La réussite confiante d’Hirschfield se dresse pour l’équipe canadienne de rugby en fauteuil roulant

Comité paralympique canadien

09 août, 2019

« Nous sommes sur la bonne voie et nous aurons du succès dans le futur. »

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TORONTO – Il y a quatre ans, aux Jeux parapanaméricains de Toronto, l’équipe canadienne de rugby en fauteuil roulant était en train de devenir la meilleure équipe au monde. 

Les Canadiens ont vaincu leurs grands rivaux des É.-U. dans la finale des Jeux pour remporter la médaille d’or. La victoire a assuré au Canada une place aux Jeux paralympiques de 2016 et placé les Canadiens au deuxième rang mondial derrière l’Australie. C’était tout juste trois ans après un succès majeur aux Jeux paralympiques de 2012 à Londres où les Canadiens ont remporté la médaille d’argent, un exploit qu’ils allaient répéter en 2014 au championnat du monde.

De l’automne 2015 à juin 2016, le Canada a été classé numéro un au monde dans le sport. Depuis, toutefois, il y a eu des départs importants à la retraite et des changements dans l’équipe qui ont forcé l’entraîneur-chef Patrick Côté à entreprendre une phase de reconstruction.

Après une quatrième place aux Jeux paralympiques de Rio en 2016, l’attaquant vedette Zak Madell a pris un congé de quelques saisons pour se concentrer sur ses études, mais il est de retour en 2019. David Willsie est passé de joueur à entraîneur adjoint et il y a eu le triste décès d’Ian Chan cet hiver.

L’équipe était sixième au monde l’an dernier et est remontée au cinquième rang dans le classement mondial. Maintenant ce sont les très importants Jeux parapanaméricains de Lima qui débuteront dans deux semaines. Comme ce fut le cas à Toronto, le gagnant à Lima obtiendra un billet pour les Jeux paralympiques de Tokyo 2020.

Avec Madell de retour, il y a sept revenants de l‘équipe de 2016 dans la formation de 12 joueurs. Un d’entre eux est le cocapitaine Trevor Hirschfield. Il dit que le championnat du monde de l’an dernier a été l’endroit parfait pour développer de jeunes joueurs comme Eric Furtado Rodrigues, Shayne Smith et Brendan Troutman.

« C’était une bonne période de croissance pour plusieurs de nos jeunes joueurs pour voir ce dont ils avaient besoin pour atteindre le niveau suivant et monter sur le podium » a dit Hirschfield, âgé de 35 ans, un membre de l’équipe depuis 2006. « Pour Lima, nous avons un groupe de jeunes athlètes qui sont déterminés et prêts à travailler fort. »

Les Américains (no 2 au monde) sont les favoris à Lima, suivis par le Canada et le Brésil (no 9 au monde).

Avec des vétérans comme Hirschfield, Mike Whitehead et Patrice Dagenais, le Canada aligne un solide noyau pour les Jeux qui rendra difficile pour ses adversaires de se battre contre lui pour lui enlever la médaille d’or.

« Il y a plus un aspect d’enseignement pour les vétérans », a dit Hirschfield. « Nous y verrons beaucoup de résultats positifs. Nous sommes sur la bonne voie et nous aurons du succès dans le futur. »

Considéré un des meilleurs joueurs défensifs au monde, Hirschfield dirige par l’exemple cette saison, sur et hors du court.

« J’ai eu du succès plus tard dans ma carrière en ce qui concerne des points personnels, donc je veux continuer à me pousser dans cette direction et, de toute évidence, être un meneur de cette manière. Je suis plus occupé que jamais avec un nouveau né [son fils est né l’an dernier] et à entraîner au niveau provincial. J’essaie d’être plus impliqué dans le rugby et de transmettre mes connaissances. »

Hirschfield, paralysé sous le cou dans un accident d’auto à 16 ans, dit qu’il a été chanceux de poursuivre son rêve comme athlète de l’équipe nationale et de représenter le Canada autour du monde pendant 14 saisons. Il rend hommage d’abord et avant tout à sa famille.

« J’ai été chanceux de commencer avec les programmes de BC Wheelchair Sports qui m’ont donné accès à un fauteuil roulant pour le rugby en fauteuil roulant », a-t-il dit. « Vivant sur l’Île de Vancouver, les principaux coûts au début pour moi étaient les déplacements pour m’entraîner à Vancouver. 

« Mes parents ont été d’un énorme soutien au début de ma carrière et maintenant ma femme aussi. Ils comprennent à quel point le sport est important pour moi. »

Avec son engagement envers l’excellence et son rôle pour partager ses connaissances et développer ses plus jeunes coéquipiers, Trevor Hirschfield est un nom qui demeurera probablement collé au sport longtemps après que ses jours de joueurs seront terminés.

« J’aime transmettre mes connaissances J’aime aider les jeunes athlètes à apprendre et à comprendre le sport. Il y a beaucoup d’aspects techniques à ne pas négliger. »