Les athlètes paralympiques du Canada rapportent de beaux souvenirs de Paris

Comité paralympique canadien

19 septembre, 2024

Les domiciles célèbrent les performances des athlètes paralympiques

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La paranageuse Aurélie Rivard n’hésite pas à placer Paris 2024 parmi ses Jeux préférés des quatre auxquels elle a participé jusqu’à maintenant.

À Paris, l’athlète de 28 ans de St-Jean-sur-Richelieu (Québec) a remporté l’or à l’épreuve féminine de 400 m style libre S10, l’argent à celle de 100 m style libre S10 et le bronze à celle de 50 m style libre S10.

Cette récolte porte son total en carrière à 13 médailles. Les Jeux de Londres 2012 avaient été particulièrement importants, car elle y avait remporté sa première médaille tandis que ceux de Rio 2016 avaient été ses meilleurs Jeux avec trois médailles d’or, deux records du monde et un rôle de porte-drapeau à la cérémonie de clôture. À Tokyo, elle avait remporté cinq médailles, y compris deux d’or.

« Les quatre éditions des Jeux auxquelles j’ai participé ont été incroyables pour des raisons différentes », a confié Rivard à la station de radio montréalaise 98.5. « Le contexte était différent pour moi, à Paris. J’ai vieilli et j’avais plus d’attentes. J’ai dû redoubler d’efforts, mais les récompenses ont été d’autant plus satisfaisantes. »

Chaque athlète, y compris les plus expérimentés comme Rivard, se souviendra des foules scintillantes et de l’ambiance générale à Paris.

Les partisanes et partisans dans les estrades étaient concentrés sur la compétition; il n’a pas été nécessaire d’implorer les spectateurs d’être plus bruyants ;de nombreux sites comme le Stade de France nécessitaient une marche de 20 minutes depuis le métro, mais des milliers de personnes ont tout de même rempli le stade de 80 000 places la plupart des soirs et même lors de certaines séances du matin.

« L’organisation des Jeux et l’ambiance étaient incroyables », a poursuivi Rivard. « Même en nous promenant tout simplement dans la ville, nous avions de bonnes expériences avec la population locale. Nous avons vu un autre côté du peuple français. Son côté festif et son attachement émotif aux Jeux paralympiques.»

Randy Greenlaw, maire d’Oro-Medonte (Ont.), a rendu hommage au coureur en fauteuil roulant Austin Smeenk aux côtés de Jesse Zesseu, de Zachary Gingras et de la lanceuse Charlotte Bolton.

Smeenk, qui en était à ses troisièmes Jeux, a remporté ses deux premières médailles paralympiques en carrière, l’or à l’épreuve masculine de 800 m T34 et le bronze à celle de 100 m.  Jesse Zesseu a décroché l’argent à l’épreuve masculine de lancer du disque F37.

Smeenk, 27 ans, n’oubliera pas ce qu’il lui a fallu pour réaliser sa performance en or du samedi matin, à Paris.

« J’ai placé ma médaille de bronze sous mon lit, et je ne l’ai pas regardée. J’ai essayé de rester aussi calme et serein que possible au sujet de ce qui s’en venait et de ne pas être trop emballé à cause de ce qui avait précédé », a-t-il déclaré à CBC. « C’est fantastique. Cela m’a demandé beaucoup de travail acharné. C’est un peu comme conduire une motoneige dans des conditions parfaites. »

Ce ne sont pas tous les 126 athlètes du Canada qui sont revenus à la maison avec une médaille autour du cou, mais l’esprit était quand même à la fête, car plusieurs d’entre elles et eux venaient de vivre leurs premiers « vrais » Jeux après les restrictions de Tokyo 2020.

Priscilla Gagné n’a pas réussi à répéter sa performance de Tokyo qui lui avait valu une médaille d’argent en judo féminin, mais cela n’a pas empêché la ville de Sarnia d’accueillir à bras ouverts l’athlète élégante et charmante ayant une déficience visuelle.

« Je suis en paix en ce qui concerne ma carrière », a précisé Gagné au Sarnia Observer. « Je sais ce qui s’est produit. Ma vie n’est pas que sur cette scène, donc je suis emballée de vivre le moment présent et de voir ce que l’avenir me réserve. J’ai d’abord et avant tout hâte de retrouver ma famille. »

Le paracanoéiste Mathieu St-Pierre, de Shawinigan (Québec), espérait mieux que la sixième place qu’il a obtenue à l’épreuve masculine de 200 m VL2. Mais le bourdonnement des foules de Paris résonne encore à ses oreilles.

« Pour l’épreuve de qualification du vendredi, c’était le silence complet à la ligne de départ », s’est-il rappelé en discutant avec l’Hebdo du St-Maurice. « Il y avait des milliers de personnes. L’atmosphère était incroyable, c’était emballant! Les gens de la ville nous posaient beaucoup de questions et s’intéressaient aux sports paralympiques. »

Il semblerait que Paris 2024 aura représenté un autre pas de géant pour faire une réalité du rêve qui anime beaucoup d’athlètes paralympiques.

À son arrivée à Saskatoon, Shelby Newkirk, médaillée de bronze en para-natation, a fait écho à ces sentiments auprès de CBC.

« J’espère qu’un jour, tout le monde parlera des Jeux olympiques et paralympiques en les traitant sur un pied d’égalité ».