Les Jeux paralympiques d’hiver à 50 ans : la plus grande réussite de Paul Rosen n’est pas sa médaille d’or
Joueur de hockey paralympique et commentateur, il surmonte ses peurs et s’épanouit comme coach de vie
Paul Rosen, triple paralympien, a aidé le Canada à remporter la médaille d’or en para-hockey sur glace aux Jeux de 2006. Il en était très fier à ce moment-là, mais à maintenant rendu à 65 ans, ce n’est plus le plus beau moment de son incroyable vie.
« J’ai connu de graves problèmes après avoir pris ma retraite en 2010 », avoue Rosen, de Thornhill (Ontario). « Des problèmes de dépendance, de santé mentale. »
Il a même fait des tentatives de suicide.
« Je suis très ouvert à ce sujet. Je veux que les gens sachent ce que j’ai vécu. Les gens ne voyaient que le gardien de but d’Équipe Canada qui avait du succès et accomplissait de grandes choses. Personne ne voyait les démons qui me hantaient quand je me retrouvais seul. »
Depuis les 15 dernières années, Rosen parcourt donc le pays d’un océan à l’autre pour parler comme conférencier motivateur. Il parle de la dépendance, de la santé mentale et de la « lumière au bout du tunnel ».
« C’est l’isolement le pire et j’en ai vécu pendant des années », confie Rosen dans une entrevue avec le Comité paralympique canadien. « Je suis maintenant sobre depuis trois ans et c’est ce dont je suis le plus fier.
J’en suis encore plus fier que d’avoir remporté une médaille d’or en 2006. »
En 2021, Rosen a écrit un livre sur son vécu, qu’il a intitulé « Never Give Up – The Meaning of my Life » (Ne jamais abandonner – Le sens de ma vie). Vous pouvez l’acheter ICI.
« Je serai toujours disponible si on a besoin de moi, surtout au Canada par l’entremise de Hockey Canada et du Comité paralympique canadien. Ces organismes ont donné de l’espoir à des jeunes qui pensaient n’avoir aucune chance. »
Rosen s’est joint à l’équipe nationale du Canada en 2001 et a participé à trois Jeux paralympiques d’hiver. Avec l’équipe, il a remporté la médaille d’or aux Jeux de Torino 2006 et terminé quatrième en 2002 ainsi qu’en 2010. Il a également aidé le Canada à remporter la médaille d’or aux Championnats du monde de 2008.
À l’issue de sa carrière, il affiche un bilan de 55-15-1, une moyenne incroyable de seulement 1,04 but concédé par match et 25 blanchissages en 72 matchs. Il avait 40 ans quand il s’est joint à l’équipe nationale, ce qui a fait de lui la plus vieille recrue de para-hockey sur glace aux Jeux paralympiques de 2002.
Environ 25 ans plus tôt, Rosen s’était cassé la jambe à 14 endroits quand son patin s’est coincé dans une fissure sur la glace. La blessure a nécessité de nombreuses opérations et une amputation.
Il a également été membre de la toute première équipe de volleyball assis masculin du Canada qui a participé aux Jeux parapanaméricains de 2007. Le sport fait sans aucun doute partie intégrante de la vie de Rosen. Il en souligne désormais l’importance quand il prononce des conférences motivantes et quand, de sa célèbre voix rauque, il commente les matchs de para-hockey sur glace à TSN et CBC, ce qu’il fait depuis 2011.
Fin observateur en parasports, Rosen est ravi de constater à quel point le Mouvement paralympique a évolué depuis ses années de compétition.
« C’est incroyable, s’exclame-t-il. « Il y a maintenant égalité. L’égalité entre les athlètes paralympiques et olympiques. Les athlètes paralympiques qui remportent une médaille d’or bénéficient de privilèges identiques. C’est tout ce que les athlètes paralympiques souhaitent. »
« Cela fait 25 ans que je suis une personne en situation de handicap et je n’ai jamais été aussi fier de toute ma vie. »
Rosen ne manque évidemment pas de suivre les Championnats du monde de para-hockey sur glace qui se déroulent actuellement à Buffalo. Champion en titre, le Canada affrontera vendredi la Tchéquie en demi-finale et pourrait bien faire face aux États-Unis pour la finale.
« L’équipe m’impressionne beaucoup et j’adore Russ Herrington, c’est un entraîneur incroyable », dit-il. « Le Canada est une équipe jeune, et il la mène sur la bonne voie. Remporter ce titre mondial l’année dernière a permis à l’équipe de se libérer d’une pression énorme. »
« Je ne souhaite rien de plus que de la voir remporter la médaille d’or en 2026, 20 ans après notre victoire. »
Pour obtenir de plus amples renseignements sur Paul Rosen et pour l’engager comme conférencier motivateur, consultez : https://www.paulrosen.ca/ (en anglais).
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