peut-être plus jamais. Ancien joueur de hockey junior de haut niveau, il suscitait l’intérêt de tous les entraîneurs de parasport présents.

Avec ce bagage athlétique, il semblait que Boily, alors âgé de 18 ans, allait progresser rapidement dans le système paralympique, peu importe le sport qu’il choisirait. Cependant, il a découvert que parvenir à un niveau de haute performance ne serait pas une tâche facile.

« Intégrer le sport de haute performance allait être un projet demandant un grand engagement », a déclaré Boily au CPC à la fin du mois d’août lors de la journée médiatique de Hockey Canada. « Je n’étais pas prêt mentalement. J’étais encore un peu dans le déni à ce moment-là. »

Il a tout de même testé le parasport pour la première fois en aviron avant de se tourner vers le paracyclisme. Il avait été identifié comme athlète NextGen, mais la pandémie a frappé et perturbé son entraînement dans ce sport.

« C’est à ce moment-là que j’ai décidé d’essayer le para-hockey sur glace. Le chemin a été long pour en arriver là, mais je sens que j’ai franchi les étapes nécessaires pour y parvenir. »

Depuis la saison 2022-2023, Boily est membre de l’équipe nationale et a participé à trois championnats du monde, aidant le Canada à remporter l’argent en 2023 et 2025, ainsi que l’or en 2024. Grâce à sa rapidité, il est un attaquant tenace capable d’influencer le jeu autant sur le plan offensif que défensif.

« Depuis que j’ai commencé le para-hockey, mon objectif a toujours été d’aller aux Jeux paralympiques », a-t-il affirmé. « Je voulais faire une différence dans ce sport. Maintenant, c’est incroyable de voir tout cela se concrétiser. »

La carrière de hockeyeur de Boily a pris un nouveau tournant. Il a retrouvé la vie d’athlète de haut niveau et s’est pleinement intégré à la culture de l’équipe.

« Quand j’ai rejoint l’équipe, ce qui m’a frappé, c’est à quel point tout le monde était proche », a déclaré Boily. « La culture est fondée sur la confiance et l’amitié. Ils m’ont accueilli immédiatement. Aujourd’hui, j’ai l’impression de faire partie du groupe de leaders. »

Cette détermination l’a mené bien loin de la patinoire — jusqu’au mont Kilimandjaro, en fait. Après le titre mondial du Canada en 2024, Boily, muni de ses béquilles, s’est attaqué au plus haut sommet du continent africain.

Le 28 juillet 2024, après une ascension de 90 kilomètres sur sept jours, il se tenait au sommet du colosse de 5 895 mètres, accompagné de dix autres alpinistes amateurs. Quatre d’entre eux n’ont pas terminé l’expédition.

« À ce moment-là, j’avais besoin de me prouver que j’étais plus grand que mon handicap », a-t-il dit. « Il y a eu des jours sur la montagne où je n’avais plus d’énergie, mais j’ai appris que lorsque tu crois être à bout, il te reste toujours un peu de force. Tu peux toujours aller un peu plus loin.

« Je l’ai fait non seulement pour moi, mais aussi pour les autres personnes atteintes de lésions à la moelle épinière. »

INFOLETTRE COMMUNAUTÉ CAN
Je m’abonne
COMMUNAUTÉ CAN
INFOLETTRE
Recevez les dernières nouvelles, des récits d’athlètes et un accès en coulisses par courriel.

« * » indique les champs nécessaires