L’isolement et être parent sont en tête de la liste des priorités de Trevor Hirschfield

Comité paralympique canadien

14 avril, 2020

Hirschfield dit que le report pourrait aider l’équipe canadienne

La vie a apporté de nouvelles expériences au joueur de rugby en fauteuil roulant canadien Trevor Hirschfield, sur et en dehors du court, en peu de temps.

Sur le court, le joueur de 36 ans de Parksville, en C.-B., a aidé son équipe à se qualifier pour les Jeux paralympiques au début de mars, tandis qu’en dehors du court Hirschfield a été occupé à gérer son fils de deux ans et sa fille de huit mois avec sa femme Lisa.

Maintenant le plus récent défi est la crise de la COVID-19 qui a reporté les Jeux jusqu’en août 2021. C’est un long délai pour un événement qui en était à cinq mois de commencer quand il a été remis.

« Nous ne nous entraînons pas présentement comme nous nous y attendions » a dit Hirschfield dans une entrevue avec Benoît Huot. « C’est une question de passer au travers de la journée et d’essayer d’être actif et de passer du temps avec ma famille.

« Je suis chez-moi depuis la mi-mars. Les garderies sont fermées. Notre maison est occupée et pas mal chaotique par moments. »

Hirschfield dit que le report pourrait aider l’équipe canadienne.

« Les Jeux étaient quelque chose pour laquelle nous nous étions qualifiés et ce sur quoi nous travaillions, donc c’était excitant », a dit le triple paralympien. « Mais je pense que le report est bon pour nous. Nous sommes qualifiés, donc maintenant nous avons toute une année pour nous concentrer sur les Jeux. » 

Avec trois Jeux et plusieurs années d’expérience dans son CV, Hirschfield veut donner l’exemple et aussi recueillir des renseignements des entraîneurs et de ses coéquipiers dans ce contexte unique pour les athlètes canadiens.

« Je tente d’utiliser mon expérience pour ce qui se passe dans le monde aujourd’hui parce que nous n’avons jamais vécu cela », a dit Hirschfield, paralysé sous le cou dans un accident de voiture à 16 ans. « C’est simplement revenir aux choses que nous connaissons. Nous sommes tous des athlètes. Nous savons comment nous surpasser et avoir cette confiance en sachant ce que nous sommes supposés faire parce que nous n’avons pas les gens sur qui nous appuyer présentement. »

Il dit que les joueurs et les entraîneurs demeurent en contact grâce à divers programmes de communications, incluant des consoles de jeu dans lesquelles les joueurs discutent souvent tout en jouant à Call of Duty ou NBA2K.

« J’essaie de garder le contact avec les gars pour voir comment ils vont, voir s’ils ont trouvé une manière de demeurer actifs », dit-il. « C’est intéressant de voir ce que les autres gars font et peut-être que cela peut convenir à mon horaire. »

Avec son attitude positive qui se transmet à ses coéquipiers en cette période, Hirschfield s’assure que le Canada reviendra plus fort que jamais quand les Jeux débuteront.
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