La paranageuse Nikita Ens et sa mère se vouent une admiration mutuelle

Comité paralympique canadien

08 mai, 2021

« Maman ourse » est toujours là pour prêter main-forte à sa fille

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Nikita Ens et sa mère Monica forment un duo inséparable. Ensemble, elles traversent le pays en voiture, parcourent le monde en allant de compétition en compétition et naviguent la vie de tous les jours. 

« Ma mère a toujours été extraordinaire, mon père aussi, mais c’est surtout ma mère qui est à mes côtés en tout temps », raconte Nikita, une paranageuse de Saskatoon. « Elle m’aide à me changer et à sortir de la piscine, des trucs intimes comme ça. Et ensemble, on peut en rire. »

Nikita, qui surnomme sa mère « maman ourse » parce que même si elle a 32 ans, celle-ci n’hésite pas un instant à la protéger, explique que c’est l’un des traits qu’elle préfère chez sa mère. 

« C’est une personne généreuse, aimante et patiente, mais elle ne s’attend pas à ce qu’on chante ses louanges. C’est une dame gentille et humble, toujours prête à aider. J’espère qu’un jour je serai comme elle. »

On constate cette humilité chez Monica quand elle parle de sa fille dont elle est tout aussi admirative. 

« Tout d’abord, je veux dire que Niki est forte et déterminée et qu’elle l’était déjà avant son accident. Pour une mère, c’est parfois difficile et éprouvant, mais dans son cas, c’est un cadeau du ciel. Elle a repoussé ses limites et nous, comme parents, nous avons seulement essayé de l’encourager. » 

En 2014, Nikita a eu un accident de voiture qui l’a laissée avec une paraplégie incomplète. Avant, c’était une habituée de la piscine. Elle faisait de la natation et travaillait comme sauveteuse. 

Il y a quatre ans, presque jour pour jour, à la fin avril 2017, Nikita est retournée à la piscine pour la première fois depuis son accident. Monica se rappelle avoir été très nerveuse. 

« Elle pensait aller dans l’eau sans gilet de sauvetage, et j’étais évidemment horrifiée. En fin de compte, j’ai au moins réussi à lui faire porter une ceinture de sauvetage », se rappelle-t-elle. « Je me suis ensuite demandé comment faire pour la descendre dans la piscine. Elle voulait se laisser tomber tête première à partir de son fauteuil. Pour une mère, c’est difficile à regarder. On reste toujours une maman, peu importe l’âge de nos enfants! » 

« Elle s’est laissée tomber dans l’eau. Elle a pataugé une minute ou deux avant d’enlever sa ceinture de sauvetage et de se mettre à nager sur le dos! Il n’y avait pas de retour en arrière possible. »  

Nikita a immédiatement communiqué avec le club de natation et sa carrière de paranageuse a pris son envol, toujours avec sa mère à ses côtés.  

« Nous sommes entrées en contact avec [l’entraîneur] Eric Kramer et le club de natation des Lasers de Saskatoon, et ça m’a menée aux Championnats du monde à Londres », dit Nikita pour qui faire la fierté de ses parents est une grande source de motivation. 

En 2019, Nikita était une athlète montante récipiendaire d’une bourse FACE de Petro-Canada. C’est à ce moment qu’elle a participé à sa plus importante compétition : les Championnats du monde de paranatation à Londres où elle a réussi à se qualifier pour la finale du 100 m libre et du 50 m dos dans la catégorie S3. Elle est titulaire du record canadien dans ces deux épreuves. 

Le tandem mère-fille voyage souvent, et bien, ensemble. Nikita se remémore avec grand bonheur le « road trip épique » qu’elles ont fait en 2011. Elles avaient alors traversé les États-Unis et elles espèrent pouvoir refaire la même chose bientôt (« nous sommes maintenant des pros en paravoyage »). 

Il ne fait aucun doute que Nikita pourra toujours compter sur sa mère qui à son avis, mérite une récompense que les athlètes connaissent bien : « S’il y avait des médailles pour les mamans, elle gagnerait la médaille d’or! »