La paracycliste Keely Shaw est heureuse d’être de nouveau sur la route
Un excellent début de saison est encourageant pour la médaillée paralympique
Un excellent début de saison est encourageant pour la médaillée paralympique
ELZACH, Allemagne – Nichée à l’orée de la Forêt Noire, dans une pittoresque vallée allemande, avec l’hôtel de l’équipe surplombant un château, la paracycliste Keely Shaw puise déjà son inspiration pour la deuxième étape de la Coupe du monde qui débute ici jeudi.
Shaw, qui a remporté la première médaille du Canada aux Jeux paralympiques de Tokyo 2020 avec une de bronze dans l’épreuve de poursuite sur piste, cherche à poursuivre un départ canon sur le circuit routier. Elle a remporté la médaille d’argent dans le contre-la-montre et celle de bronze dans la course sur route dans la catégorie C4 féminine lors de la compétition d’ouverture de la saison la fin de semaine dernière à Ostende, en Belgique.
Il s’agit des meilleurs résultats qu’elle n’ait jamais obtenus dans une course internationale sur route.
« Cela fait tellement longtemps que je n’ai pas eu de saison de course régulière qu’il est difficile d’évaluer cette performance », a déclaré la jeune femme de 27 ans de Midale, en Saskatchewan, qui en est à sa cinquième année au sein de l’équipe nationale. « Du point de vue du temps, c’était l’une de mes meilleures performances, mais je dois aussi garder à l’esprit que le peloton n’était pas aussi profond que les années précédentes.
« Donc, j’essaie de ne pas être trop excitée. »
Ce qui est excitant, c’est le retour progressif à la normale pour les paracyclistes. Le circuit de compétition est de retour avec des compétitions régulières et comprend une étape de la Coupe du monde plus tard cet été à Québec ainsi que les championnats du monde sur route, en août, qui seront organisés à Baie-Comeau, au Québec.
« On se sent tellement bien », a déclaré Shaw, qui poursuit également son doctorat en science de l’exercice et en nutrition. « Dans l’hiver froid et sombre de la Saskatchewan, il est parfois difficile de se motiver. C’est formidable de retrouver l’équipe et de voir des gens que je n’ai pas vus depuis deux ans, et de me rappeler pourquoi j’aime ce sport.
« Autant j’aime m’entraîner, c’est la compétition, les courses et le fait de voir comment je me situe par rapport aux meilleures du monde qui me stimulent. »
Lorsqu’elle était jeune, Shaw était déterminée à participer aux Jeux olympiques en tant que membre de l’équipe nationale féminine de hockey. En 2009, un accident d’équitation lui a causé une paralysie partielle du côté gauche. Elle s’est retrouvée avec une fonction de 60 à 70 % dans sa jambe et le bas de son corps et a réalisé qu’une carrière de joueuse de hockey n’était pas envisageable.
Elle a commencé à s’entraîner pour le cyclisme en 2016 et a participé à sa première course à Moose Jaw en 2017. Nourrie par la compétition de haute intensité, elle était déjà présente à ses premiers championnats du monde sur piste en mars 2018.
Maintenant une jeune vétérante, elle a expérimenté différents éléments pendant l’intersaison afin de l’aider à gagner ces précieux dixièmes, centièmes, voire millièmes de seconde dans le monde de la course cycliste.
« Nous avons fait beaucoup de tests aérodynamiques sur mes vélos de route et de piste », a déclaré Shaw. « Nous avons trouvé un casque différent qui nous aide dans ce domaine. Nous avons beaucoup travaillé sur ma position sur le vélo pour que je sois aussi puissante que possible tout en étant aussi aérodynamique que possible. Juste pour que je puisse atteindre la ligne d’arrivée un peu plus rapidement. »
Elle s’est également mise à la recherche d’un nouveau vélo de route, mais avec les problèmes d’approvisionnement causés par la pandémie, ce processus est retardé. Cependant, elle admet qu’elle était assez satisfaite de son ‘vieux’ vélo la fin de semaine dernière.
Vendredi, ce vélo et Shaw devront relever un nouveau défi lors du contre-la-montre. Il s’agit d’une montée directe de 18 kilomètres.
« Je n’ai jamais fait ce style de course auparavant », a déclaré l’athlète féminine de l’année 2021 de la Saskatchewan. « Le rythme va être très important, alors je me concentre vraiment là-dessus. Je suis également impatiente de participer à la course sur route. J’ai tendance à me faire lâcher par le peloton, mais en Belgique, j’ai réussi à m’accrocher pendant 60 des 80 km.
« Je veux donc construire sur cette base et peut-être rester dans le peloton pendant toute la course. »
Le Canada présente une équipe de 11 membres dans cette portion de la Coupe du monde, dont les championnes du monde Marie-Claude Molnar, de Longueuil, au Québec, et Shelley Gautier, de Toronto.