L’entraîneure Tara Chisholm vainc le cancer et remporte la médaille d’argent
Le Canada conclut le tournoi féminin de para-hockey sur glace avec une fiche de 3-1
Le Canada conclut le tournoi féminin de para-hockey sur glace avec une fiche de 3-1
SKIEN, Norvège — Tara Chisholm fait partie des entraîneurs les plus dévoués du parasport canadien. Le weekend dernier, elle était de retour derrière le banc de son équipe après s’être rétablie d’un cancer.
Chisholm a guidé l’équipe féminine de para-hockey sur glace jusqu’à une médaille d’argent au Défi mondial féminin, qui s’est terminé lundi. Il s’agit du plus important tournoi de la saison et d’une vitrine pour une possible inclusion au programme des Jeux paralympiques.
Lundi, avec la première place du tournoi en jeu, les Canadiennes se sont inclinées par 3-0 devant l’équipe américaine, leur seule défaite du tournoi.
Dans leurs trois autres matchs, elles ont blanchi leurs adversaires à chaque fois : 10-0 contre la Grande-Bretagne, 12-0 contre Équipe Pacifique et 4-0 contre Équipe Europe.
Chisholm était absente lors des précédents matchs du Canada cette année, car elle recevait un traitement pour son cancer.
« Le 26 septembre, on m’a dit qu’il n’y avait pas de cellules cancéreuses dans mes biopsies », raconte-t-elle. « Ce jour-là, l’oncologue m’a donné le feu vert. »
« Je suis très reconnaissante d’être ici. »
En février, Chisholm a reçu un diagnostic de lymphome. La résidente de Medicine Hat, en Alberta, a effectué, pendant plusieurs semaines, le trajet de trois heures en voiture jusqu’à Calgary pour y subir une chimiothérapie ainsi que d’autres examens.
« J’ai essayé de garder un état d’esprit positif », raconte Chisholm, qui est mariée à Derek Whitson, un paralympien qui a fait partie de l’équipe canadienne de para-hockey sur glace médaillée de bronze à Sotchi 2014 et qui est également un survivant du cancer.
« J’ai eu de très bons médecins, oncologues, infirmiers, etc. Le taux de guérison du cancer que j’ai eu est assez élevé, et c’est la raison pour laquelle j’étais aussi optimiste.
« Honnêtement, je pense que pour moi, le plus difficile a été l’inconnu. »
Même si cinq équipes ont participé au Défi mondial, le tournoi a réuni des joueuses de 12 pays. À l’heure actuelle, on espère que le para-hockey sur glace féminin sera en mesure de tenir ses premiers championnats du monde, peut-être dès la saison prochaine et qu’il sera ajouté au programme des Jeux paralympiques d’hiver de 2030.
« S’il n’y a pas encore de championnats du monde, c’est tout simplement en raison du nombre de pays participants », indique Chisholm. « Nous avons besoin d’au moins six pays pour être pris en considération pour des mondiaux. En ce moment, la Norvège semble prête à se détacher d’Équipe Europe. Mais la tenue de mondiaux est l’élément essentiel. »
Chisholm a commencé sa carrière d’entraîneure comme bénévole à l’Université de l’Alberta et a découvert le para-hockey sur glace en 2008. Elle a rejoint le programme féminin en 2013.
« J’ai tout de suite été accro et j’étais impatiente de m’impliquer dans cette communauté et de l’appuyer de toutes les manières possibles. »
Avec son mari, elle a fondé Medicine Hat Adaptive Sport and Recreation en 2014.
Pour ce qui est du tournoi de la semaine dernière, Chisholm était heureuse de constater la progression de l’ensemble des habiletés de l’équipe canadienne. Parmi les 15 membres de l’équipe qui étaient en Norvège, 13 ont fait partie de la formation médaillée d’argent à l’édition de l’année dernière, qui s’était déroulée à Green Bay, dans le Wisconsin.
« Nous voulions mettre en pratique, sur la patinoire, toutes les habiletés sur lesquelles nous avons travaillé cette année, tant sur le plan technique que sur le plan tactique », explique-t-elle. « Nous avons eu des occasions d’affronter d’autres pays que les États-Unis, et nous avons appliqué certaines des habiletés et des stratégies sur lesquelles nous avions travaillé à l’entraînement avant le tournoi. »
Aubree Clements, de Bowmanville (Ontario) a mené l’attaque canadienne avec sept buts et deux aides sur les quatre matchs, y compris des tours du chapeau contre la Grande-Bretagne et l’Europe.
Alyssa White, de Winnipeg a inscrit quatre buts, Raphaelle Tousignant, de Terrebonne (Québec), la seule femme à avoir concouru au sein de l’équipe canadienne des championnats du monde de para-hockey sur glace de 2023, a récolté deux buts et trois aides, et Christina Picton, de Fonthill (Ontario), paralympienne des Jeux d’hiver de 2022 en ski paranordique, a amassé deux buts et deux aides.