Les paralympiens des sports d’été sont une source de motivation pour leurs cousins des sports d’hiver

Comité paralympique canadien

26 novembre, 2024

« Les Jeux paralympiques ont fait un grand pas en avant »

La paralympienne canadienne Frédérique Turgeon participe à une compétition de ski alpin sur une piste enneigée, vêtue d'une combinaison de course rouge et blanche, d'un casque blanc et de gants jaunes. Elle utilise des stabilisateurs pour l'équilibre et la vitesse en taillant dans la neige.

La skieuse para-alpine Frédérique Turgeon était emballée par les Jeux paralympiques de 2024 à Paris avant même qu’ils ne commencent. Elle avait en effet hâte d’encourager son amie et ancienne coéquipière sur les pentes, Mel Pemble qui, en 2018, a fait le choix du paracyclisme après avoir concouru en ski para-alpin.

Pemble avait pris part aux Jeux d’hiver de 2018 en Corée du Sud, et à Paris, elle est devenue une des rares athlètes à accomplir l’incroyable exploit d’être une paralympienne d’hiver et d’été.

« C’était cool de connaître personnellement quelqu’un qui participait aux Jeux et de l’encourager », raconte Turgeon, une double paralympienne. « Pour nous, c’était vraiment fascinant de regarder les Jeux paralympiques, car ils ont un impact direct sur nous. Nous sommes bien au fait des efforts consentis par ces athlètes pour arriver jusque-là. »

La parasnowboardeuse Sandrine Hamel a déménagé cette année à Montréal pour s’entraîner à l’Institut national du sport du Québec et elle se faisait une joie de partager les Jeux avec les autres athlètes.

« Là où nous nous entraînions, il y avait une télévision qui transmettait les Jeux, et le moment venu, tout le monde s’arrêtait pour regarder les Canadiens concourir », se rappelle-t-elle. « Cela nous motive à travailler encore plus en vue des Jeux d’Hiver qui auront lieu l’année prochaine. »

Mark Arendz, quadruple paralympien en ski paranordique, dit que Paris a été spécial.

« C’était incroyable de voir l’enthousiasme et la passion des partisans et des habitants de Paris pendant les Paralympiques », dit-il. « Des stades pleins, un soutien à tous les athlètes avec une énergie sans faille ; on pouvait ressentir ces moments forts même à travers la télévision. »

Arendz ajoute que les Jeux de Paris ont représenté une percée pour le Mouvement paralympiques et que cela devrait rejaillir sur les prochains Jeux d’hiver, Milano Cortina 2026, en Italie.

« Pour moi, les Jeux de Paris marquent un virage dans l’importance et la valeur accordées au Mouvement paralympique dans notre société mondiale », affirme-t-il. « Je pense que les Jeux paralympiques ont fait un grand pas en avant en matière de reconnaissance pendant ces Jeux. »

« La voix des paralympiens a semblé plus forte et plus imposante. Il incombe maintenant aux paralympiens d’hiver de poursuivre sur cet élan jusqu’à Milano Cortina. »

Le parasnowboardeur Tyler Turner, premier champion paralympique du Canada dans son sport, affirme quant à lui que les Jeux de Paris ont été historiques pour le Canada en raison du lancement du programme de reconnaissance des performances paralympiques, qui offre une récompense financière aux médaillés paralympiques.

« C’était merveilleux de voir les athlètes soutenus à tant de niveaux », dit Turner. « En tant qu’athlète, on passe par beaucoup de hauts et de bas, et je sais que ce programme aura un impact important sur les athlètes. »

Pour la skieuse para-alpine Michaela Gosselin, la couverture des Jeux paralympiques de Paris lui a donné l’impression que les Jeux paralympiques ont atteint le même niveau que d’autres événements sportifs d’envergure.

« J’étais heureuse de constater que les spectateurs étaient de retour et de voir tout le monde se promener sans masque », dit-elle. « La couverture a toujours été inconstante, mais c’était vraiment facile de suivre ces Jeux, alors c’est une autre grande source de motivation pour moi à l’aube de la prochaine saison. »