Les blessures ne changent en rien les objectifs de la saison pour Ericsson et Smith
Le dynamique duo para-alpin du Canada en bonne voie pour Milano Cortina 2026
Le dynamique duo para-alpin du Canada en bonne voie pour Milano Cortina 2026
CALGARY — La saison dernière, Kalle Ericsson, avec sa guide Sierra Smith, s’est démarqué comme le successeur probable de Mac Marcoux, l’un des paraskieurs ayant une déficience visuelle les plus prolifiques du Canada, qui a pris sa retraite après les Jeux paralympiques de 2022.
Marcoux, qui occupe aujourd’hui le poste de coordonnateur, Engagement des athlètes au sein du Comité paralympique canadien, a récolté six médailles, dont deux d’or, sur trois éditions des Jeux paralympiques. Il a également ajouté huit podiums en championnats du monde et plus de 50 médailles en Coupe du monde à son palmarès, avec trois différents guides.
Sans crier gare, au cours de leur saison recrue sur le circuit de la Coupe du monde l’hiver dernier, Ericsson et Smith se sont mis à gagner des médailles. Ils ont inscrit leur première victoire en Coupe du monde le 1er février, en slalom et ont pris le troisième rang du classement général du circuit en slalom géant.
« Notre performance m’a vraiment surpris », déclare Ericsson, 19 ans, de Calgary. « Nous avons établi des objectifs au début de l’année dernière lorsque j’ai appris que je prendrais mes premiers départs en Coupe du monde au Nouvel An. »
« Je me rappelle avoir dit que je voulais au moins me classer dans le top cinq. Eh bien, nous avons dépassé cet objectif et nous avons fait preuve de constance sur le podium. »
Smith, une ancienne membre de l’équipe nationale féminine originaire d’Ottawa, a pris pour la première fois contact avec Ericsson il y a deux saisons. Alors qu’elle l’aidait à s’entraîner, ils ont découvert qu’il y avait entre eux une chimie idéale.
« Elle a dit : “Je veux bien te guider” », se rappelle Ericsson.
Ils ont débuté leur carrière aux Jeux d’hiver du Canada 2023. Ils y ont remporté l’or en slalom et en slalom géant, avant d’effectuer un balayage aux championnats nationaux de 2023.
« Cela a fait boule de neige, et rien n’a pu nous arrêter. Nous ne faisons que nous améliorer. Nous nous faisons énormément confiance. »
La confiance est très importante dans le ski para-alpin, où les athlètes dévalent des pentes à des vitesses avoisinant les 100 km/h ou négocient des portes sur un parcours de slalom glacé.
Les skieurs communiquent au moyen d’un casque bidirectionnel, le guide communiquant des indices à son athlète pour le maintenir sur le parcours.
Après mis fin à sa carrière compétitive, Smith était heureuse de poursuivre la pratique de ce sport.
« Kalle venait tout juste de commencer à concourir en ski para-alpin et il était à la recherche d’un guide ; comme cela ne faisait pas trop longtemps que j’avais pris ma retraite, j’ai alors décidé de ressortir mes skis », raconte-t-elle. « C’est vraiment très amusant. C’est toujours effrayant, et c’est ce que j’aime, mais c’est un peu différent, car c’est davantage un sport d’équipe. »
Pour Smith, qui croyait sa carrière compétitive pratiquement terminée, ce nouveau rôle était le défi qu’elle attendait.
« J’aime regarder Kalle se développer et s’améliorer jour après jour », indique Smith, dont la mère et le grand-père étaient également membres de l’équipe nationale. « Je suis heureuse d’avoir contribué à son développement depuis le début et de le guider vers ses objectifs, et j’essaie d’être pour lui le meilleur soutien possible. »
« C’est très gratifiant. »
Ericsson a commencé à perdre sa vision en 2020 à la suite d’une rétinopathie solaire, une pathologie rare survenue alors qu’il skiait sur un glacier dans le nord de la Suède.
Le monde du ski para-alpin lui était déjà familier. En effet, il est le fils de Lasse Ericsson, qui est entraîneur de l’équipe nationale de ski para-alpin du Canada depuis 17 ans.
Le début de la saison 2024-2025 a été retardé pour le tandem, Ericsson étant en train de se remettre d’une chirurgie au genou et d’une blessure à l’épaule. Ils espèrent être de retour en piste à l’occasion de la Coupe du monde en janvier, et pour les championnats du monde en février.
« Je voudrais apporter des améliorations à certains éléments importants cette année », indique Ericsson. « Un de mes grands objectifs cette année est de m’améliorer sur le plan technique. Je ne veux pas seulement skier le plus vite possible parce que c’est comme ça que je peux faire beaucoup d’erreurs. »
« Je veux pouvoir réaliser quelques belles descentes cette année. »