Les membres de l’équipe canadienne féminine de volleyball assis exhibent leur médaille de bronze paralympique

Comité paralympique canadien

01 novembre, 2024

Une performance historique mérite d’être célébrée

Sitting Volleyball

S’il y a une équipe qui a fait ses preuves dans le sport paralympique canadien, c’est bien la formation féminine de volleyball assis.

Jolan Wong, originaire de Vermilion, en Alberta et qui vit aujourd’hui à Pembroke, en Ontario, soit 90 minutes à l’ouest d’Ottawa, a vu le programme émerger, de ses débuts chancelants en 2008, jusqu’à l’obtention d’une médaille paralympique en 2024.

« Ça alors, il a fallu 16 ans pour en arriver là », a déclaré Wong, 34 ans au micro de CTV Ottawa, il y a deux semaines, lors d’une cérémonie visant à lui remettre les clés de la ville de Pembroke.

« Seize ans de soutien des amis, de la famille et de la communauté. »

Six des 11 athlètes de l’équipe de volleyball assis en étaient à leurs troisièmes Jeux paralympiques à Paris : Wong; la capitaine de l’équipe Danielle Ellis, de White Rock (Colombie-Britannique) ; Jennifer Oakes, de Calgary ; Heidi Peters, de Neerlandia (Alberta) ; Felicia Voss-Shafiq, de Burnaby (Colombie-Britannique) et Katelyn Wright, d’Edmonton.

Les Jeux de Paris étaient les deuxièmes pour Julie Kozun, de Melfort (Saskatchewan) et Anne Fergusson, de Carleton Place (Ontario). Pour leur part, Allison Lang, d’Edmonton, Jennifer McCreesh, de Smithers (Colombie-Britannique) et Sarah Melenka, de Vegreville (Alberta) ont fait leurs débuts paralympiques à Paris.  

Wong a vu l’équipe progresser de la 12e place aux Championnats du monde de 2010 à la septième place aux Jeux paralympiques de 2016 (première participation du Canada aux Jeux paralympiques en volleyball assis féminin) et aux Championnats du monde de 2018, jusqu’à la quatrième place aux Jeux paralympiques de 2020 et la médaille d’argent aux Mondiaux de 2022. Depuis 2014, Nicole Ban, est l’entraineure-chef de l’équipe.

« Pour moi, le fait d’avoir écrit une page d’histoire avec l’équipe est ce qu’il y a de plus important », a indiqué Kozun à northeastNOW en évoquant le souvenir des Jeux de Paris. « Pouvoir dire que nous sommes la première équipe canadienne de volleyball assis (hommes ou femmes) à avoir gagné une médaille est probablement ce qui m’a le plus marquée jusqu’ici. »

Aux Jeux, les Canadiennes ont conclu la ronde préliminaire avec une fiche de 2-1. Vaincues par la Chine en demi-finale, elles se sont imposées devant le Brésil par 3-0 dans le match pour la médaille de bronze. Le Canada avait perdu contre le Brésil au tour préliminaire, en finale des Mondiaux de 2022 et lors du match pour la troisième place à Tokyo 2020.

Comme tout le reste de l’équipe, Kozun est heureuse de montrer sa médaille.

« Je l’ai amenée à un événement au bureau, et c’était formidable. Tout le monde était fier, c’était un moment très agréable », raconte Kozun, une double paralympienne qui travaille pour Richardson Pioneer, une entreprise agroalimentaire pleinement intégrée.

Comme Wong, Peters est avec l’équipe depuis la première participation du Canada aux Jeux paralympiques en 2016.

« Le fait d’avoir reçu cette médaille, de pouvoir la passer autour de mon cou et de sentir son poids dans ma main, je sais que c’est quétaine, mais pour moi, c’est ce qui se rapproche le plus de la magie », explique-t-elle.

Peters a indiqué à Town and Country Today qu’elle espérait répéter l’expérience dans quatre ans aux Jeux paralympiques de Los Angeles 2028.

« J’aime ce sport. J’espère continuer à m’y impliquer d’une manière ou d’une autre. »

Même si de nombreux athlètes de niveau international en volleyball assis sont amputés de la jambe, ce sport peut être pratiqué par des athlètes présentant d’autres types de handicaps physiques également. Wong espère que la médaille du Canada inspirera une nouvelle génération de joueurs et de partisans.

« Nous essayons de faire des Paralympiques quelque chose d’incontournable », ajoute Wong.

« Les Olympiques, avec leurs athlètes d’élite, sont un événement extraordinaire. Les Paralympiques sont également extraordinaires, mais avec des athlètes d’élite qui ont surmonté quelque chose d’énorme dans leur vie. »