L’entraîneur-chef de l’équipe canadienne de ski para-alpin Will Marshall se félicite de l’unité de l’équipe
L’équipe de compétition ne s’est pas laissé abattre malgré les départs à la retraite et les blessures survenus après Beijing.
VEYSONNAZ, Suisse — L’entraîneur-chef de l’équipe canadienne de ski para-alpin Will Marshall dit que l’unité de l’équipe et un engagement envers l’excellence ont joué un rôle clé en permettant au Canada de se maintenir parmi l’élite de ce sport, malgré les départs à la retraite et les blessures survenus depuis les Jeux paralympiques d’hiver de 2022.
Au cours de la saison internationale 2024-2025 qui a pris fin aujourd’hui, Marshall et son personnel ont peaufiné l’entraînement de vétérans fiables, ont développé de jeunes skieurs pour en faire de véritables menaces sur la scène internationale et ont vu la guérison de quelques blessures de longue date juste à temps pour les activités de préparation en vue des Jeux olympiques d’hiver de 2026 à Milan Cortina en mars prochain.
« Je pense que c’est l’équipe la plus unie que nous ayons eue », déclare Marshall, qui n’hésite pas à inclure les athlètes, son personnel entraîneur et le groupe de soutien dans le concept d’équipe. Marshall, qui a été nommé entraîneur-chef après les Jeux de Beijing, travaille avec Canada Alpin depuis 10 ans.
« Nous avons été très clairs au sujet de tout ce que nous voulons réaliser et de tout ce qui doit être mis en place pour nous assurer d’avoir tout ce dont nous avons besoin en prévision des Jeux de Milan Cortina l’année prochaine. Nous devons nous tenir prêts à concourir au plus haut niveau. »
Après Beijing, il y a eu les départs à la retraite de quelques éléments clés. Ce groupe incluait le champion paralympique Mac Marcoux dans la catégorie déficience visuelle chez les hommes et Alana Ramsay, dans la catégorie debout chez les femmes.
La saison dernière, un nouveau skieur ayant une déficience visuelle a fait son apparition. Il s’agit de Kalle Eriksson, de Kimberley, en Colombie-Britannique, avec sa guide Sierra Smith, d’Ottawa. Ils ont maintenu le Canada proche du sommet dans leur discipline.
Cette saison, ils ont pris le troisième rang du classement général de la Coupe du monde de slalom géant, grâce notamment à deux victoires, et le mois dernier, ils ont été doubles médaillés aux championnats du monde.
« Ils ont été une puissance cette année », indique Marshall en parlant d’Eriksson et de Smith. « Nous avons pris quelques bonnes décisions en les retirant de quelques courses au début de la saison pour leur permettre de continuer à s’améliorer et à travailler en vue d’atteindre leurs objectifs à long terme. Actuellement, ils skient à un niveau sans précédent pour eux. »
Les blessures sont une réalité du ski para-alpin, tout comme de son pendant pour athlètes sans handicap, et l’équipe canadienne a été frappée de plein fouet dans ce domaine.
Depuis Beijing, la double championne paralympique Mollie Jepsen, de West Vancouver, a subi trois chirurgies au genou et une chirurgie au coude. Jeudi dernier, elle a concouru pour la première fois depuis les Jeux à la finale de la Coupe du monde. Elle a remporté une médaille de bronze en slalom géant, vendredi.
Avec la retraite de Ramsay, le Canada semblait faire face à un manque du côté du classement féminin, mais Michaela Gosselin, de Collingwood en Ontario, s’est démarquée comme une menace sérieuse pour les Jeux, l’hiver prochain.
L’athlète de 24 ans, qui a fait ses débuts aux Jeux en 2022, a enregistré deux victoires en descente et sept podiums cette saison sur le circuit de la Coupe du monde.
« La saison dernière, elle a incorporé la vitesse à son entraînement, ce qui a contribué à son développement », explique Marshall. « L’entraînement et la préparation ont été bénéfiques, et une fois la saison de compétition commencée, elle s’est sentie très confiante. »
Les vétérans Kurt Oatway, de Calgary et Alexis Guimond, de Gatineau au Québec, ont également connu une excellente saison en 2024-2025.
Oatway s’est blessée juste avant Beijing 2022 et a manqué les Jeux. Cette saison, il s’est démarqué sur les pistes en recueillant neuf médailles en Coupe du monde, y compris trois victoires.
Guimond, qui est un modèle de constance, a conclu une autre solide saison avec trois médailles à la finale de la Coupe du monde.
Il y a eu également d’autres bonnes nouvelles du côté canadien à la finale de la Coupe du monde avec le retour des paralympiens Katie Combaluzier, de Toronto et Brian Rowland, de Merrickville en Ontario, qui avaient dû s’absenter en raison de blessures.
Mentionnons également qu’Andrea Nelson, de Toronto, membre de l’équipe canadienne de paracanoë aux Jeux paralympiques de 2020, a fait ses débuts sur les pentes de la Coupe du monde au cours de la fin de semaine dernière.
« C’est formidable de voir les résultats obtenus et de voir jusqu’où on peut aller », ajoute Marshall. « Nous sommes en très bonne position et il s’agit maintenant de faire en sorte qu’ils restent compétitifs et en bonne santé en plus de s’entraîner correctement, au cours des 12 prochains mois. »