Le paracyclisme à l’honneur aux Championnats du monde UCI
Les paracylistes du Canada se réjouissent de l’affluence
Les paracylistes du Canada se réjouissent de l’affluence
GLASGOW, Écosse – Le mouvement du parasport reçoit un bon coup de pouce cette semaine à l’occasion des Championnats du monde de cyclisme UCI.
Pendant la première semaine de compétition, les amatrices et les amateurs se sont rassemblé·e·s tous les jours au vélodrome Sir Chris Hoy tandis qu’étaient présentées en alternance et sans interruptions à l’occasion d’une programmation chargée les épreuves pour cyclistes n’ayant pas de handicap et celles pour paracyclistes. Avec les nombreuses classes différentes, les épreuves pour paracyclistes comptent pour une grande partie du spectacle.
C’est la première fois que les Championnats du monde de cyclisme réunissent les cyclistes et les paracyclistes.
Les amatrices écossaises et les amateurs écossais ne changent pas d’intensité dans leurs encouragements, que l’athlète britannique ait un handicap ou non. Elles, ils et iels ont été tout aussi enthousiastes et déchaîné·e·s pour la victoire spectaculaire d’Ethon Vernon à la course éliminatoire masculine d’élite que pour celle du paracycliste ayant une déficience visuelle Neil Fachie et de son pilote Matthew Rotherham, qui ont remporté une victoire palpitante à la finale du sprint B (pour personnes aveugles).
« Cette foule montre en ce moment que le paracyclisme est tout aussi intéressant et tout aussi incroyablement bon que le cyclisme pour personnes n’ayant pas de handicap », affirme Kate O’Brien, de Calgary (Alberta), olympienne en 2016 et paralympienne en 2020, qui a remporté la médaille d’argent cette semaine à l’épreuve féminine de contre-la-montre de 500 m C4.
O’Brien s’est blessée en 2017 quand son pneu arrière a éclaté à mi-chemin d’une course de vitesse au cours d’une démonstration de cyclisme sur piste. Elle a perdu le contrôle et a heurté l’arrière de la moto, puis a subi un grave traumatisme crânien.
« Cela fonctionne bien mieux que je ne le pensais », a-t-elle ajouté à propos de la compétition intégrée. « Les puits des équipes sont très bien organisés, au centre, et on remet les médailles dans une zone séparée pour nous laisser plus de place pour nous échauffer à l’intérieur de la piste. C’est très bien organisé. »
Le vélodrome peut accueillir environ 2 000 spectatrices et spectateurs, mais la structure ondulée du bâtiment donne l’impression visuelle et sonore qu’il est plus grand. Et il y a aussi des millions d’amatrices et d’amateurs de cyclisme dans le monde entier qui regardent sur diverses plateformes ces paracyclistes s’affronter autour de la piste construite pour les Jeux du Commonwealth de 2014.
Cette année, un an avant les Jeux olympiques et paralympiques, l’UCI a organisé un super festival de cyclisme. On y trouve les épreuves sur route et sur piste, de BMX et de montagne ainsi que d’autres épreuves non olympiques et aussi des catégories junior et U23, mais ce qui intrigue peut-être le plus, c’est qu’il s’agit d’une compétition intégrée avec la présence de paracyclistes.
« Il y a du travail d’éducation au sujet des épreuves de paracyclisme », indique Mel Pemble, de Victoria (C.-B.), triple médaillée cette semaine sur la piste, y compris l’or à l’omnium féminin C3. « Juste le fait d’être avec nos collègues n’ayant pas de handicap et de les voir apprendre ce que nous faisons, de voir leur réaction face à ce que nous pouvons faire, c’est extraordinaire. »
« Il est certain que le Mouvement paralympique en sortira grandi. »
Dans le passé, les Championnats du monde de paracyclisme sur piste et de paracyclisme sur route étaient des compétitions distinctes organisées annuellement à des moments différents de l’année. Ce format reviendra la saison prochaine, car l’UCI évaluera ces énormes championnats qui ont attiré au total plus de 8 000 cyclistes.
Pemble, 23 ans, n’a jamais connu ces conditions en compétition.
« Il faut un certain temps pour s’y habituer », explique-t-elle. « Il faut apprendre à entrer dans la zone et mettre le reste de côté. C’est agréable à entendre et de se positionner pour profiter de cette énergie pendant la course. »